clouent ct s
ABIES.
couvrent le: les autres ii la m,ii
SAPIN.
•re (les ardoises on des
Comme hois de ehauflage, celai du Sapin est préférable à celui de lu Pesse et
il est de plus iongiic iluréè; caria Pesse brAle très-vite, pétille et dégage pende
chaleur. Le charbon des Sapins est très-léger , il vaut moitié moins que celui du
Hêtre et du Charme; cependant le fer forgé avec lui est plus doux, parce
qu'il a fallu jibts long-tcms pour le chanficr el le faire rougir , el qu'alors il est ndeux
trav.aillé. Les branches sont surtout fort estimées pour faire du charbon, et on les
préféré aussi au tronc comme bois dc chauffage. Les écorces qn'on a enlevées des
bois dc cliarpetiie et des tnmccs donnent un feu très-vif et trè.s-ardent ; elles
font plus de braise ipie le bois même, el brûlent surtout très-bien lorsipi'elles
sont sèches.
Les produits particuliers que l'on obtient dn Sapin ot de la Pesse sont la térébenthine,
l'essence dc celle-ci, la colophane, la poix blanche, le noir de fumée
et le salin.
On relire la térébenthine du Sapin an moyen d'un cornet de ferblanc ou d'une corne
de boeufdonl la pointe est tranchante ot ouverte, et dont la base est fermée par un
fond en bois. Dos hommes exercés montent sur los arbres ; ils plongent la pointe
de cette corne dans los vésicules ou ampoidos qui se forment sous l'épidorme de
l'écorce pondant le tems de la sève, 'a mesure (pi ds on rencontrent. La térébenthine
s'écoule dans la corne , et lorscpic collo-ci est remplie , ils la viilent dans
im vase d'une plus grande capacité, urdinairemetU dans une buuleille qu'ils ont
attachée ii leur ceinture. C'est en élé que se fait cette récolte. Los Sapins commencent
iî fournir delà térébenthine lorsqu'ils ont neuf h dix pouces de tour, et ils
continuent d'on doimcr jusqu a ce qu'ils aient environ trois pic<ls de circonférence;
à cette époque, l'écorce devient trop épaisse poilr permcllrc aux vc.ssicsde se former,
ou l'on n'en rencontre plus <]u"au sonunet de farbre , oil il serait trop diflicile et
trop dangereux d'aller los chercher. Lorsque l.i lérébcnlhine est recueillie, on ne
lui fait subir d'autre opération que de la filtrer pour la débarrasser des corps
étrangers qni s'y trouvent mêlés.
La térébonlhine du Sapin est connue, dans le commerce, sons le nom de Téréhenlhine
de Stnisbourg, parce que les habitans des Vosges el de la Forêt Noire
vont la vendre dans cettc ville , d'oii elle était ex])ediéc autrefois pour Venise, ot
nous revenait ensuite sans avoir sulii d'autre pri'paration que d'être mélangée "a
la térébenthine dc Venise, qui est la résine du Mélèze.
La térébenthine du Sapin reste toujours liquide comme relie du Mélèze ; elle a ,
comme celle-ci, la consistance d'un sirop épais; elle est gluante, blanchâtre,
ir.in.sparente ; son odeur est Irès-pénélrante et sa saveur un peu àcre el ainèrc.
communs; mais elle ost peu employée. vSon
imoroo Essence de t'-rébenûnne, est d'un
ux peintres pour rendre leurs
La térébenthine entre dans les "
huile essentielle, appelée ilans le
usage bicu plus considérable; c'osi
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;s arbres , el daus cette
opération, comme lorsqu'ils font la récolte dc la térébenthine, ils n'ont pas besoin
dc souliers armés de crampons en usage dans d'autres pays ; la plante de
leurs piods ct les genoux leur en tiennent lieu. Ils s'arment d'un racloir qui esl une
lame <le fer rocourbéo, de quelques ])ouces dc long, ot emmanchée au bout d'un
bâton qui n'a qu'un pied ou un ])ied ot demi. Avec ce racloir, ils grattent la poix
(pu s'est échappée des entailles faites a l'arbre au moyen doluserpe, la reçoivent
daus des boites ct viennent la vendre ii C{>rardmer. L'a, on fait fondre cette résine
qui est unie à ,les ,lébris d'éooroe, de bois, ,1e feuilles, et voici comme cela se
pratique. Dans une grande chaudière placée sur un feu de flanuiie et remplie d'eau,
on jolie la résine pour la faire fondre ; quan<l ollo est liquefiée , on la verse duos
un sac de toile , on l'exprime an moyen de la pre-sse , el elle est reçue dans des
boites ou des barrils. Le résidu imbibé rie résine ([ui est resté dans le sac ct qui
est formé des diibris de bois , d'écorco , etc., sert ii chauffer l'eau dc la chaudière,
e l , par ce movcn , rien n'est perdu. Souvent la poix est si abondante entre l'écorce
et le bois sur les arbres ,pio l'on a entaillés, ct oii l'on a négligé dc la récolter,
([u'ollc s'y amasse en grandes lames et qu'on roblienl très-pure. C'est ii tort (pie
l'on a dit que cettc opéraiion élail salutaire à la Pesse; il sulfil de jolor un coupd'oeil
sur les arbres c[ui ne l'ont pas subie pour reconnaii.re (pi'ils sont jiliis
La véritable essence do léri'benlhinc ne s'obtient que par la disilllalio
de la
tércdjcuthine du Sapin ; c'est la partie lu jilus soluble, la plus aromaliqi
huile essentielle ou volatile. Celle essence .se préparc do la même mani
e que
ccllc qu'on fabrique avec la résine <le oortains Pins , ct donl il a été parlé ci-dessus,
pago,s aCig et 271. La belle térid)enthine de Sapin donne la distill.iiion un quart
cf essence, c'cst-;i-dire (pie de quatre livres de térébonlhine on relire une livre
d'huile essentielle.
Après la distillation dc la térébcndiino, il reste dans la cucurbite une résine
concrète appelée Colophane. Los joueurs de violon s'en servent pour frotter leurs
archets ; on en fabrique des vernis. Les chirurgiens cn foui usage pour saupoudrer
les premiers plumaeeaus ou bourdouncls qu'ils appli(jueiit après les amputations
des membres; elle entre aussi dans ta composition do plusieurs ongueiis ct
emplâtres.
Dans les pays où l'on récolle beaucoup dc poix blanche, on conserve les résidus
qui sortent dc la presse on qn'on trouve au fond des chaudières , pour en faire
du noir de fumt'e. Pour celle opéraiion , on construit un cabinol exactement
fermé de toute part, si cc n'est (pi'on pratiijuc, au milieu de la partie supérieure,
uue ouverture que l'on couvre d'un c'ine ou cornet de toile. Dun.vMi;f,, dc qui
j'emprunte ces détails, on a donné uue tigiiro dans son Traiié dos Arbres, vol. i ,
page 18. A quelque distance de ce cabinet, on bâtit un four dont l'intérieur y
coninuinifiue parmi tuyaux do c.bomiuéo. Un ouvrier allume une petite quantité
des résidus dont il vient d'être question , il la mot ,lans lo four el il a le soin d'entretenir
la combusiiou de monu-nl on moment par de nouvelles matières. La r{>sine
en brûlant forme de la fumo'e qui pa;
cabinet oii elle ;
rassemble ol se cnidcnso
samniont rempli do fuligino.silés, dhaguMlc,
pour I»
11 n'y a plus, après ool.i
Les habitans des forêt:
luvau de coiuniu.
:1c préférence dans le cône de tuif
forme de suie. Quainl on ju"o
, et
•pie
Nitioi
lubc
is baltent la toile
le noir de fumée dans la partie inl'éi
'à le ramasser ot ix le mettre dans (
I , dans le
nfiu elle se
ue est sufis,
avec des
du cabinet,
irrils.