Motions nouvelles relatives à la Nomenclature cryptogamique.
M. le prof. A t k i n s o n propose un article spécial qui oblige à a t t r i buer
à leurs vrais auteur s la pa t e rn i té des espèces de champignons décrites
par des auteur s antér ieur s à P e r s o o n et à F r i e s .
M. le p r é s i d e n t explique que cette mot ion nouvelle ne pour ra, au
te rme du règlement des séances (art. 5), êt re prise en considérat ion que
dans la séance du lendemain, si les 2/3 des membre s présents en adme t tent
la prise en considération.
La mot ion A t k i n s o n est prise en considération et renvoyée au
lendemain.
M. le prof. A. M a i r e voudrai t que l’on pr î t en considérat ion une
re commanda t ion destinée à insis te r auprès des auteur s qui décrivent des
espèces nouvelles de champignons charnus pour qu ’ils en conservent des
exemplai res desséchés.
M. le r a p p o r t e u r g é n é r a l répond que c’est là un poin t dont la
Commis sion de rédact ion p o ur ra for t bien teni r compte si l’assemblée en
décide ainsi. La propos i t ion est acceptée.
Nomenclature paléobotanîque.
M. le r a p p o r t e u r g é n é r a l : Avant de se réuni r en séance plénière
avec les aut res botanis tes , les paléobotani s tes présents au Congrès ont e x a miné
les diverses proposi t ions contenues dans le chapi tre 5 du R e c u e i l et,
après un échange de vues, ainsi qu’une discussion détaillée sur les différents
points res tés en litige, ont fini par se me t t re d’accord.
Le point qui a p a ru essentiel aux paléobotani stes est d ’évite r les
changement s de noms qui résul tent d’une collision ent re les noms de groupes
de plantes fossiles et de plantes vivantes.
Dans ce but, le comit é des paléontologi s tes propose de remplacer
l’article 4 ( Re c u e i l , p. 35) par la règle suivante plus explicite:
« Pour rédui re au minimum les changement s de noms provenant des
cas de collision ent re plantes vivantes et plantes fossiles, on établ i ra une
double liste de n o m i n a g e n e r i c a u t i q u e c o n s e r v a n d a , d’après les
principes suivants. Figure ront de préférence sur la liste : 1° les noms g é n é riques
de plantes vivantes, valablement publiés et géné ra lement admis, lor s qu’ils
ent rent en collision avec des noms génér iques paléobotaniques plus
anciens ; 2o les noms génér iques de plantes fossiles valablement publiés et
généra lement admis, lorsqu’ils ent rent en collision avec des homonyme s plus
— 6 g —
anciens de plante s vivantes tombé s dans la synonymie , afin d’éviter que ces
dernie rs puissent êt re à nouveau utilisés. »
Les paléobotani stes est iment que les poin ts de dépar t pour la nome n clature
des plantes fossiles doivent ê t re les mêmes que les poin ts de dépar t
pour la nomenclature des plantes vivantes. L’article 3 du R e c u e i l (p. 35)
est maintenu.
M. le prof. Z e i l l e r discute br ièvement la propos ition des paléobotanistes.
Ceux-ci es t iment devoir abandonne r toute s les propositions
contenues dans les §§ 1, 2 et 3 du R e c u e i 1, aut res que celles mentionnées
tout à l’heure par le rappor teur . Il ne doit pas y avoir deux méthodes de
nomenclature distinctes, mais une seule, qu’il s’agisse de plantes fossiles ou
de plantes vivantes.
M. le p r é s i d e n t pose à l’assemblée la question de savoir si on veut
vote r s éparément sur les divers points qui viennent d ’êt re énoncés.
La disjonction n’est demandée par personne.
M. le p r é s i d e n t met aux voix l’article 3, ainsi que les articles 2 et 4
tels que les paléobotani stes propos ent de les modifier. Ces articles sont
adoptés à mains levées à l’unanimité.
M. le r a p p o r t e u r g é n é r a l : Nous ar r ivons ma intenant à une
proposition (art. 12, Re c u e i l , p. 38), qui a réuni l’assent iment de plusieurs
de nos collègues paléobotanistes. Cet te proposition, relative aux conditions à
remplir pour qu’un nom de plante fossile soit valablement publié, renferme
deux choses distinctes. La première se r appor te à la langue dans laquelle les
descriptions de groupes fossiles nouveaux doivent êt re publiées. La seconde
a t rai t aux f igures ou il lustrat ions dont celles-ci doivent êt re accompagnées
pour êt re valablement publiées. Ce sont là deux poin ts complètement
distincts l’un de l’aut re, et que nous aurons à t r a i te r séparément .
En ce qui concerne le premier point — admis sion d’une diagnose latine,
française, anglaise ou allemande, pour qu’un groupe soit considéré comme
valablement publié — je suis obligé, comme manda ta i re du Congrès de 1905
et comme repré s entant le Bureau pe rma n en t de nomenclature, de m’opposer
for tement à l’int roduct ion d ’une règle, spéciale à la paléobotanique, qui
serait en cont radict ion avec l’ar t. 36 des Règles de 1905. Pe rme t te z -moi de
m’expliquer f ranchement à ce sujet, pr incipalement pour ceux d ’ent re vous
qui n’étaient pas à Vienne et n’ont pas assisté à la discussion t rès vive qui a
précédé en 1905 l’adopt ion de l’ar t. 36 des Règles de 1905.
Je suis d ’autant mieux placé po u r par ler impar t ialement de l’art. 36,
qui donne à la langue latine une si tuat ion privilégiée, que j ’ai comba t tu cette
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