Ce genre ne doit pas être aUèsi commun dàM. l’areiiipel
dès Indes j car on ne-le trouve ni dans Vlamïng, ni dans
les auteurs imprimés sur les poissonsdesMoluques, Ruysch,
Yalentyn et Renard; nous-mêmes ne l’avons jamais reçu de
ces îles. Comnjerson ne Ta point observé à llsle- de-France,
ni dans tout son voyagé//5',
Ce qui restait à savoir, c’ëstfsi lès tri chiures dAsie forment
une dù plusieurs espèces, e t jusqklfëpîel point ils se
rapprochent de ceux d’Amérique ouren diffèrent. Gr, nous
nads sommes assurés qu’il en existe au moins deux espèèes,
dont l’une se rapproche beaucoup de celle d ’Amérique;
mais jê$nt l’autre s’en éloigne irès^sénsiblement, èt^urtout
par des yfeux plus petits e t un filet plus aloôgéau bout de
la queue.
L e T RI CHIURE HAUMELà.
{ Trichiurùs hemmelai noK^ Clupeu timimelfyj Forst.)
La première de -cès^espèces, celle qui ressemblé davantage
à l’espèce d’Amérique, n’est cependant pas .la memeS
elle nous a été apportée récemment du Malabar payM/Dus-
sumièr. En plaçant-acôté fun de lautrè dés individusxlu
Brésil et du Malabar, dont la tête soit exactemèn-t de-même
gétndeur, on en. .saisit Facilem ent les^dinerenCès. '
Le trichiure 4ji Brésil a jia. têt« comprise huit fois dans sa lon-
gueur ■ celui du Malabar ne l’y a que -sqpt foi^. La hauteur du corps
du premier est dix-sept fois dans .saflongueur ; celle du second,
quinze fois Seulement: différence qui ment Suftôut du filet grèl'e de
la queue, qui est Lien plus, court dans l’espèce du Malabar, où if5ne
fait pas le huitième de la longueur totale, tandis que dans celle du
Brésil il en fek le septième «t plus.
Le museau est aussi pliis long dans le tricbèure du Brésil. Salon-
■ CHAP. -VII. TRlCHlüRES. 185
gueur est deux fois et deux tiers dans celle de la tête. Celui de l’espèce
du Malabar y est trois fois;
Le^soWs-orbilahe de l’espèce dû-Brésil a quatorze otf quinze stries,
celüi dés Indes n’en a qû© 'diç‘ dj/onze. ■/ . - b
Le nombre des rayops/de la' dorsale ne diffère pas beaucoup; il
■est de cent trente dans le trichiure du Malabar, et ^ans celui du
Brésil il va à cént trente-cinq. . * • ' .
Les épines dn dessous de la queue sont dans celui du Malabar au
nombre de eept quinze; dé Cent dix-huit dans celui du Brésil.
Cependant je n attache pas une grande importance, .a ces
•trois derniefs càraêt^fés : ks autres suffisent bien; et quoiqu'ils
puissent ne pas frapper celui qui verrait les deux
poissons successivement, ils ne peuvent laisser de doute
-à1 cëlui'tpii les compare. 1 ^ _
C’est • manifestement cette espèce-ci q u e N ieu h o f a r e -
p&e,nUef7.È,e k aussi b ie n certain em en t 1 e savala d e Rus-
se l.^ t. I , pl. *4 1X- C e t a u te u r n o u s assure q u e lle est très-
commune à Ÿizagapatam, e t q u e les soldats la re ch erchent.
G e st R â lem e n t elle .que M. de Lac ép èd e a, fait graver
(t. I l , pl. 7,.bg. / ) ,'p o u r r e p r é s e n ta en général le tric h iu re ,
d o n t il nè dis|aogüait“pas les e sp è ce s/
I l n o u fp lr a îi% u s s i q u e* ce d o it ê tre p a rticu liè rem en t
s^us les yeux, lorsqu’il a
décrit son clupea Tiaumela‘ aüquel il donne ’ ceüt trente-
trois* rayons dorsaux et quatre-vingt-deux éplneflsous la
queue.'.
1 . Voyez WiïïugHby, append.ppl. 3 ,# g .,3 .