Cerise, on en retire une liqueur qui est un violent poison pour les hommes et
pour les animaux.
» J'ai fait sur ce poison diverses expériences : uue cuillerée suffit pour tuer sur-
» le-champ un gros chien. La dissection la plus exacte ne me fit apercevoir
» aucune inflammation ; mais lorsque nous ouvrîmes l'estomac, il en sortit une odeur
» d'amande amère très-exaltée, qui pensa nous sulfoquer. Ainsi je crois que cette
» vapeur agit sur les nerfs; car si nous nous étions obstinés it respirer l'odeur qui
» s'exhalait de l'estomac , nons serions tombés évanouis , et peut-être aurions-nous
« aussi été suffoqués, Mdgré les lik-lieux efiets que produit cette eau qu'on a
» distillée sur les feuilles de Laurier-Cerise, elle peut être un bon stomachique,
j> étant prise à petite dose ; car si on cn fait avaler tous les jours deux a trois
gouttes à un chien, son appétit augmente et il engraisse. » DuitAMr.L.
Avant Duhamel, phisieurs expériences avaient déjîi été faites en présence de la
Société Royale de Londres , par le D''. Mortimer, et elles avaient eu des résultats
analogues. Ces expériences sout rapportées dans le 57'. volume des Transactions
Plnlosophiques. Avant cela, plusieurs personnes avaient été empoisounées eu
Angleterre, pour avoir fait tui usage inconsidéré de liqueurs préparées avec les
feuilles du Laurier-Cerise ; et même jwstérieurement aux expériem-es de Mortimer,
il est arrivé, au rapport de John Ilutiy, qu'un apothicaire d'une ville de province ,
ci-oyant qu'il n'y avait pasd'inconvénicnt de substituer à l'eau dc Cerises noires,celle
des feuilles de Laurier-Cerise , donna <le celle-ci à une jeune lille de dix-huit ans ,
qui en ayant pris tout au plus deux cuillerées, tomba sans connaissance en moins
"d'une minute, eut de \ioientcs convulsions, et mourut très-peu de tems après,
sans qu'il lut possible de lui porter aucun secours.
L'huile essentielle de ces mênu-s feuilles est encore plus dangereuse ; on eu
fabriquait autrefois en Italie , sous le uom <XEssence d'amande atnère, et elle était
employée , soit daus les cuisines, comme as.saisouncmcut, soit par les parfumeurs
et les marchands de liqueurs ; mais h cause des accidens funestes qui pouvaient
être la suite de son usage ineonsidéré , l'autorité a sagement défendu d'en fabriquer
et d'en vendre. Fontana, dans des expériences sur cette sub.stance , a fait mourir,
avec les mêmes symiptùme.s qui sout la suite de l'insertion du venin de la vipère,
un chien , par l'application sur une plaie , d'une seule goutte de cette huile
essentielle.
Ce poison du Laurier-Cerise est si subtil, que les émanations de cet arbre ne
sont pas sans inconvénient : on assure qu'il suffit de se reposer sous son ombrage ,
par un tems chaud, pour éprouver des maux de tête et des envies dc vomir ; et
il pourrait être plus dangereux de s'y endormir.
La gomme du Laurier-Cerise ne paraît pas partager les propriéuis malfaisantes des
feuilles , et, malgré les mauvais effets ([u'oii peut reprocher ii celles-ci, lous les jours
les cuisiniers français en mettent dans les crèmes, les .soupes et les oeufs au lait.
Cela communique à ces pré])arntions un goût d'amande amère fort agréable;
mais il faut être très-réservé sur la do.se. Une ou deux feuilles <loivcnt suffire, et il
serait même plus prudent de s'abstenir de cet as.sai.sonnenienl. C'est ce que pense
M. Gouan, qui, dans une note particulière qu'il nous a conimuni([uée, uous assure
que plusieurs personnes de sa contiaissaiiee ont ('prouvé des tranclurs v iolentes pour
cn avoir fait usage. Comment peut-on, pour une saveur un peu plus ou un ])cumoins
agréable , s'exposer à une mort au.ssi prompt«
<pie v
d('létère introduit dans l'ée
funestes eHéts
au moins ju.squ'i» présent on m
olenle
moye
eomui
ear, une fois le irincipc
fêter les
, et les
iileux , le lait, l'alkali volatil , non-seulement sont iusufû.saiis , mais encore on
a pas même le tems d'administrer ccs secours impuissaus , tant l'action du poison
•apide et instantanée
On a essayé aussi d'introdu
pratique dc la m<;decinc ; mai
ce qu
Peuttrès(
ons ivons expose,
Ure d •ieiidra-t-il ui
icrgique de guérisoi
ir donné trente iisoi
ut fondant. Le mên
es feuilles dans les
lies observations
niner los doses d'i
c l'emploi de l'eau distillée du Laurier-Cerise daus la
c'est encore un remède très-peu usité, et qui , d'après
aiide à être administre avec beaucoup de prudence,
r , entre les mains d'un habile praticien , un moyen
médecin anglais qui lo premier en a tenté l'usage, dit
gouttes, trois iu[nalre fois le jour, cc qui a agi comme
ire avoir employé, avec beaucoup «l'avantage , l'infuions
. obslrii
lit bes(
, médie
du foie; mais de nouvelles expériences et dc
1 de confirmer ces |n-cmiers aperçus , et surtouL «le
lent <pu pourrait devenir funeste s'il était employé
Dans les parties septentrionales dc la France, les fruits du Laurier-Cerise parviennent
rarement il une maturité assez parfaite ])our s la niullij)licali(m de Tespi-ee;
boutures et surtout par Ics
es .sont ))his beaux , plus
se procurer dcs semences
les ans. Les .semis n'exiaenl
:iis on la propage avec la plus grautle facilité par I
marcottes; cependant les pioils qui sont venus de gra
vigoureux , et ils vivent j)his long-tems. Il est ficile d'
dans les de'partemeiis méridiouaux, 011 elles mûrissent loi
aucun soin jiarliculier , ii ne faul (pu; les préserver du froid j)endai
le climat de Paris et dans le _\ord , le Lai
(]erine n'est jamaif
eu voit daus chaque jardin un ou deux jiieds, mais m.
rarement da'
exige des pi'écaulions daus les grands Iroids , o
:xpos
cepotulaul ilpéril Irès-rarement en eiilier, le plu;
ouvent le
sonl seuls iiLleinls de la gelée; mais les racine,
repoussei
I ].R
rameaux qui forment bientôt un nouvel arbre. Di
slosd«^pa
uue grande partie de ceux dc l'Ouest, où les hivers- sont beam
reux , le Laui'ior-Cerise peut, par son feuillage toujours vert, fai
dans les jardiiis-{>aysages ; il est faeile, dans ces conlrées, de l'élev
tige principale, et en cet état on en voit qui nlteiguenl vingt a vingt-c
haut. Il peut aussi, lorsqu'on veut le leinr en haie, faire de superbes rideaux de
ver«hife; nous nous rappelons de l'avoir vu ainsi aux environs de Rayonne; il
formait des berceaux du plus bel effet.
« On a greffé, avec succès, le Laurier-Cerise snr le Cerisier , mais les arbres ne
)) durent pas. On a aussi greffé , mais sans succès , les Cerisiers sur les Lanriers-
» Cerises : on s'était proposé d'av«iir ainsi des (Jeri.siers nains.
Cerisier à feuilles hiisantes nous paraît beaucoup plus propre à
dont il est maintenant «[uestion; d'abord parce que celui-ci est vrai
dement parce (pi'il ne craint pas du tout le froid. Voyez
sujet, il l'article du (^'rasiis Chaiiuccc
Les fruits du Ceri.sier Sainte - Lu.
usage, on les laisse aux oiseaux qui,
cep
CNprim
propre
sujette il passer , mais ([ii
snc des Cerises du Saint«
observation «jue lo mêmi
ida t Dalerhamp assui e qu
it le suc ([u'ils conlicnU'
teindre les toiles ol los «
5 .
i S - - . esp.
1 .'\lahaleb, 11e son
ic nous l'avons dit
ait s'en servir p«
l'hiver. Dans
c, parce qu'il
; voir périr ;
les branehes
-ems d'autres
iMidi et dans
moins rigoutrès
bel effet
irbre sur une
ciuq pieds de
3) DL'IIAMLI.. Le
;cla que l'espèce
aiment nain, seconnous
avous <lit h cc
injourd'hiii d'aucun
•n sont fort avides ;
est tr
- Luc
m pourrait >ur la teinture, et qu'en
lit, on on retirerait une belle couleur pourpre,
lirs, couleur, ajoute cet anlcur , qui n'est pas
.soliile et dure long-tenijis. llallerdit aussi que le
pourpre, C'est sans «loute d'ayirès cette
Daleehamp a cru tpi cet arbre pouvait être le / accinàun
i3