: ! I 4 PKUNUS. PRUNIER.
cliargc'e, au inovenclela (lircctioD qu'ou flouue à ses rameaux, et (le la longueur qu'on
lenriaisse.
Nous parlerons plus en détail des arbres en quenouille et en pyramide lorsque nous
traiterons du Poirier et dn Ponuuier ; nous nous hornons maintenant it dire que les
arbres l'ruiticrs dc l'école dit MtiséLLUi d'TIisloire luiturellc, it Paris, eut pre.stpie tous la
fortuc pvratuidale, soit que M. '.l'uot'lN l'ait elioisie couiinc plus convenable ii l'cspi-ce
(le local oil ils sout rassemblés, soit que dt'jii ces arbres eussent été ainsi di.spostis dans
!a pépinière des Chartreux d'oi. ils proviennent. 51. Bosc, inspeetcur des Pépinières
du Gotiverucment, se propose de l'adopter aussi pour l't-eole des arbres fruitiers du
Luxembourg.
Quelle que soit la forme qu'on ait fiit pretidre aux Pruniers qui sout en pleinvent,
les fruits qu'ils donnent sont toojours meilleurs, ct tl'un gotitplns relevé (jue
ceux des arlircs ctdtivtis eu espalier, mais ils sont luoins précoces.
Peudant les trois ou (pnure premières années dc sa planlalion, le Pnmier demande
quelques soins pour sa culture, et veut être dirigé selon la forme ii laquelle on se
propose de l'assujétir. On doit, avant tout, observer (pie cet arlire ponant sou fmit,
noii-scidcnicot sur le bois de I'amu'c, mais cucore sur ecliii de deux ct de trois ons,
il n'est pas nécessaire de tailler les brandies dc manière ii cn faire pousseu- de nouvelles,
comme cela se pratiipie à l'tlgard des Pêchers et des ,\brieoliers; ear plus on
taillerait le Prunier ctplus il eroilrail; Iclleiuenl qu'il liniiaii par s(lpuiscr, par être
attaqué de la gomme et jiar périr. <Jn sc contente donc de tailler seulement ;( bois
ceux des bourgeons des sonuuit(!s ou des branches horizontales, des.picls on attend
la forine (pi'oii veut donner il l'arbre, ou entretenir celle ipi'il a déjii.
Sil'on destine le Prunier au plein-vent, quelle que soit la forme qu'on veuille lui
faire jirendrc, on doit savoir que cet arbre « aime les ticux découverts ct eraiiit l'abri
» des murs ou b.'itinicns trop (levésr. Cette assertion de 1)III.\SI1:L est eonftrinc'e par
l'cxpio ieuec, ear ou voit toujours le Prunier devenir presque stérile lorsqu'il est
dominé par de grands arbres, et allonger eonsiilérablemcnl ses liranches pour chercher
le jour et l'air lors(pi'il est enfermé dans des clos resserrés entre des murs ou des
bàtimens triqi hauts. Cependant l'abri d'un mur (pii le dtifendrait contre les vents
(le nord ct de nord-est ne pourrait ([ue lui l'Iie avantageux.
La taille du Pnmier en e.spalirr aiant beaucoup de'rapports avec celle du Pécher,
nuus renvovons ii ce dernice article, dans lequel nous traiterons de la taille plus en
détail ; nous nous eontenterons de f.drc ici (pielques obscrvalions sur cc (pii regarde
d'une manii-rc plus particulière la eonduite du Pruni(-r. O t arbre veut être laillé,
p.alissé, ébourgeonnc comme l'Abricotier. iXoiis avons déjii indiqué le meilleur
ébourgeonnemcnt, nous ne le r(ipétcrons pas. On ne doit uiillcr le Pi unier que
lors(pic les yeux sont bien formés, et (pi on les distingue parfaitcmcnl. Cette opération
n'est jamais bien jiressante, et on ne s'en oeeiqie ordinairement (ju'apri-s la taille
de l'Abricotier et du Pieher. Il est il pro],os d'éviter ipie, ],ar une taille faite mal il
propos ou maladroitement, il ne se forme des chicots.
Il faut aussi ne jamais tailler sur uu boulon à fruit siinjile, ii parce que, dit
I\I. L r BLRRY.IIS, sa destination étant maripiéc ct constamment (léci(l(ie, il ne dégén(Frerait
point en bourgeon, ct tri-s-rarcnicnt il eu riqiereiuait un de son su|iporl, car le
Prunier est im des arbres de l'r^eoree desquels il repcrre plus diflieilcnient des l.our-
gcons. Il fa 'tre très-attentif it ]>rofiler des branches ;L fruit ipii dégén
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t garnir, ct de la • du sujet. Il faut éviter aussi de rabattre
l'espace qu'(
trop les branches, comme certaios jardin
isage dc le faire, ii trois ou quaire
yeux , et de les ébourgconner trop sévèrement. Des arjires ainsi mutilés ne peuvent
travailler qu'il réparer leurs pertes; les nouveaux bourgeons poussent cn abondance,
et avec d'autant plus de vigueur, que l'équilibre entre le pied et la tête a besoin d'être
rétabli. Pnur faire mettre il fruit les Pruniers, il est bon dc suivre la méthode des
jardioiers de Moulreuil, qui donnent ii leurs arbres quinze ii vingt pieds de large, s'ils
ont cette étendue de mur i, couvrir, ct qui ne les taillent (jne proporlionncmcnt aux
vides qu'ils ont à remplie.
C'est autant la beauté que la iiriTocitc du fi uit qu'on doit avoir en vue lorsqu'on
prodigue ses .soins il un arbre. Ccux que nous .avons indiqués pour l'Abricotier,
lorsque SCS fruits approchent de la maturité, et (péils ont besoin d'acquérir du parfum
et dc la couleur, sont communs aux Pruniers, el peut-être leur sont-ils encore plus
nécessaires. La tro]) grande quantité de fruits unit si leur qualité, au poiotipic des
Primes dc Eeinc-Claude, vraies ct exeelleiiles, deviennent insipides ou de mauvais
goLit lors(p('on en a laissé un trop grand nombre sur l'arbre.
On no saurait trop rccommaude'r aux cultivaleurs dc Pruniers d'avoir l'attention
de faire enlever les drageons que les racines fournissent trop abondamment, aussitôt
qu'ils se pré-sentent il la surface de la terre. Cette quaulilé dc drageons empêche
l'arbre de porter do fruil et entraîne souvent .sa perte, en épuisant la sève. Raremeut
le Prunier venu de uoyau, semé sur place ou qu'on a Iransiilanté fort jeune, cn
lui eiurscrvant sou pivot, produit des drageons; il est destiné .a vivre ].lus long-tcms;
son tronc devient plus fort, .sa téle pins belle; ses fruits même aeqiiièreutnii degré
dc perl'cctiou qui leur mérite Unite piéférence.
Nous avons dit que les Pruniers se plantaient en plein-vent, en demi-tige, ct qu'ils
devaient être coiiduils ct taillés selon les règles. (i f.es plein-vent n'exigent que le
r, retraiichcineiit du bois mort, do i'aux liois et de certaioes produclions monstrueuses
>1 lie branches touffues qu'on nomme Ilouchoiis : ceux, comme les Pcrilrigons, qui,
» dans le (duuat de Paris, demandent l'espalier, ct les espèces qui le mériLent par la
»bonté de leur fruit, y aeqiiièrent plus dc perfection, se plantent mieux k l'expo-
» sition du levant ou du couchant qu'il celle du midi, oii leurs fruits ont peine ii nouer,
» et sont un peu secs dans les années chaudes.
>. L e Prunier se taille suivant les règles générales; mais il faut se souvenir que,
» reperçant plus iliflieileincnt que la plupart de, arbres fruitiers, il faut le conduire
» de façon il éviter les ravalemcns nécessaires après une taille trop longue, et les vides
» qui suivent les retranehemcns excessifs; que n'aimant pas l'abri, même les murs
» d'espalier, il s'eflivrce de s'tWiapper et d'élever ses bourgeons vigoureux en plein
» vent; cl qu'ainsi il est ii{ices.sairc, pciiilant sa jeunesse et jusqu'il ce que sa fécondité
» ait modéré .sou ardeur, de ravaler la taille pivcédeute sur les movenucs branches,
«de le charger dc peliles, même iimliles, de l'éboorgeomicr peu, d'incliner les gros
iciitcr de le préserver de l.i confusion. Lorsqu'il sera
m le trailcra suivant sa force ct son (Ifat n ncu.vMri.,
).]eti
« formé ct cn plein r.appori
Di u VMlvi. dit cucore, qii
usées ou mortes pour la pl
en ravalant toutes les liraiu
ciiKi pooees de la greffe. Si
pro|,resiilerenouvcllcr, (
pc-iivciil .se fiiire quand ou
a aucune syincdie ui dcco
5
d'.i t-raclicrunviei Lix Prunier <lont les brandit es sont
peut essayer, si la li"e est saine, de le rr ijcunir
•.sur le tronc. Ol même ci 1 les sciant il ([uc lire ou
vieux tronc, ; linsi traite. reperce des br; anches
cn peu dc icni s un bon a, rbro. Do pardls
itiics dcPruni ors, ct dan; s des endroits oi :i il n'y
ilreteuir; mai s si l'arbre , ,snrle<pid d 1'. uidrait
S.'f