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I 4 O G L O B U L A R I A . G L O B U L A I R E.
Nous ne dirons quun mot des anU'es espèces de Globulaire, parce qu'elles ne sout
•que des plantes herbacées. Trois de ces espèces ; Ghbularia vulgaris. Li.v.; G. cordi-
Jblia.hi^., et G. nudicaulis. LIN., sont indigènes et croisssent spontanément, la première
dans les pâturages et sur les collines exposées au soleil, les deux aulrcs dans
ies Alpes et les Pyrénées; les autres espèces sout exotiques.
Les Globulaires sont, cn général, irès-anières, ct elles ont des vertus qui ont été
trop long-iems nièconmies. Lcs botanistes dn seizième siècle .ittribuèrent sans aucun
l'ondemenl les jn-opriétés les pins niidlaisantes a ces plantes. L'une d'elles, la Globulaire
Turbith, l'ut appelée par , Loori. et J. Bwitix : Ilerba letribilis, Frutex.
lerrihilis; et, selon ces auteurs, les l'euilles de cette plante, soit en décoction, soit eu
nature, agissjiicnt avec une violence extrême, et causaient des superpurgations accompagnées
de coliques atroces. La plupart des auteurs qui sont venus depuis ont copié
ces faussetés sans examen. NissOi.n, dans une notice sur cette plante, insérée dans les
Mémoires de l'Académie des sciences, atmée 17 l ' t , les répète ct les affirme, et on les
trouve encore dans les ouvrages de botanique imprimés dc nos jours. G VRIDEI. cependant,
au commencement du siècle dernier, p.irnt douter de ce qti'on avait dit avant
lui sur la Globulaire Turbith; mais i! se cotitentc de dire, dans son ouvrage sur les
piaules de Provcncc, tpi'iî a connu des pay.sans qni en ont pris sans cn être fort
incommodés. Quelques tnédecins Provençaux ont, depuis , été plus loin ; ils ont
osé faire des expériences snr celle plante, cl leurs observations se sout trouvées
totalement opposées à ce que les anciens botanistes avaient avancé. Enfin, pour éclairer
nn fait (pn paraissait mériter de l'être, nons .avons fait nous-mêmes de nouvelles
expériences, qui nous ont réussi au-delà de nos espérances, et qui nous ont prouvé
que non-seulement la Globulaire Turbilh n'était pas uu purgatif terrible et dangereux,
mais (pic c'était au contraire un purgatif très-doux et bcauconp moins actif que le
Séné, dont on fait un usage si fréquent cn médecine. Les feuilles de notre plante
ittdigène n'agi.ssent qu'à doubledo.se de la drogue exotique, et, en général, leur acdon
n'est pas accompagnée de tous les désagrémcns qni sontinhérens aux préparationsdn
Séné. Celles-ci, sans parler de leur couleur noire qui déplaît à l'oeil, ont une odenr et
un goût si dc^sagréablcs et si nauséabondes, que beaucoup de malades ne peuvent les
supporter. Les infusions on décoctions de Globulaire, au contraire, sont claires et
légèrement verdâtres; elles n'ont tju'une saveur amère, assez prononcée il est vrai,
mais qu'il est facde de corriger par l'addition de qttclque sirop ou autre substance
sucrée. Outrecela, il est rare que la Globulaire donn.
légères. L c Séné, au contraire, en cause fréquemmc
e des colitpies, ou elles .sont a.ssez
Nous croyons donc, d'apri's nos propres observatioi
Ht, et souvent elles sont violentes,
pouvoir assurer que les feuilles de la (ilobulairc Tui
•s, qui ont été très-mnitipliccs,
et nons pensons que les médecins doivenls'ctnprcsserdcles irbilhsont substituer nn purgatif au Séné,précieux. ct parce
qu'elles appartiennent à une plan te indigène, et parcc qu'elles valent récllcmeul mieux
que la drogue exotique.
E X P L I C A T I O N DES PLANCHES.
PL. 4O. U n rameau dcClobulaire à l'euilles longues, Je {•randeur naturelle. Eig. i . La corolle ct les
etamines. Fig. a. Le calice propiv. Fig. 3. Lc calice coiituiuu et le r(;ce|itaflc.
PL. 4I Fig. I. Globulaire Turbilb. Fig. A. Le calicc et le si^lc grossi,'.. Ces Jeux parties ayant cité
vues à la loupe sur un écbanlillon s«n, le peintre, ii cause de la petitesse des objcLi,
ne les a pas saisie» fomnie ellc-s sont réellement : le calice doil être Itibulé tlan,'> son lier.s
inférieur et non f'cuJu jusqu'à [abase, et le slignia te doit être Inlîde au lien d être sinijile.
Parla même raison, la figure B estaussi unj.eu incxarte; les quatre étamines duvraicut
Être repré.seiitées d'une longueur égale, c'est à lort qu'il y en a deux plus petites.
Fig, a.Fncbranc liiMleCldliuliiirc uaiiie de jjraiideur iialiitene.