Corneille de Vlaming la prolonge et la rapproche^de la
Seconde, confine dans les thons; Cet original n’a que neuf
fausses nageoires dessus et huit dessous. Renard , en le
copiant, les a trop multipliées.
L a T h o n in e , o u T o u n à .
( Thjnnus thunnina, nob.)
Outre le thon commun et le thon à pectorales courtes,
la Méditerranée possède plusilftrs poissons fort semblables
à ces deux-là, parmi lesquels.il en est.un qui nous a été
apporté de Marseille par feu Delalandq,.so>ùs le nom de
tonnine; dénomination que nous ne trouvons jfoint çomïne
celle dune espèce dans les auteurs du seizième siècle, ni
dans leurs successeurs. Rondelet (p. femploie seulement
comme signifiant le thon salé : Membratim et in
assulas dissectus sale conditur et in c a d i s assçrvatur.
Nostri tonnine appellant; Ita îi tarantella. Mais ij est
arrive chez les modernes, ce dont npus^avo.ns plus d u n
exemple chez les anciens, c’est que du nom d’une préparation
on a fini par faire, celui d’une espèce de poisson.
Indépendamment de sa grandeur, ce pQissOji^^çst {très-
remarquable. par les lignes^otres, contournées et anguleuses
qui couvrent son do.s, e t qui sont Je caractère le
plus apparent par lequel il se distingue d e s ^ d e u x ^ ^ è p
de thons ; et cependant je ne vois que M. Risso1 qui l’ait
encore décrit distinctement. Il en a ^très-bien parlé sous
le nom de tonn«, qu’il porte à $ ice; mais il,a eu, dans sa
première édition, l’idée malheureuse de le croire le meme
1, Ichtyologie de Nice, p* >63.
que Jj^sfrèâe^&es Indes que M.de Laeépède a fait graver
d’après un dessin de Commerson, et à laquelle il a donné
lé nom.de* cè savant voyageur, espèce différente de la
fhoninè pâr un grand nombre de Caractères, et surtout
par lés dents, qui lui assignent mèlmé sa place dans u n ,
autre sous-genre, celui des pybiums, ou tassards. Dans sa
deuxième édition* l’auteur, averti par nou$? a changé,:cé
nom en thjnnus leachianus.y »
Il me serait pas impossible que cette thonine ne fût le
Sùomber allitteratns déM!%âfihesquie, qui, dit-il, a^qfiel-
quefois quatre pieds de lôpg;, et dont les flancs sont marqués
de lignes courbes Jet. mêlées d’un bleu noirâtre*. La
figure que donne* ce naturaliste s’apcorde m ê m e ^ b i e n
aved le poisson que nous avons squs les yeux ; mais pour
que notrè conjecture ne fut pas fausse, il faudrait qu’il se
fût trompé sur le nombre des rayons de la première.idpr-
sale/, qn’il ne porte qu’à,dix; car notre thonine en a bien
sûrement quinze.
J e ’opois aussi que c’es*t à'notre thonine qu’il, faut rappor-
ter«?le pelamis coerulea d’Aldrovande figure grossière,
biais aUssi boitte que toutes celles qui remplissent ce livre.
Enfin, C’est'cette th o n in e \u i m . représentée dans le
grand ouvragé sur l’Égypte (poissons, pl. 24, fig. 3 ) sous
le nom de maquereau à quatre points. Ce nom est pris
d’un appident individuel, fce| ne eonvient point .à^fespèce.
fil thoniné ressemble au thpn par la.forme générale et en approsescpu
*
, 1. Notre travail était fait depuis long-temps; c’est pourquoi nous ayons conservé
le nom que nous avions dès-lorS donné .à Ifespèce.
2. BàfineSque,-Caraiitri, p. 46, sp. 128. — 3. Fisc-, pj-iiS^ f €