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éloignes <lc tomes les lioljilatioiis. V o i e i . d'après M. Mieii.tcx, eomment se fait
cette exploitation. Les lionmies qni l'entreprennent se rénni.sseut en petites bandes,
se transportent, en été, an milien des vastes et solitaires forets datis lesquelles eroit
l'espèee de Pin qu'ils viennent ebereher; ils les parcourent dans tous les sens ponr
reconnaître les endroits qui eu sout le mieux garnis. Ils coupent ensuite les herbes
qui croissent cluis les environs, ct les eonverlisseul eu foio pour la nourriture des
boeufs qu'ils doivent amener .avec eux quand ils reviendront dans la saison convenable
; puis ils regagnent le p.ijs oit ils h.abiteot. L'hiver arrivé, ils reviennent
daus ees forets, s'établissent dans des huttes couvertes eu écorees de Bouleau i,
papier ou de Thuia Occidental, et quoitiue la terre soit .alors souvent couverte de
quatre à emq pieds de neige el cpic le froid soit si cxce.ssif que quelquefois le mercure
se soutient pendant plusieurs semaines ;i dix-huit ou vingt degrés au dessous du
pouit de congélation, ils se livrent, avec autant dc courage que de pcrsovérance
a l'abatt.ige des arbres ; les coupent par tronçons de quatorze ii dix-huit pieds de'
longueur, et, au moyeu de leurs boeufs qu'ils emploient avee beaneoup d'adre.sse
ils les amènent an boid des rivières, ct après les avoir cstampcis de 1cm- ma,-qne '
ils les roulent ,lims leur lit .[u'ils en emplissent par milliers, - lu printenis, les glacej
venant i, se briser, ees tronçons sont entrain,is avec elles pae le courant, et s,mt
charriés ju.squ'aux cmiroits oi, les buchcrous se sonl rendus d'avance pour les
attendre. La , ils .sont arri'-liis par les propriiilaircs (p,! reconnaissent, au moyen ,1e
leur marque , les bois qui app.articnucnt à chacun ,1'eux. .\prcs les avoir ti-ies, ils
ics vendent aux propric'taires des monlins ii seie, ou ils les l'ont débiter pour leur
compte, eu abandonnant la moitic ou nu-me les trois quarts du produit si la
eoupe de la saison a été abondante. '
Si tous ees bois ne sont pas débités dans le courant de la même année, ils sont
sujets i, être attaqués par ,Ie gros vers qui les perforent dans tous les sens; mais
s, 1 on a eu la prticantion de les d,ipouillcr de leur écorce, ils pcnvent rester exposés
aux injures dc l'airpcntl.anl tfenle ans ct plus, sans éprouver aucune altération
La souche du Pin ,1e 'S\'cin,oulh résiste aussi unlaps de tems considérable aux altern.ilivcs
de la chaleur et de l'humidité, et il est même p.assé en proverbe d.ms ces
contrées, qne lel ,p,i a abattu un arbre de cette espccc ne vit jamais assez longtems
pour voir tomber sa souche en pourriture.
C'est principaleineut dims la ville de Boston qu'est l'cnlrepêit général dn bois ,1e
cc^* " " " " " " ' ' P"!'»™ Plètcs <le eharpcntcs dc diverses longueurs et
de d,ffc,-ens chamètres, soit en planelies, planehettcs ou barileaux. Quelque considérable
que puisse être la eonsommation île ec bois dans les États-Unis, on en
exporte encore beaucoup, soit dims les Colonies des Indes Oeeidenlalcs ' soit eu
Enropc même. 31. Micil.im croit, ,iu'ann,ie çomn,une, l'.-lngleterre en reçoit chez
eUe pour uu nnlbon trois à quatre cent mille francs.
Telles sont les propriétés et les qualités prficieuses du Pin ,1e Weimoutb rapportées
beaucoup plus cn chitail ,la„s VJIistaire des Arbres foreslhrs de VAmcrUme
seplenmonale, par 51. F. . i . Micniux. C'est dans cct ouvrage que j'ai puisé presque
tout ce que j a, cru utile de dn-c sur les Pins dc celte par tie ,bi monde , ilont les
usages et les liropriéttis n'etaient pas eonnucs avant ce ,iuc ee zélé voya-eur vient
d'en publier. Les avantages eonsid,i,-ables que l'on ,-ctirc dn Pin de "Weinioiilli en
Amérique , les usages multipliés auxquels il est propre, lui assignent un des premiers
rangs parmi les arbres ,1c cette parlie,lu momie, e l l e n,clt,-nl ai'iuomlii-c lie e,-ux ,|u'il
serait utile ,1e nniltiph,-r ,lans les fbrêts de l-'ranee. En le Pin de Weimoutb
ct le PIU Austial earactériscnt les forêts du Nord cl ,ln Midi, ccs deux arbres
! §
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