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pour les forges. C'est, après ie Cyprès et le Mèlèze, celui
qui résiste lej>Ius long-lems placé dans Veau ou dans les lit
le rend très-propre a faire des pilotis, des tuvaux pour
corps de pompes. Pour faire des tuvaux destines à servir
troncs de jeuues Pins, ct ou les fore dans le sens de leur loi
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de tous les bois indigènes
ux buniides. Cette qualité
ia conduile des eaux, des
il'aqueducs, on prend des
Ces tuyaux sont
nommés, dans les Vo,sgcs, corps dc fonlaine; on les place il un ou deux pieds sous
terre ; ils ont ordinairement quatre à six pouces dc diamètre, sur neuf ii dix pieds de
long, ct sont réunis les uns au bout des autres par des viroles de fer. On a soin dc ne
pas les écorcer, par la raison que l'écorce étant très-résineuse, elle ]>réscrvo Je bois ;
mais il fant avoir la précaution, si on tarde d'enterrer ees tuyaux, de Jes jeter ii J'eau,
sans quoi iJs .se gcrccraient, et seraient nièurc exposés h cire pi([ués comme les autres
bois. (;;es tuyaux, jdacés dans des terrains .secs, ue durent pas long-tcins, ils pourrissent,
tan<iis que dan.s des lieux humides ils .se conservent nombre (l'annécs. Leur
consommalion est considérable dans les Vo.sgcs, par la quantité dc maisons isolées qui
ont chacune leur fontaine, ct les eaux étant souvent amenées dans rétcuduc d'uu
quart dc lieue et plus.
Oepiiis tpic la mode des jardins anglais ou paysagers s'est répandue en France, le
Pin sauvage, (|ui était autrefois exilé do nos jardins et dc nos parcs, y a pris une place
distinguée avec jilnsionrs autres espèces du même genre, et a^ec plusieurs Sapins. La
tige tlroite et, en général, élevée dc ccs arbres, la disposition horizontale dc leurs
rameaux, dont l'ensemble forme prestpio toujours une belle pyramide, la couleur
glauque ou foncée de leurs feuilles, loutes leurs formes enfin, contrastent merveilleusement
avec le port et le feuillage <les autres arbres.
Le Pin rouge, ou Pin cVEcosse] m^vi, si peu ,lu Pin sauvage, <p.'on confond trèsfacilement
ces deux arbres ensemble. II fournissent absolument Jes mêmes produits
et leurs btiis iieuventctrc employés aux mêmes usages. I.es Anglais se servent souvent
du Piu (l'Ecosse pour la mâture de leurs vaisseaux ; et les paysans Écossais s'éclairent
pendant la nuit avec des torches faites a\ec ses racines fendacs en éclats.
Le bois du Pin Mugbo, coupé nouvellement, est d'une couleur un peu rousse; il
est très-résineux ; Dt IIA^IEI. dit en avoir vu des morceaux de l'épaisseur de deux à
trois lignes, au travers desquels on apercevait rond>re des doigts quand on les exposait
au grand jour. Les paysans des Alpes se servent dc ce bois ponr faire des torches
qui brûlent très-bien. C'est aussi avec cc bois, qui est d'tme graude dureté, que
les Lapons font leurs arcs ct les longues semelles .pii lenr servent à courir cn
glissant sur la neige.
Toutes les parties du Pm Ptunilio sont irès-résinenscs ; il découle spontanément de
ses jennes cones une résine verdâtre, très-odoranle, qui donne par la ilistillalion une
huile essentielle, d'une odeur très-péni-trante, ct connue cn Aulriclie eten Hongrie
sons le uomdc Balsamuni carjmlicwn. La résine des jeunes cônes el celle q^i'oti
pourrait retirer <Ie l'arbre lui-ntêmc, sont les seuls j.ru.lnits que le [>i.. Pumilio soit
susceptible de Ibnrnir; carso» tronc, haut tout an plus dcsix h sept pieds, et qui la
plupart du tems ne surpasse pas la grosseur du bras, on qni, très-rarement, égale la
gr(,sscur de la cuisse d'un homme, ne peut, avec de si f.iibles ].roporti.ins, donner du
ip d'utiliK;, <pioi.p.e cc bois soit d'ailleurs très-,hir.
iissi un arbrisseau plutôt (|u'nn arbre. Sa petitesse l'a fait
>ns lerapportdes pruduitsqti'.m pourraiKrn retirer, ct il ne
bois qui présente bc
Le Pin de Banks est ;
iégligerju.squ'hprésenl,;
parait pas, selon M. M
.leqtielqne manière q,
cônes bouillis dnus l'ei
I pu
soil. Le, l'cillK
oecspc'ce de Lis
is Mabl
iiie,|ui,
spéicr ileliicrpiicLi des.
I C
» bois,
lia,la prej
esl très-cflicace
t av<
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rhumes opiniâtres. Cette propriété est la r
aux bourgeons de pin; i de
jours consi
Canada jo,
cn France
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me que celle qu'on attribue, cn Europe,
s Pins et Sapins, et il s'en faut bien qu'elle soit tondans
nos arbres indigènes; il est au moins douteux que le remède dn
. d'une vertu ]dns infaillible. Si le Pin dc Ranks était tran.splanté vivant
qu'on l'y élevât de graines, il serait facile <lc l'acclimalcr daus le nord ;
mais c'est nne espère qui ne sera bonne cprii augnicnler lo nombre dc ccllcs qui
sont cultivées daus les jai<lins de botanitine.
Le bois dn Pin variable est d'une bonne <|iialilé ot Irès-dnrablc ; il a le grain fm,
parceque les couches annuelles sont fort rap[)rochées los unes <les aulres; el comme
il D'cstquemédiocrenicnl résineux, il est trè.s-comjiaote sans êlre lro|. pesant. Ceboisa
encore l'avantage de n'avoir que très-peu d'aubier. Dans plusieurs villes des États-Unis
d'Amérique, et surtout en Virginie, la plus grande partie dc la menuiserie des
maisons se fait avec cetle cspèce, ([u'on regarde comme une des j.Ins stjlides et des
plus durables de toutes cclles dn pays. Dans los Ilautes-Caroliiies et le Holslen, les
maisons sont entièrement construites et même couvertes avee le bois du Pin variable.
]\I. Mtciui x dit qui
dat
débarrasser entièrci
; toute espèce de cim;
e bois du peu <l'aubici
n'est pas seulement dr
ige dn bois du Pin vari.iblo
lies, et surtout à Philadelpb
s et on planches dc uu à dei
ible d'cxi>ortation. 11 n'est ja
Teconnu poiirêlre ItMiioillou
pourrit promptement. (
Anglo-Américains Ibnt i
pour les constructions m
Ce bois, débité on madr
forme une parlie consid.
boisdu l'inaustral, qui est lecoiin
mais il est toujoursd'un pris stipé
édio
qn
on, il csl très-important de
1 a, parce que ccttc parlie sij
constructions civiles que les
, ils en emploient beaucoup
io, New-Yorclv et Baltimore.
X pouces ct demi d'épaisseur,
•nais vendu au.ssi cher que le
•de tons les Pins d'Amérique;
Weimouth. Le Pin variable.
nirii celui dnPin de
(juoique médiocrement résineux, pourrait, cependant, donner de la lérébcnthine ct
du goudron; mais on n'est pas dans l'usage do l'exploiter pour co retirer ces produits ;
sous le rapport dc la bonté de son bois, il serait très-arantagcux <lc le multiplier en
France oii il paraît se jilaire aussi bien que dans son pays natal. II est d'ailleurs sn.sceptiblo
de croître dans les plus mauvais terrains, puiscjnc l'auteur de rilisloiredos
Arbres forestiers de l'Amérique dit que dans les forêts oit cotte espèce croit mêlée
avec d'autres arbres de genres difVércus, moins le sol est bon plus elle yestabondante,
ct que sa présence est toujours un signe certain de l'andité du terrain.
Le Pin chétif a de trop petites dimensions ponr <[u'on pnis.sc tirer un grand avantage
deson bois, qui a d'ailleurs l'iiiconvénicnt d'avoir beaucoup d'aubier ; cependant
xpourque, dans quelques particsdcs Etals-I7nis
nbo
le ccenrcsta.s;
e ccrtai > quantité de goudron qui se consomme dans le pays. Knim rajiporte un
relalivcmentàcetteespècc. Dansles grandes chaleurs dcl'élé, les troupeaux
."Ut de ]>rél'érciK'0 sons cet arbi'C, quoiqu'une fonio d'autres leur offrent un
auooiip plus épais. 11 semble que les émanations résineuses du Pin chétif
.•iilièremont agréables ii ces animaux.
L c l ' i u p i ipiant ct l'csp èce prtvédcntc ne doivent trouver
iragiéniciil et dc botaiii.i ue, ees deux i irbrcs ii'ol'l'rant aiicii
licce qui pu i.s.se engager ;i les cultiver pb lis en grand. I.a tiT,i|
Piu piqoiiol , soit .«•c'iilen ilcllcmcnl, soi t par uue incision l'a
qiiclcsliabi ilans des mon tagiies de la Ci uoliuc ,bi Nord rec,
les plaies, c t qu'ils prcïè, •eut il celle qui c donueut tous les ai
selon M. Ml ledilTc'rcncc av ec la lécébcmliinc qi
Cevoyasc«, r oiiscrvè i, ce sujet qu'il est i uirprenanl que les i
maigre b-s . dillïrcnces ,p l'cllcs ont eut re elles, l'ournisscn
m objet d'utilité particu-
•bcnlliine qui découle du
lite au corps de l'arbre, ot
ueillent pour mettre sur
utresPins, no préseule,
uo produit le Pin hérissé.
esj.eces c
roduits 1
e Pins