thons, qui dans - lèur marche longent toujours la c è te ,
passent entre elle et la madrague ; arrivés à l’extrémité de
Gelle-çi; ils renccmtrent un grand filet placé en travers, qui
leur ferme le passage etles force d’entrer dans la madrague
par l’ouverture qui-y-est pratiquée; une fois qu’ils y ont
pénétré, on lés contraint par «divers moyens de-passer de
chambre en chambre' jusqu’à la dernière, qui est nommée
corpou (chambré de"la mort)v Wn filet horizontal y forme
une espèce de plancher, qu’un grandmombre de matelots,
arrivés dans des-barques,soulèvent de- manière *à élever
ùVnèi lui les poisSons *j usqu’auprès de la* surface. «fôest alors
que de toute part on leur livre combat, en les frappant
àvfec^ieS^eroes -ettouteROrte darmes «semblablésf èpeétacle
imposant, e t qui attire» souvent un grand-nombre de curieux,
Gest un des plus grands amusemens des riches Siôi-
•liens,' en même temps qu’une des premières branches du
Commerce de leur île.1
'Les madragues soift des espèces dC propriétés-, ou des
çoncessionsdu^souverain-protégées paries lois; il y a même
désîpayS'OÙd’on ne permet de les établir qu’à une distance
déterminée les une&destm^esjsetde façon à ne pas se nuire,
L’utilité de- cette légtelatioma cependant- étè’m is e e n
question, et l’on a fait à ce sujet des-recherches,' qui, si
elles avaient eu la rigueur* requise, auraient contribué >à
éclaircir rhlstoire naturelle 4 e l’espèee.?. *Si
1. Brÿdone, foc, cit.
S i 0 a% é ftvtÔir le deïail de'éêtte discussion dans Foüvrâge de l'àtD'cat'Frîràdôis
de Paule Avolicrç fur les lois i de luiSicifecrSxtivw à la pêche zimy>nmè> en italien, à
Palerme, en i8o5yJlip.ï 75 et « n i$ , et dans^eUii que lui a opposé le duc d’Qssada,
la pêche, la course et lesrouigs <ks thons, iti) grjîné
aussi en “italien, a Messine,en i§i6.- -,
Lés partisans du système qui veut qu,e le nombre et la
distance des madragues; soient fixés; prétendent que les
thons ne. sont que de passage dans la Méditerranée; qu’ils
ypeuiÉÉàt par ,1e Gibraltar; qu’ils suivent à l’arrivée
une^ certaine direction ; q» ils marchent au retour
dans- un sens*eontraire, et que les madragues placées en
avant des autres relativement à chaque direction et à une
tropsgrafflide proximité; in teféBptentle poisson qurpourrait
arriver à celles-ci ■
| «Les partisans du système • contraire; soutiennent g que les
tbons? vivent , se «-propagent e t meurent dans la Méditerranée
j qu’ils se tiennent l’hivér dans , la -profondeur; qu’au
printemps^ et> lorsque le, moment du frai est arrivé, ils
s’approchent*des rivages pour y déposer leurs oeufs; qu’ils
passent une partie*«de-l’été. àila surface, et quen automne
ils retournent dans leur premier «asile ; que toute restriction
à l’établissement et à la multiplication des madragues
nç/sert qu’à empêcher ce.genre d’industrie d’être aussi productif
q u è la nature voulait qu’il®fpt.
Il est certain que les thons fraient dans la- Méditerranée,
que- lés petit-Sfy éclosent en. abondance et y- croissent avec
une étonnante rapidité.
I Un seigneur sicilien, don Charles d’Amico, duc d’Ossada,
a fait à ce sujet des observations curieuses; et qui paraissent
assez précises. Les thons que l’on prend au commencement
de la pêche*d’arrivée, en Avril-etdans les premiers jours
de Mai, n’ont point d’oeufs développés :e n peu- de jours
leurs;-ovaires .grossissent ; de quinze onces qu’ils pesaient
d’abord ,>ils prennent un poids de douze livres et demie.
Après le i 5 de Juin, animés du delir de la reproduction,
on les voit dans un mouvement continuel, sautant dans