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ces nervures, le dessous de cliaque leuille est encorc loul couvert d'un duvel coiut,
serré, un peu roussàtre. Fleurs disposées sin- six ù huit épis tcrnùiiuux, longs de
deux à U'ois pouces. Lc calicc n'oCrrc rien de parliculier. La corolle est blanchâtre,
plus louguc que les di\ isions du calice renlérniaul les étamiues et le pisul, qui no
sout pas saillans. Lc iruit est une capsule globuleuse, très-velue, un peu plus graudc
que le calicc.
10. C L E T I I l l \ divaricata. CLFTIIIIA étalé.
C. foliis ovatis, iiite^eiTÎmis, subtùs toiiifiito- C. à feuilles ovales, irès-entiùres, coloiniuusis
sis; spiris villosis, brevibus, tli'.'iuicalis, en dessous-, à q>is velus, courts, utalûs,
tr^rmiualibus, pauiculathn disposiiis. Icrniiuaux, disposés en panicule.
Tige frutescente, garnie de rameaux couverts d'une écorce brunâtre, velue dans sa
jeinicsse. Feuilles ovales, trcs-entièrcs, Lcrnnnécs à leur sommet jwr une petite pointe
p.irticulière, portées sur des pétioles dc (juatre h six lignes de longueur; longues ellcsmi'mes
d'un pouce h im poucc el demi, convenes en dessus de beaucoup de faisceaux
de poils courts-et ravonnaus, toutes chargées en leur face inférieure de ces mêmes poils,
qui sont si rapproches ies uns des antres qu'ils forment une espèce dc duvet un peu
couleur dérouille ; elles sonl anssi muuies en cette partie de nervures très-prononcées.
Flenrs eu éjiis longs de deux h trois pouces au pins, étalés, di.sposés au sommet des
rameanx, forinant une panicide doiu les pédoncules sontcouverls de poiis ferrugineui.
Calice cotonneux. Corolle plus grande <[ue dans les quatre dernières espèces, renfermant
égaienu-nt les étamines ct le stvic, qui ne sont pas sailians. Le fruit est une
capsule velue, en parlie saillante hors du calice.
Celle e.spèce et les deux précédentes oui été découvertes au Pérou, par Dombev,
qui en a rapporté des échanlilious qui sout conservés, el que uous avous vus dans
l'herbier du Jari lin des Plantes.
Toutes les espèces de Ciethra sont des arbrisseaux dont les fleurs, eu épis ou en
panicule, ont un très-joli aspect; aussi a-l-on fait servir à l'ornemenl de nos jardins
celles qu'il a élé facile d'acclimater. Lcs cinq premières sont jusqu'à présent les seules
qui aient été apportées vivantes en Europe. F'xccpté le Cleliira arborescent, elles ne
tiemandenl d'autre soin que de les planter dans la terre dc bruyère, ii l'exposition du
nord. On les multiplie de drageons, de marcoUes et <le graines. Il fant les arroser
fréquemment pendant l'été, surtout les deux premières e.spèces. Le Cietln-a arborescent,
qui est originaire de Madère, ue supporte JKIS les hivers dn climat dc Paris; il
faut le mcltre en caisse, afin de pouvoirle rentrer pemlaut la saison rigoureuse; autrement
il n'est pas délicat et se cidlive comme les autres. Quant aux cinq dernières
espèces, comme elles sont originaires des pay.s chauds, elles auront probablement
besoin de la serre chaude.
EXPLICATIO.\ DE LA PLANCHE 38.
Un rameau de grandeur nalurelle chargé dc fleurs. Fii,'. i . Fleur dcpcuillcc du calice pour
faire voir rinscrtion de la corolle. Fig. a. Un pétale .'•(•paré. Fig. 3. Les étuniiiies c l i c style.
Fig. 4. Une ("laminegro.ssi« pour fiiirc voir la Ibrincde l'antlièrc. Fig. 5. Fruit dont li;s valves
commencent à s'ouvrir. Fig, 6. Le même .^an.s calice, roupé lian.svcrsalcment pour inonticr
les trois placcijlas, ]''ig. Une valve séparée, vue tu dedans pour luoalrcr la cloison.
Fig. 8. L n ]ilaceijta séparé et grossi.
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