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du tube se trouvent en avant de la cellule centrale. Puis les deux noyaux libres se désorganisent,
en même temps qu’apparaissent les préludes de la division de la cellule centrale, c’est-
à-dire la formation des chromosomes.
La cellule centrale se divise en deux cellules spermatiques (figures).
Voir: F U S E A U , N U C L É O L E , O O S P H È R E , F É C O N D A T I O N , R É D U C T IO N .
Des rappor t s spéciaux furent envoyés et parmi ceux-ci nous publions
ci-après celui de M. le Prof. H. Lonay, qui n’a pu êt re discuté.
L ’ Emploi de la Photographie en Sciences Botaniques
par H. LONAY, Chargé de Cours à l’Université de Liège.
La photographie qui, à ses débuts, semblait devoir faire la fortune des spécialistes
qui s ’y adonnaient, est devenue aujourd’hui un véritable art pour lequel se passionnent surtout
des amateurs. Mais c’est un art qui, dans sa marche évolutive, présente un caractère très
curieux. Tandis que pour la généralité des arts, des sciences et des industries, ce sont les
professionnels qui contribuent presque uniquement à leur perfectionnement, il en va tout
autrement pour la photographie.
« L’amateur n’est plus fraction négligeable; il a du reste pour réussir bien des
avantages. Le plus souvent, son budget spécial est bien fourni, et il ne se refuse pas:
l’appareil presque toujours coûteux qui lui paraît nécessaire dans tel ou tel cas. Il a g én é ralement
des loisirs, et il saura attendre pendant des heures, ou même quelquefois des
jours, que l’effet qu’il cherche se réalise. Le praticien, l’industriel ne peuvent évidemment
opérer ainsi; il leur est plus difficile de se livrer à des études, à des recherches originales.
L’amateur peut, au contraire, aborder ces travaux, s ’il a soif de nouveau et de
progrès. À ce point de vue, leur influence peut être très grande et leurs découvertes
seront utiles, non seulement pour leurs collègues, mais aussi pour les praticiens.
Ces derniers sont, un peu par la force des choses, tant soit peu rétifs aux divers progrès
qui les obligent à modifier leur matériel ou leur manière de faire. »
Voilà ce qu’écrivait, déjà en 1889, M. Albert Londe (1) e t combien ces constatations
sont encore d’actualité! De nombreuses soc iétés de photographe s comprenant des pro fessionnels
et des amateurs existent dans le monde civilisé. Elles organisent des exp o s itions
ou des soirées de projections lumineuses des oeuvres de leurs membres et presque
(1 ) A l b e r t L O N D E . L ’É v o l u t i o n d e la p h o t o g r a p h i e {Revue scientifique, 6 a v r i l 1889, p. 4 2 4 ) .
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toujours ce sont des amateurs qui apportent les meilleurs documents. C’est que beaucoup
de ces amateurs sont des hommes de science qui, à côté de leurs études ordinaires, s ’adonnent
également à des recherches dans le domaine de la photographie. Ils parviennent
ainsi à s ’habituer à obtenir ces résultats merveilleux, des épreuves parfaites, à ne pas se
contenter d’oeuvres médiocres ou même assez bonnes. Mais les photographes de cette
catégorie sont, en somme, encore l’exception.
Combien n’en voit-on pas, même parmi les hommes de laboratoire qui, armés des
procédés et des appareils les plus perfectionnés, n’arrivent pas à fournir des documents
d’une n e t te té et d’une tonalité irréprochables! Certes, on peut invoquer à leur décharge
bien des motifs d’insuccès de la part des éléments si multiples qui entrent en ligne de
compte dans l’obtention des images photographiques et notre indulgence est tout acquise
aux photographes opérant au grand air, à l’occasion de voyages ou de courses où le
temps et l’époque strictement limités ne sauraient fournir que des conditions problématiquement
favorables.
Mais il n’en est plus de même quand on considère les photographes travaillant dans
leur cabinet, maîtres des conditions dans lesquelles ils opèrent, pouvant choisir l’heure,
l’éclairage et les poses les plus convenables. Ceux-ci ne pourraient, ce me semble, être
trop exigeants.
Cela est surtout vrai dans les applications de la photographie aux recherches scientifiques,
et, dans cet ordre d’idées, il y a lieu, à mon sentiment, de mettre un frein aux
tendances actuelles.
Dans les sciences d’observation où il s ’agit d’étudier la marche d’instruments délicats
pour lesquels on ne peut employer les procédés ordinaires de la méthode graphique,
la photographie sera évidemment d’une grande utilité. En médecme, cet art a pris aussi
un développement considérable et c’est, peut-on dire, le professeur Charcot père qui en
a introduit l’usage régulier dans cette science, bien qu’il eût reconnu lui-même que la photographie
ne peut remplacer l’observation du médecin.
Cette dernière proposition est de la plus haute importance; elle s ’applique à la g én é ralité
des sciences biologiques et c’est elle qui constitue le point autour duquel se meut
la thèse que je soutiens ici.
En nous limitant à la botanique, nous assistons également aujourd’hui à un développement
ex a g é r é de l’emploi de la photographie. A tous propos, ses procédés sont mis en
oeuvre. Tant qu’il ne s’agit que de la reproduction de dessins faits au préalable à la main,
d’après nature, on ne saurait trop recommander l’emploi judicieux de la photographie: elle
remplace avantageusement la gravure sur cuivre ou sur bois; elle est la plus rapide peut-
être, plus fidèle et en tous cas plus économique. Mais à cette époque de publication
intense, on veut aller plus vite; les objets à observer ou plutôt à décrire sont p hotographiés
directement et les descriptions se font même souvent d’après l’observation pure et
simple de l’épreuve photographique! C’est certainement un abus.
En effet, celle-ci, si bien faite soit-elle, reproduite aussi bien que possible dans les
livres par des procédés de photogravure ou d’héliogravure, ne parvient jamais à rendre
clairement les particularités sur lesquelles l’observation doit porter plus spécialement. Cela
provient de plusieurs causes, mais surtout de ce que l’image fournie par le microscope
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