A B R I C O T I E R .
168 ARMENIACA.
L'Abricotier couunun est nn arbre do
,-(Mine grandeur, dont le tron<
d'une écorce bruue, un pou rongeAtre,, dont dont los k s branches branches s'élondcnt s elendcnt pour pou
for
tête assez large et 'a peu prî's arrrondie
Ses l'euilles sontiiUcrues, un pc
presque échancrées on cteur a leur base
on pointe à leur sonm
trois pouces ou environ, très-glabres, rai,. dentelé
, . ,
u arrondies,
et, larges dc
bords; elles
sont portee:
"landes. Los Ile.
• des pétioles longs d'.ui ponce ou un peu plus, et charges de quehjues
paraissent avant le développenu-nt des feuilles, à la fin de
nent d'avril dans le nord de lu l'rance, et un mois ou six
semaines plutôt dans les départemens du Midi. les llours, disons-nous, sont sessiles
sur les jeunes ranu-aux, daus les aisselles des anciennes feuilles, ou, pour
il lu place que cclles-ci occupuicnt l'année précédente; cpich]
mais le plus souvent on les trouve rassemblées en groupe
jusqu'it <|uinzectplus. Cdiacjne fleur esl compo;
obli
p l » •tcs<pic la corolle; de
longs dc cinq :i six lignes,
dn calice entre ses échan
ou h peu près; d'un ov.ii
st_\ le aussi long «pto les cl;
feuilles, ou, pour mieux <lire,
pichpiofois elles sont solilaircs,
de trois à six , et même
l'un calicc rougeâtre, à cin.j divi-
:>(! p .Stales blancs. rrondi
itlachés jiar un onglet trè.s-courl au bord intérieur
,res; dé v ingt h trente étamines dc la longueur des pétales
;lolnileux, velu, placé au centre dn calice, surmonté d'un
inos. el Icrmiiiéparnustigmaîe orliioulaire. II lenr succède
, sur un dc leurs cólés et
s profond, couverts d'une
(les fruits charnus, arrondis, nn peu comprimés,
suivant leur hunleur, d'un .sillon longitudinal plus o
peau rovèlne d'un duvet très-court ou veloutée, jaune, avec quelques lachcs rouges,
ou même tout-a-fait de ceUo conlcur du coté exposé au .soleil. Celle peau est fortemom
adhércnLc:ah.pidpe,ctcol]c-ciesttl'nniaimeassezl'oncé, tondre, succulente, aqueuse,
un peu pâteuse cl d'une saveur peu rclev c e , mais cependant agréable; elle enveloppe
un noyau osseux, comprimé, dans lequel est renfermée une amande amère.
Les' huits de cet arbre milrissent vers le miiicn dc juillet ou h la fm dc cc mois,
dans lo climat de Paris, suivant qu'ils sont plus ou moins bien exposés; coux qui sont
cn espalier sont généralement plus gros, plus succulens; on en trouve qui onl dcus
pouces de diamètre, mais ils sont moins bons, plus pâteux et plus fades que ceux qui
.sont vcmus cn plein vent. Ccux-ci sont, il est vrai, ]dus petits; rarement ils ont plus
de <lix-huit a vingt lignes de <li,imètrc, mais ils .-ont beaucoup meilleurs, leur chair
est plus colorée et d'une saveur plus rclcvc^o. Cello obscrvalion est générale pour toutes
les variétés d'Abricots.
Dans les manuscrits queM. Lu BrnuY.Ai.sdcslinultaux lomes trois et quatre du Traité
des Arbres frnitiers dc Dni.vMHl,, il est fait rnonlion <l'nno sous-vuriélé de l'Abricot
commun, qn'il désigne par celte-idira.se : Armeniaca vidgaris, fruclu inaximn. Cet
Abricotier difTore du commun parson fruit, heaucovq) plus gros, doiU la chair est
plus pâle, plus fondante, moins .sèche, et donl la ^nisseur (=gale, surpa.sse même quelquefois
eellc de l'Abricol-Pècho. Cette sons-variété diflère encore par l'époepie de sa
maturité, (jui est on pou plus tardive, ot <pn n'a guère hou qn'on août; elle mériterait
d'être plus mnitipliéo.
I.'Ahricotier étant mi arbre osotirjne à l'Eui'ope, el (pii y est .seulement naturalisé,
l'espèce sauvage n'est pas comme, k moins qu'on no (ironne pour telle les arbres
venus dc noyau, et qui se sonl multipliés jiar has.nd dans (pielques lieux oîi ils ont
trouvé le sol et h; climat favorables h leur rcjirorlm lion, comnio cela parait être ari ivé
on Piémont, oii, selon AM.IOM, l Abricotier est co..u.ie spontanée dans les bois dn
Alontferrat. Mais n'ayant jias pu nous procurer cet arbre sanvage, nous prenons pour
type (le l'espèce l'Abricolicr comnum rpie nous venons de dcrrire.
L'Abrioolier, (luolle que soit l'espèce qni ait (lé appoiléo la première d'Orient cn
Europe,
plusieurs
croil nati
A R M E N I A C A .
I produit, dans cetle den
1Ö9
Il pays natal,
A B R I C O T I E R .
Urée, (le même que dans soi
,-ariétés. D'après lo K'moignage de MM. Miciuex et OLIVIKR, l'Abricotic
rcllcment eu Perse : on y cultive nn bien pins grand nombre de variées
qu'en l'rancc, cl les fruits qu'elles donnent sont aussi beaucoup meilleurs que les
ncitrcs, sans doute parce quo le climat de la Perse convient mieux à cet arbre. Ce
n'est pas que dans le midi de la France, on Italie cl dans le reste do l'Europe Australe,
on ne enllive plusieurs variétés différentes dc celles que nons avons dans nos jardins
et nos pépinières dc Paris ; mais ces vari(:tés n'étant pas bien connues dans le iNord,
nous sommes forcés dc los passer sous silence, et nous nous bornons à celles qui
sont plus répandues.
Toutes les variétés de l'Abricotier ne diffèrent pas sensiblement par le port, le
feuillage et les (leui-s; ce n'(;sl que d'après la grosseur, la forme et lu saveurdc leur fruit
qu'on peut les caractcTiser. L'Abricotier k lleurs doubles cl l'Abricolicr ii feuilles
panachées de jaune on de blanc, sont les seuls qu'ou puisse distinguer d'après les
fleurs on d'après la couleur des fouilles; mais ccs arbres sonl plus curieux qu'utiles,
ot ils sont même assez rarement cidtivés dans h;s jardin.s d'agrément, depuis que
nous nous sommes enrichis d u n si grand nombre d'arbres cl d'arbri.s.seaux étrangers.
Cotte muhi{)licité d'objets nouveaux a fait nc^gliger, et même pres([ue tout-h-fait
abandonner la culture de toutes ces variétés d'arbres i. flours doubles ou send-donbles,
et surtout colles à fcinlles diversement panachées, (kml (ui a élé si curieux il y a
nteans.
R bûiif. Pl. 5o. Fig.
B„iroTl.àlifmu.s,,ué.:
pl. 3. Vulgai
.1. Arb. Fr. I. pag. 133. j.l. 1. Ro/. Diet, i. pag. 187.
a fructu pun'O, rotundo, prceci •„•ß,n indé rubes CCI iclcc
Le fruit de cct arbre est petit, presque rond; il a quinze il dix-sept ligues dans son
grand diamètre; il est creusé snr un de ses c(ités d'un sillon longitudinal qui va do la
hase au sonnnet, et qui est trè.s-prononcé, quoique peu profond. Sa peau csl d'im
beau jaune du cc'ilé (jui esta l'ombre, teinte de rouge du coté exposé au soleil. La
chair, d'un )aune clair, un peu parfumée, quille assez facilcmonl le novau, dont
l'amande est amère. Cet Abricot, dans lo climat de Paris, est on maturité au"commencement
de juillet; c'est le seul avantage ([u'il ait, car la plupart des autres espèces
sonld'uno meilleure qualité qne lui. On peut le propager par ses noyaux, sans qu'il
soit besoin de grcifer les sujets qu'il aura produits par ce moyen.
IVcbe.-DnuM
fructu pu
ir. Pi. ô(
Arb. Fr
•o, rotundo.
. i'-ig. 6.
i3',.
albido proeci icleo a
Ce frnit, appelé improprement Abricot-Pêche, est à peu près de la m('mo grosseur
que le préce'deot; sa peau csl d'uu blanc de cire, légèrement teinte de rouge du cùtc du
soleil, el couverte d'un duvet plus épais que los aulres Abricots; sa cbair est d'un
jaune très-pâle, nn''me blancbc du céiUMpii a (-lé h l'ombre; d'une saveur peu relevée,
meilleure el plus délicate cependant (jne colle du précédent, un pou adhérente au
noyau ; son amande esl amêre. L'arbre porte ordiuairenu-nt beaucoup de fruit, dont
la malurité arrive an conunenromonl do juillel. Ce double avantage
;le rapportei
heau.'oup el de donnci' du Iruit qui mûrit de bonne hc
fait qu'i! est assez généra
lemcnt culiivé. On lo giH-ll'o (mhnaircmont sur le Pruni
fde Ua- loir, (juoique l'oi;
puisse aussi l'i^cver en semant ses uovaux.