de ces arbres , on ne trouve pins que quclqi
tenue de là végétation, et que los sommets
neiges et de glaces éternelles.
Le Patriarclie des iVlaronites, qni habite dai
a cherché à s'opposer, autant qu'il était on lu
pour prouver le respect que les Chrétien;
dans l'Écriture , il a prononcé l'escommu
S A P I N .
; Cyprès rabougris, qui sont le
;le la •ntagno sont cou ;rts de
5 vm couvent sur le Liban même,
, h la destruction des Cèdres , et
i doivent avoir pour un bois si célèbre
iiication contre ccux qni oseraient en
abattre. A peine permet-il aux voyageurs ou aux pèlerins d'en prcudre quelques
morceaux pour faire des croix ou des tabcrnaclos (i). Los Maronites ne pcuveut
eu couper que <juelques rameaux , une fois chaque année, la veille de la Transfiguration
dc J . - C . , parce qu'ils se rendent, dès la veille , snr le L i b a n , pour
la célébration de cette fête , et qu'ils y restent la nuit auprès du bois des Cèdres.
L'a , ds allument des feux avec les rameaux de ces arbres, fout rùtir dos viandes
qu'ils mangent eu buvant abondamment de l'excellent vin que fournit le Liban.
Toute la nuit se passe ainsi dans la joie et à danser uno sorte dc Pyrrhiqne (2).
Dans le même lieu , le jour de la fèto est célébré avec beaucoup dc solemnité par
le clergé maronite. Le Patriarche oOicie poutiücalomcnl et dit la messe sur un
autel bâti auprès du plus grand et du plus ancien des Cèdres (5).
eloï
Malgré le respect que les Maronites ont pour ccs arbres, il parait que leur iiond)re
jours sur le T-iban , ou si quehpies jeunes Cèdres
lupioddes plus anciens, ils ne soul pas en grande quantité,
diminue encore tons lo;
paraissen t vouloir s'élover
et il leur faudra bien des anm
ct majestueux qu'ils doivent 1
L-es pour égaler la taille colossale des arbres auliqi
remplacer. Li
depuis deux à trois siècles , en ont o
derniers en général en ont moins tro
les premiers. RAI-WOLF (4), eu ij;.^ ,
i 6 5 8 , n'en trouva plus que vingt-trois
que vingt. Douze ans plus tard , eu 1696
r é d u i t , car il n'en compta plus que seiz'
il ne cünq)rond que ceux qui étaient d'i
qu'il y cn avait beaucoup de jeunes. Lo
était encore diminué en 17S7 , lorsqm
j r e que ceux-ci
ïurs plus petits ;
observa plu
autres qu'à m
Si le Cèdre
;s arbres,
ilsnesoiilpasen grand«
lille colossale des arbre
:livcrs voyageurs qni les (
ipié les uns pins et los autres moins ; los
é de grands que cenx qui les avaient vus
en compta vingt-six ; TUÉVLSOT (5), ou
LVNOQRE (6), en 1G88 , n'eu vil plus
SIVLSDRI-i.i. (7) trouva encore le nombre
; il est vrai de dire que dans cc nombre
le grandeur prodigieuse , el qu'il ajoute
onibro dos anciens ct des grands Cèdres
.M. L\BIU.ARDIKIIE '8'' los visita, car cc
t réduits à sept. Conmie M.\UXDREU. , il en
il ne porte encore la quantité des uns ct dos
presque disparu des montagnes dc la Syrie , où i! était autrefois
si commun, c'est que, comme tons les arbres des genres Pin ot Sapin , il ne se multiplie
que de graines , ne repousse jamais dc ses racines lorsqu'il a été coupé , ot que
los mains imprévoyantes dos Rois et des Peuples qui abattirent los au tiques forêts
du Liban, ne firent rien pour leur reproduction. J.c Cèdre, pour réussir comme
arbro cultivé , exige , pendant son enfance, des soins particuliers. Si riiommc, dans
les forêts naturelles, ne preiiil aucune peine pour sa roprodiiolion , il faut au
moius qu'il ne fasse rien qui s'oppose k sa multiplication. Lcs graines de Cèdre,
(I) LAKOQOB, Voy«ge, 1 e.
(a) L.\biilaiidib«b , Icon. Plant Svc. dcc. i. io prcefnt.
(3) LiRoçot, t c. Vova-e» Pocïocse , 1. c. Li»ILLAIIDI£«ï, t c.
(4) I.IOKHARDI RADw'oirii, DcsTfiplio ilinms, elr., pnri. 2, cap. is , pap. ïBo, et pjrl. 4 . Uib. 33.
(5) Relation d'un yojagc fait «u Levsnt, p.r THEÏEBOI, ed. iii-4''., p^g. 443.
(h^ LAB0ÎH3Ï , t. c.
(7) Voyage d'Alpp, etc., parHeuri MAO-NDREU, Uad. do l'Anglais, psg. a3>
C«) LiMltAJiDUW, le.
qui ont été soinéos ualurellemeii
protectrice dos gr.mds arbres
rameaux de leurs pères ; il lo
sommet pni.s.so seulement altoimlr
doivent l'oxisionco. Enfui, ceux-ci
lombont sous le poids des siècles
plus grand développement ; vingt
vers le ciel ; leurs rameaux s'étendi
<lunc nombreuse puslérilé. Mais si des hnmi
la flamme dans cette forêt plantée dos maiu;
vieux ou jeunes , grands et petits , ont été
il, prospèreronldansunsol frais etoouvert dc l'c
les
• faudr:
jeunes Cèdres croîtront lontoincat sou
iid nondire d'années pour qu.
. les pre
après av(
; alors h
arbres su
>.nt au loi)
001
mbre
s les
; leur
lièros branches do icls ils
r v é c u l'âge de plusieurs hommes,
irs enfans prennent tout-à-coup un
;èdont h un seul ; lour tige s'élance
, ot ils deviennent à leur lour pères
nos imprévoyans ont porté le for et
; du Créateur '1) ; si tous les arbres ,
abaltus ct enlevés cn même tcms ,
lo sol reste un , expo.sé à toutes les intempéries de l'atmosphère ; quelle que s
fécondité , il ne trouve plus cn lui seul les movens de faire pro.spérer les seni
que la nature lui a confiées. A peine celles-ci auront-elles germé, à po
ioront-ollos hors de lerre.
desséchant tariront les sources do leur sève. Si quohpies graines ont échappé à
ces inO'
dé.
du pro
, a peu
veaux péiils. Comment f
que l'hiver amène avec lu
détruire tout ce qu'une cf
forêts sont changées on
Liban sont aujourd'h
<p.i'uu soleil ardent, que lo soufOc d'un vent
^-s, et qe
: hors d'i
sans abr
; lot
fiihles ligos soient j>ar\emies à la hn
er, elles vont être exposées h dc uoumt
dai
pourro
1 froid I
clles résister aux toriibles aquilons
igourcux n'achèvcra-t-il pas bientôt de
.-ilonr bridante n'a pas fait périr? Voilà conunc do grandes
dc va.stos déserts; voilà comme los antiques forêts du
•éduilos à quelques arbres.
t cru que les Cèdres du Liban étaient les seuls arbres de
• polit nombre leur avait fait craindre
pays natal ; mais le Cèdre n'est pas
10l'ont pas encore retrouvé on Crète,
LMirs modoriic.
;pèce qui fussent spontanées, et f
oir entièrement di.sparaitre de lei
lu I.iban; si les voyageurs modern«
eu Chypre et en Afri.pie ^, oii oti il i l a a é été t.
indiqué par los anciens, ils l'ont observé dans
diffi^rcntos ])arlics dc l'Asie. BKLOX dil en avoir vu dos forêts dans l'Asie
mineure, sur lo mont Taurus et snr le mont Aman. PALUS , dans sos voyages
en Sibt'rio, a trouvé, dans les contrées qui sont entre le Volga ol le Tobol, et qni
s'étondeut du cinquante-cinquièmo au soixantième degré do latitude, ainsi que
sur los monts Altaiks ('1.', dont la latitude est plus méridionale, a trouvé,
dis-je, des forêts entières de Cedres, ou ces arbres mêlés dans les bois dc Pins ,
de Sapins et de Mélèzes. Mais quand bien même les Cèdres n'existeraient plus
que sur le mont Liban, on ne doit pas craindre de voir so perdre l'espèce de
ces arbres fameux; depuis plus de cent ans, les botanistes et les cultivateurs dc
l'Europe so sont occupés do la niulliplioaliou des Cèdres dans nos climats, el ils
Plus
celte 0
de les
borné
leur ont donné une nouvelle patrie. Ces arbres lit
lingué parmi ceux qu'on destine à rcmbollissomont (
on peut même espérer que bientôt on en onriohi
Los plus anciens Cèdres qui soient eu Europe p
î\lti,uja ont été plantés on i683 dans îc pinli
Doux do ces arbros , solon le même auteur, a
qnatre-viiigl-trois ans après lour plaiilation, en
nnont aujourd'hui im r.ang dises
jardins paysagers ct des parcs;
a nos bois ct nos forêts,
iraissenl être ceux qui, d'après
KIO Chelsea, près dc Londres,
.aient, en i76() , c'esl-îi-tUre
(iron douze pieds dc circou-
Cfdri Libiiai ijuas p
Obsi'ivjiions par T. Dsn
(3) Voyiig« de
C4) PAt.LA!, I.e., vol. 3,
(,)) l i a i . , ükl., liaU. r.
l'dd. r 28.;, 3JI, 3O8, 309, 3:C, 3i8el3j4,