SAPIN.
s sortes de bois , on l'emploie , qiiand on
i-s qni doivent cire couvertes , parce qn'il
nd il est à l'obri dc rimmidité.
. il est
5I4 ACIES.
il colite moins cber que plusieurs
veut économiser, ]iour faire des eba
<•51 reconnu qu'il tlure assez long-tems qu:
Lc plus crand .avantage qn'on retire du Sapin du Canada , c'est que son ecorce a la
propriété .i.. remplacer celle du Chêne pour le tannage des cuirs , et celte propr '
rend cel arbre très-précieux dat.s le Canada et daus tons les Etats c
commun , -tandis que les Ci.ènes y sont fort rares. Cette ecorce , qui est mtencurement
d'un rouge assez foncé , communitiue sa couleur au cutr que l'on prepare
avec elle. Les Indiens s'en servent, dit-on, pour teindre en ronge les panniers qu ils
font cn bois d'iùrable.
Le Sapin dn Canada eslcidtivé comme arbre d'ornement. 11 a un beau port dans
sa jeunesse , mais sa forme est moit.s belle dans un âge avancé , et il prend souveut
un aspcctdésagréablc, parce <[ncscsgrosses branchcssonticplusordinairomcutcassées
à quatre ou cinq pieds de leur naissance; au moins M. .MICII.VLX remarque que cct
accident lui arrive fréquemment dans son pays natal, ce qu'il attribue i. cc que les
branches secondaires, toujours placées horizontalement et garincs d'un feuillage
toulïu ct serré, retiennent la neige et s'en surchargent ii un tel point qu'elles finissent
par rompre sous le ijoids ; accident «jui n'a pas lieu dans les jeu ties arbres parce que
leurs rameaux sont plus llexiblcs. Le Sapin ,lu Ca.m<la est propre h faire des rideaux dc
verdure ou aulres décoralioDS dans les parcs et les jardins, parce qu'il soufl're le
ciseau et qu'on peut le tailler comme I'lf. 11 croit i-lus pronq)tcmcnl que ce dernier.
Ce n'est que sous le seul rapport de ragrément que cct arbre peut être cultivé , car ,
comme on l a vu, il n'a aucune propriété particulière, et il est inférieur, dans celles qu'il
peut avoir, à nos aulres Sapins indigènes. II est d'ailleurs particulier pour ses formes
naturelles, et n'a de rapports avec aucune de nos espèces de l'ancien Continent. Le
Sapin à feuilles <l'If, qu'on ne connaît encore que fort supcraciellenient et qui est
comme lui indi-ène de rAméri(pie septentrionale, mais dc la partie occidentale,
est le seul avec lequel il ail dc l'affinité. On ne sait encore rien sur les propriétés dc
cette dernière cspèce.
Lc Sapin élevé, ou Sapin Pessect encore tout simplement la Pesse, est le Picea
des T-atins. Les anciens l'emplovaicnt dans les funérailles ; il était d'usage d'eu mettre
une branche ii la porte des mai-sons oit il y avait un mort, et ou s'en servait tout vert
pourles bûchers [ i '.
Le Sapin en peigne, que je n'appellerai plus a l'avenir que du seul nom de Sapin,
était désigné chez les anciens sous le ni^ni d'JOifS y , . Lcs Romains rcslimaienlponr
la charpente et surtout pour la constr.ictiou des vaisseaux (3 ; c'est ce qui a fait dire
à VIRGILE :
Casus Abies visura marinas. GEORC. lib. 2., v. fiS.
et a CLAÏDIE!? : Jpu, frelis Ahies, helUs accommoda Cornus.
pLi>-E parle d'un Sapin qui formait le m.'it d'un vaisse sur lequel l'empereui
d'adopler le« c
Sapin doul on
s^ beaucoup dc
(s) Ll^Nt.a
appelé Pm.^ P.
Ce cliangeineul
suivi LiHS» et
au Sapin, ,Te rrois que poi
nuble,
91 obligé dans la
i le nom <
confusion duns la nomeni l^tun
! qu'il avait impos-ls ; quelqu.
nisle suédois, onl donné de,s o
compWment U chose , il eût
Hneoclalure Linnéenne de prend reie mot .4A(>s
ir désigner noire S.ipin lomi
nommé la Pcs»e fict.
spé^'itiqu,.
li est bieo telui de PuxB el des ani
pour le Sap n, les a change's ;
e Pinns Abirs à celui qui l.i fou
ABIES. SAPIN. 3I5
Caligula fit apporter , de l'Êgypte 'a Rome, un obélisque qui fut élevé dans le cirque
du mont Vatican. Cernât avait quatre brasses dc tour. De pareils arbres coûtaient
fort cher, leur prix allait jusqu'à quatr(
de notre monnoie.
Les divers usages auxquels la Pe.sse
igt mille sesterces (i) ou Luit cents francs
I Siipli
employés, étantpour la plupart Irès-importans, j'a
tous SCS détails, ct, pour cela, je me suis adresst
dccine à Bruyères, el mon ami , qui a bien vouli
a observé lui-même dans les Vosges au sujet des
qui va suivre peut donc être regardé plutôt ci
, on leurs différens produits sont
cru devoir traiter cet article dans
à MOUGKOT, docteur en mé-
. me communiquer tout ce qu'il
arbres dont il est ici question. Ce
ne l'ouvrage dc M. MUUGEOT qui
ue quel(]ucs notes pc
comme le mi en, n'ayantaji :np()rlai
a cu la complaisance dc faire pour moi.
Les forêts dc Pins forment la majeure parlie de cclles qui recouvrent I
des Vosges (3), ct trois espèces seulement les composent cl.iiis des ]>roporti
différentes. On évalue à-peu-près aux neuf dixièmes la ([uanlité des Sapii
vingtième cclle dc la Pesse, cl àautantcellethi Piu sauvage. Le Sapin c
survies hauteurs et dans les fonds; la Pesse n'est abondante que d
grauiti.pics , et clic se pl lil partieulièremeut dans les lieux humides.
Les Sapinières des Vosges, appauvries par les coupes nuillipliécs , p;
commis dans les tems dc désordre auxtptels ncjiis venons d'écha|)pc
qu'elles étaient il y a un demi-siècle, malgré qu'elles s'améli
,ii,iii-ii
t partout (4),
les terrains
ir les dég;.Ls
;ontplu
années. Dc vieux bûcherons assurent(]u
l'cxploilalion d'un bois , à peine pouvait
rapprochée. Il n'était pas rare alons cl
avaient dans le bas quatre à cinq piei
plus d'élévation. C'est une chose peu c
acquis de pareilles dimensions ; on ne
Les forêts dc Sapins si
arbres fournissent cn qu.
, dans leur jeunesse,
„imiiiiiiTlacnigiio,.
rencontrer des Sa|
de diamètre et cc
L depuis quelques
irs(]u'oii commcn<;ait
ant les arbres étaient
IS et des Pej
pii
qui aient
ent qnara.
d'en ironies
qu
cils CI
frais oil il y a beaucoup dc ici
pieds se touchent el se soulie
une sage prévoyance de la
les vents, à cause de leur .
çanles , qui d'ailleurs sont
grands vents. A i
me aujourd'li
lionne pas lo tems d'y parvenir,
peuplent d'elle.s-mêmcs par les semences que les vieu
lé. il recrue est souvent si é])aisse, surtout dans les lieu
iiblc
ni le;
ordim
que le,.
.•I pas trop dc
KS par les autre
arbres étant
ilion c t d e l eu
•ni plus forteles
Sapins gr
vieux arl.
. Ce mode
que les jeunes
odcdc reproduction est
:jel.s h être abattus par
•rficiellcs et tracs
du coté des
s siipc
longu
, les
plus vigoureux
(0 Pus-, lib. i6,cap. 40.
(=) On compte dans le di'parlemfnl des Vosges deux cent mille hecl.ires de forêts ( N.iU de M. Moufeot. )
(Ö) La cluine des Vo^oes se diiij;e du sud .lu nord dans nne éljndue de soixante lieiie». Elle commence au Ba/lon de
Servance , fiuBliôre du dopatlemcul da l.i Ilaule-S.iiiue, et vient se perdre au muni Tonnerre. S.i plus grande largeur est
de dix à douze lieues
les plus ('lovées n'oiil que sept ceul vingt toises au des
slruclure dillere de .elle des Alpes et du •
Jura, donl elle ne par.iil êlre qti'une comimialion. I,e8 sommets offrent en général
une forme paraboloide, nomuK'e di
lus le p.iys Ballons, el les vallées font presque louies un nngle très-aigu avec la
ciaii
1 uuw au nord-e»l, autres au sud-iiuftsl; elle.s siiiit auisi plus escarpées du côlé de
l'.^kice que du rôlé ilc la lorraii
e. Tii nature de ces niuiilagncs esl graniliqui-, m.ilgré que les deux leveis soient souvent
recouveru de sjblc , de gvcs, de Ci
illoiix roolés, depoudiiigiies, etque
ux-.mc entièren.e.u fonu.'e par ces
derniers inciiériau*. ^•ayanl parcoi
se rend du lla/hm Ä ^.Tvonre a.i
i Dmt'ns , sur uue étendue lie \
sert de fronlièie au dêpailemcut
mipalen
quo sont iqiplu.ibles le^ oUerviilio
le sur les
(4) Le .S.ipiu doit quelquefois 8
a une lieiie et di-mie de Slanz :
• rcpendaiit les S.ipins y iroiivpnt
. fondeur de la vallée en tunipU
. La vue du pr.'.ipicr qm 1,
pii d Cl s'élèveiil pour ainsi
ul les longueurs dus Sapuis >
enr lisière, dep uls lipinol jusqu\i Hjon-fliliipc, soil
ll ipie la portion ile celle chains qui
81 lieues, ,...rl i<m 1 h plus (ilev^e el doul la criHc
X fuiôli lie Pius qui rei'ouvrcul le revers nord-ouesi
arbirsde celle fiinnlle. ( .'V..A' dc .11. .VougeoL )
M. RAMOKD fit celle remarque dans les Alpes,
•ulÜTc j sa pviile esl Iri's-escarpée
Ul ,i boni, de manière qu'on pom mesurer la pru