3O8 ABIES. SAPIN.
La difficulLc ne serai I. pas de tronver des arbres d'une assez grande dimension, car,
quoique la iiauleur (hi .Mélèze surpasse proportionnellement sa grosseur, on cn rencontre
dans les Alpes qui ont douze ii quinze pieds dc circontérence par le b a s , et
([uoique dc tels arbres soient assez rares, ce n'est cependant pas encore le terme
dc la grosseur à laquelle ds peuvent atteindre. Il existe , sur la montagne d'Endzon ,
dans les Alpes du Valais, un Mélèze célèbre <lans lo pays k cause de sa taille
énorme. Sa (igo est telle par le bas <[ue sept bommes suffisent à peine pour l'embrasser,
ot elle s'élève ;i la hauteur de cinquante pieds sans avoir de branches. Cct
arbre magnifique a été frajtpé de la foudre il y a quelques années. PLISE parle
d'une poutre de Mélèze (i) qui avait cent vingt pieds (2) de long sur deux d'éqnarrissago.
Ce fut l'cmporeur Tibère qui la fit transporter à Rome, ct Néron
l'employa dans la construction dc son ampli i théâtre. Co qui empêche qu'on ncpuisse
tirer du Mélèze autant de parti <pi'un bois si précieux en parait susceptible, c'est
que la nature ne le produit onliiia ire ment (juo sur los montagnes les ]>lus escarpées ,
au dessus de la réi;ion où se trouvent les Sai)ins,
ot d'où il est très-difficile dc descendre
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Los ancien;
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iiiairement <]uo su
uvent Sapins,,rf.rcs (3).
.f; croyaient que lo bois
>. (àésar avant voulu faii
d'un chàtoau des Alpes •
oottc Uiur, bâlie on poutres de Mélèze
manière dont ont forme los bûchers,
.s'éteignit lorsipio los matières conibi
brûlées. Ce fait mal interprété avait donné liou do croire que lo Mélèze résistait à
tion du •fou ; mais D.VLLCII.VJU- (6) observe trè.s-bion qn'il n'en fallait pas conclure que
ce bois fût incombustible, mais seulement que lorsqu'il avait resté long-tems exposé
à tontes les injures île l'air et suru)ut au froid rigoureux (pii dure ordiii
très-loiig-tems dans les Alpes, il acquérait uno telle dureté qu'il ne pouvait s'enflammer
que difficilement. D'ailleurs tous les buis dont les fibres sont dures et serrées
ne s'onflamnient qu'avec peine lorsqu'ils sout en grosses masses ; il faut qu'ils
soient divisés en morceaux pour que le feu les attaque avec facilité ; k plus forte
raison de grosses poutres de Mélèze , un des bois los plus durs qu'on connaisse , ontelles
pu résister à l'action de quelques matières dont la flamme n'a été que d'une
courte durée. Qnoi qu'il en soit, il est reconnu aujourd'hui que ce bois brûle bien,
qu'il donne plus de chaleur que le Sapin, ot (pfil fournit aussi plus do braise. Son
charbon est excellent pour lafontc du fer.
L'écorce des jeunes Mélèzes est astringente ; on l'emploie, dans les Alpes, pour
le tannage des cuirs. En Sibérie, les chasseurs qui sont adonnés a la recherche
dos Martes-Zibelines sont obligés de s'enfoncer (fans des lieux très-tléscrls et trèséloignés
dc toute habitation, ponr trouv or unoplus grande quantité dcees animaux. Il
•TÛtimalur Romoe >;isa , ÇUOOT propter miraculum Tiirrius Coeiar in todem ponte nau-
•.iiquà mattrie r duravicque ad Nemnis principis ampkilhealrum. Fuit auleiii trahi è
'ossitxidine oequalis. Quo inlelkgrhaliir VIT credibilis rellqua altitada failigium ad
(1) Amphasina arborum ad hoc oeW c
Lance . longlpeda CXX. bipedaU c.
cflcumf. OEsùmanùbus. Pli»., lib, i6
(!) Celle mesure doit être réduite à
Il dix pieds do loagueur sur vingt-deux pouces d'ifqusrrissage, le pied n
n'ayanl que opîe pouces de France.
(5) Ce seroit dailleuw un graud mal pour 1« habilans des Alpes si i'on pouvait exploiter faciieinciil le Mélèze; la v^gétation
dans les haules régions ne se fait que Irès-leniemeiil, et ii on les d^garoissail de bois, il faudr.-iit des siècles avaut
d'y voir de nouvelles forèu , re qui D>SI pas à craindre dans les vallées infi^rieures , où la rcpioduilioii des aibrcs csl bien
plu= rapide. La destruction des furéLs élevées aurait des inconvémens que I on n'a pas cjotorc as>ez calculés.
ap. 9, PLI.
>p. 9.
Ptmlaru
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(f.) Vim,, lib. J,
Ct.") Hulul ia general
, inp. I
leur arrive so
les plus rudes
durent, ce ipi
ginédoso sor
Après tpi'ils
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ABIES.
,vout, étant ft
de voir le le>
lui ôte toutes
SAPIN. 309
les endroits los jilus froids et
'S dc passer l'hiver d.u
de leur pain geler par le froid extreme ([u'ils enpropriétés.
, » n , l a „ t , mc line d'Iie lires,
s'établir ilaiis Ic.or p.'ite, ils en
ortlinairc f l ).
l .e Mi'lizo est lie IU setJem ent pi
variés, mais il fou mit eneo 1-e, p
sout employés ilau s les arts et en
sine ou ttTébeutli ine t]ui s uinte
eu plus grande t[u antité pai • d o s j
entailles snr le eoi •ps des ar brcs,
Ponsst's par la nécessité, ils ont iniadu
liber des Mélèzes, <[u'ils di.sent être très-doux et rempli dc suc.
Il fait digérer pendant une heure sur le fou, ils on mêlent une
avcc do la farine de scigio , enterrent ensuite lo tout sons la neige
après lesipiolles la fermeiilation commençant à
font dos pains comme on fait avec le levain
•oioux par son bois dont los usages peuvent être si
ndant qn'il est sur pied, plusieurs produits qui
rit'dociuo. Le principal de ces produits est la ré-
1 travers los fontes do l'écorce et quo l'on retire
rocédes particuliers, qui consistent ii pratiquer des
)U à faire dos trous dans lenr sufjstance même. Ce
iiit le plus usité, Is entrer daus quelques détails pour le faire
D.U
des ta
. (loi . I ls
branches
leurs troi
(1, eu Suisse, les paysans pcrccnt cn différons endroits,
1 pouce do diamètre , le tronc
tpiatre pieds do terre, ct en dis
it de préférence l'expositi^
int ils voient suinter hi té
ri lie t
1 tlu midi,
bcnthine ,
dos gontti.
coule dans
pente. Ils adaptent à I.
Mélèze, par le moyeu desquelles la térébonti
cct effet au pied des arbres. Une fois par jou
trois jours, la térébcndiine qui a coulé dai
baquets de bois ct transportée à la maison, •
crin, lorsqu'il est arrivé que quohpies corps étrange
n'ont point donné de résine ou tpii ces.sont d'en f
chevilles, ct ou les rouvre douze a quinze jours après; i
l'ordinaire, plus dc térébenthine (|ne ccux qu'on pcrco
oho. de la térébenthine commence ii la fin <le
milieu ou a la fin de septembre. La quantité t]i
?e à la chaleur du jour et ii l'exposition plus ou i
La I
jnsqu'at
portiont
dans la
qualité ;
lèzos vi.
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ct <pie
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faire du
de térél
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( I ) G>IAI
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en ctmséquencc, oi
luroui peuvent fouri
•nthiiie chaque annt
; bois des arbros qu
OpIuS IOSI
s fait péné
pondant <p
mais l'opi
Mélèzes V _
montant jusqu'
•s places d'anciennes
Lils ont soin dc faire
•os laites cn bois dc
les auges disposées à
ou au plus lard tous les deux ou
les auges est recueillie dans des
on la passe k travers un tamis dc
'y sont mêlés. Les trous qui
nir sont bouchés avcc des
;ils donnent alors, pour
co ponr la première fois,
mai et elle se continue
li coule est toujours proiioinsau
midi. On croit,
Is, plus la résine a de
re de l'arbre. Lcs .Méint
profor
ont ains
toute
doi
. f.os Mélèzes trop joi
si choisit-on coux qui
/A-. reste toujours litpiii
• l'i^'f
ot qn
Il d.ms
in.pianto ans,
mine t>st qiu
térébcnlhino
I n'est bon
q> vieux no
toute leur vi»:
1 huit livres
les énerve
•st plus au.ssi
lier et à
br
nt que pou
irop épais ;
, Flor. Sib.,
, dans y
>1 il priHend <|<ie l'e<iIriiclioi>
ant-nienU' l.'ur Otto iissf
duvpl^ et H. h> l'uree d« bois, il est <1«;
diiitfii dnufatU plus gronde qu'elle ct
S.ipiu, Il eslnuiii prouvé, tn g6n5r.
ce de buis ri'sineux estd'i