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celles qu'on lui re<-onnalt aujourd'f;
parles Romains doit être le même
De tous les arbr
plus droits et dont le boi
tellement estinu' en Suisse , q'
une pièce de cc bois se vend le double «l'une pièce de Chè
Lc bois dc M('lèzc est rougcâlre avec des veines plus fc
SAPIN.
ui, ne faisaient pas juger que l'arbre appelé Z-ar/x
que noti-c IMèlèzc.
;ligènes, il n'eu est point qui s'élèvent plus liant, qui soient
i incorruptible que celui du Mélèze. Celui-ci est
JULtsiiF-iiBEs assure que, dans certains cantons,
,ène dc la même dimension.
•x plus les arbres
plus il est coloré; il n'y a que celui des jeuues pieds qui soit blanchâtre.
Ce bois est plus serré que celui du Sapin, et moins rempli dc noeuds.
Su pesanteur spécifique, lorsqu'il est scc, est de cinquante - deux livres huit
onccs par ]>ied cube, ct elle est ii cclle du Sapin h-pcu-près comme cinq est
it trois. Lc Mélèze c^t propre aux constructions civiles ct navales. Nul bois ne
résiste aussi bien ii l'action de l'air ct de l'eau. Les charpentes qui en sout faites
durent des siècles sans s'altérer; elles ont l'avantage de moins charger les
nuirstpie le Cbènc, ct les poutres ne sont j)oint sujettes à plier. Quand on l'emploie
cn planches, il liuit seulement avoir la précaution de n'eu faire usage que lorsqu'il
est très-sec, car autrement il est sujet ii se déjeter.
F.n Sui.sse, cu Savoie et dans le Ilaul-Daupliiné, on bâtit des maisons entières
avec le Mélèze, en phiçant des pièces dc ce bois d'un pied environ d'équarri.ssage
les unes sur les aulres. Lcs toits sonl couverts, au lieu de tuiles, avec des planchettes
ou bardeaux du même bois. Ces maisons sont blanclies quand elles sont nouvellement
bâties ; mais au bout de <lenx à troi.-, a n s , elles se rembrunissent. La chaleur
titi soleil faisant suinter la résine à travers les poi'cs du bois, les jointures entre les
différentes pièces s'en remplissent, et, en se durcissant ii l'air, clic forme une sorte
de vernis qui enduit et lie si parfaitement toutes les pièces de l'édifice, que ces
maisons sont impénétrables îi l'air e t à l'eau, et d'une durée vraiment étonnante.
M.VLESIIKBBLS a vu dans le Valais , en 1-78, une maison ainsi bâtie qni existait depuis
deux cent quarante ans , exposée à toutes les injures de f a i r ; le bois en était encore
p.irl';titeinent sain et entier, ct si dur ipi'il était difficile dc l'enUmier avec un
iiibtrumcnt tranchant.
Aucun autre bois ne ré.^istc anssi long-tems dans l'ean quele Mélèze; il y acquiert,
avec le tems , la dureté dc la pierre. "WitsEx, hollandais, <[ui a écrit sur l'architccturc
navale, cité par MILLCK, fait mention d'un vaisseau, trouvé "a douze brasses
de profondeur dans les mers du Nord, (pii était de SIélèze ct de Cvprès. (]es bois
étaient parfaitement sains (|uoi<pi'ils fussent submergés depuis plus de mille ans,
et ils étaient devenus si durs qu'ils résistaient au fer le plus tranchant. Cette projn
iété dc rester intact dans les lieux humides, même lorstpi'il est enterré , rend le
Mélèze propre à faire des tuyaux pour la conduite des eaux. A A i x , ii Marseille ct
dans la majeure partie de l,i Provence , où l'on est dans l'usage d'arroser les jardius
potagers h gr.uule eau et par submersion, et non avec des arrosoirs à la main, on se
sert, pour la conduite des eaux , de tuyaux faits dc bois de Mélèze. Dans les pays oîi
il est commun, on l'emploie pour toutes sortes de menuiseries, et il est, sous ce
rapport, d'un grand usage en Provence ; il est susceptible de prendre un tr'es-beau
poli. On s'en sert «lans ce pays ù faire des tonneaux pour contenir les litpicurs spiritueuses
, ct la finesse de son grain fait cpi'il y a très-peu d'évaporalifui. Dans le pavs
des Grisons et .lans le Valais on cn fabritpie aussi des futailles qui durent un tems
.• niifns prcCtcrfà, el odore aciiar. Husculum liuic erumpit l
. PlIH. , lib. iti, cnp. m. Larici ct magU .ibieti suçcUis, h
nrii, mrllro colore, al'iue It
infii
ABIES.
, et dans lesquelles on
, parce qu'il grai.sse l'r
SAPïN.
renferme le vin. Tl n'est pas propre pour les ouv:
; le Valais
:h
les échala faits
ir ainsi dire, étern
s'altérer pendant un
mourir et se renouv
durée dc ces è
î t é l é plantés par le
'environ diî
des treilla;
•1 on le travaille,
lies branches ou avec du bc
les retire point dc la let
tbre d'années et pendant qi
urs fois h leur pied. On n
s propriétaires ignorent s
•tduSapi
^07
ages de
de Mélèi
ds. On
grand n
•lier plu;
dialas ;
Dan,
refendu sont, poi
restent flciiés sansf
les ceps dc vigue i
pas les fjornes dc
<p.clle époque ils 0 _ _ _ _
usage , il ne dure (pt'cnviron dix ans. Du bois de Mélèze et du bois de (Auensemble
ils
! meme
„ i , i „ j«
pour faire des treillages, le premier, au bout de quarante-quatre ans,
était cucore parfaitement sain , tandis que le second était déj;! détruit.
En parcourant les forêts des Alpes , <lit M. BOISSEL , citépar M. DRSFO\ÏAISES, on
a des preuves fréquentes de l'exccllence du bois de Mélèze. La foudre qui frappe
vents qui les romp.cnt, l'àgc tpii les fait
pc
,cnt ccs
,lo
„bines
,li
les fcaciss,
•ctustc', ces causes de ,1,
tre „ „ grand nonibre ,li
il pas pc
.,ilil(»
, elpbi
icbe
iiciirs antres
snr pie,1. C,
itactcs pou:
tinucntdc
restent
dtèrepas, et ils c
lis. Ceux qtd sont
ms. On peut ram
troncs extrêmctn'
:(.ntr;
, les brandies et le tronc t(
tilés ne périssent pas pour cela ; les br
vigueur , parcc que le coeur du bois ne s'
cct état pendant une longue suite d'amu
composition et se conservent Irès-long-u
de Mélèze sèches ; on peut observer des
s'enlève par couches ou se divise en biichettes sous l'effort des doigts
trouve jamais dans un état dc putréfaction. Lc Sapin fracas: '
bientôt, et quand il est dcssécl
pourriture en peu d'années ( i ).
La grande durée du bois de Mélèze, la finesse dc S(
n'être pas sujet à se fendre , faisaient (pic les ancien
moyen âge, avant qu'on se servit généralement des t
tableaux. On assure que plusieurs dc ceux dc Rapbi
de Mélèze.
Jusqu'il présent on ne se sert pasd
mais l'usage dont U est pour faire les
pour la navigation du lac de Genève
avantages s'il était employé plus en gi
'ncore
.ix (jui
font qu
nt qu
;nt av(
: daus
lorts résistent à la déser
bien des branches
t vieux , dont le bois
ou ne le
i r e , périt
mbent cn
n grain et l'avantage qu'il a de
peintres [-2) et même ceux du
iles , l'employaient pour leurs
L'I (5) sont peints sur du bois
;i Mélè:
(loi
ledans les grandes constructions navales;
les bordages des barques qui servent
e lieu de croire qu'il aurait les mêmes
:arles bordages de ccs barques faits en
Mélèze durent généralement deux fois autant que ceux faits en Cbcne. M. DKsroxT.UNrs
dit que M. BOI.SSEI.-MOXVH.LE, auteur «l'un ouvrage intéressant sur la navigation du
Rhone, ayant fait transporter, cn i7()8, des-Mé
zes du V al
dessein d'en faire des essais pour la marine , il est ri
ullé de 1'.
M(>lèze est plus résineux (juc celui du Pin L,aricio; (pi
lest plus
pied cube, que cinqnantc-dcnx livres, tandis ([ne celi
i du Laric
huit ; que ses fibres sont plus fortes el résistent i
icux il la
de beaux arbres dc Mélèze ijui auraient peu de m
comme mâts dc hune, ou même dans la cotnposilio
s à Touhm, dans le
;amcn que le bois de
'ger, ne pesant, par
> cn pèse cinquanle-
)rsioii ; ct enfin que
uds pourraient être cmplovés
des grands mâts.
dillïreure des leiniitir.ilut M, Lt>, iifig.-s el It'fioid relardem , sut
IS lesvnlk'esiufciicurfs, les idlemotives de hi clialeur el de tàu-
, sur le sominpl dfs Vosfics, de» UtHies dom le bois esl eïti-ctlis
(i) Toul ceci csl vnii, mais il fnut lenit compte de
les Al[)fs, 1.1 tlf.ompt.silion dcsMi'lèzes, lîuiilis que, t
midilé li.ileiil hi déi;oni|>osilioii de: Snpiiis. Ou liouv
meinem dur el ne si- poui-ril que iri^dilficilciiieiil, i
compose »vn: b plus gninile fntiiil^. I-;» rirbrt's, quel»
li^Sll csl lou|i>iu'5 beaucoup plus dur cjue Aiiis le.s pbiiies,
(1) /riiitvifiim t'.'j piirliiruin laltellis imnwrlale , nii//iJi;»e fusiU
(3) lluni. li^iys ul'Uuibtnidry , p;ig. i^y.
que dans les v.allons l elui do ta meine p^pi'ce s'nlléfe el se déu'ils
Süienl, croissent Icmeineiil dnus les régions élevées, el leur
, Aüc l'ffinn , lib. !