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il:
tut International de Bibliographie. L’Office a condensé le résultat de ses travaux en un
projet de règles de manière à donner plus de coordination et de précision à ses idées et
lonrnir au Congrès les éléments d’une discussion ,méthodique.
L’organisation que l’on a cherché cà définir embrasse l’ensemble des services relatifs
cà la Bibliographie et à la Documentation. Elle s ’inspire h la fois des besoins propres
à la Botanique et des méthodes générales formulées par les Congrès de Bibliographie. Cette
organisation est conçue comme basée sur la libre entente et formée d’un réseau de
coopérateurs (collectivités et particuliers) groupés autour d’un office central). Celui-ci est
chargé d’exprimer les règles, soit d’en contrôler l’application, soit d’opérer directement
certains travaux d’utilité commune. L’Office doit se borner à utiliser le travail déjà
accompli. Sa tâche consiste donc moins en une oeuvre nouvelle qu’en un organe de coordination
et de coopération entre elles des oeuvr es existantes, un instrument pour l’entente
fédérative entre tous ceux qui ont assumé la direction des oeuvres particulières.
Le présent projet constitue un premier essai de codification. 11 a été préparé pour
servir de base aux discussions du Congrès international de botanique. Publié avant le
Congrès, il est, sous forme d’enquête préalable, soumis à l’examen critique de ses membres.
Ceux-ci sont invités à faire connaître leurs observations, amendements, additions,
s”Êiê^sî*ons. Pour faciliter ce travail, on a fait suivre un grand nombre de règles proposées
de l’indication de procédés, d’exemples empruntés à d’autres sciences, de références
au Code des Règles de Nomenclature botanique et aux travaux d’auteurs ayant déjà
étudié certaines questions.
Le code est incomplet. Sur certains points il n’a été possible que d’indiquer la question.
C’est un appei direct à la collaboration que l’on fait sous cette forme.
Pour la critique du présent projet, il est désirable que les observations (additions,
suppressions, amendements, commentaires) soient formulées de façon à pouvoir être directement
intercalées dans le tex te ; il y a donc lieu de numéroter d’après l’ordre même des
articles et de les rédiger en style de règles..
On a établi en appendice, un index alphabétique des matières visées dans les règles.
11 permet de retrouver rapidement tous les renseignements désirables.
Le Code des Règles de Nomenclature contient des règles bibliographiques dans ses
.sections 10, 11, 12.
Le rapportent général du Code, M. Briquet, à la suite des communications qu’il a
reçues, a attribué une grande importance à ces règles. 11 insiste pour qu’elles soient adoptées
en appendice aux règles de la Nomenclature ou sous une forme quelconque. Il est
proposé ici de les distraire des règles de Nomenclature et d el e s transporter parmi les règles
de la Bibliographie e t de la Documentation. Leur importance, leur développement justifie
l’existence d’un code spécial. Procéder ainsi, c’es t d’ailleurs agir conformément à une bonne
méthode générale.
De plus en plus, en effet, la tâche des Congi'ès internationaux, - - la plus haute
représentation des intérêts communs de tous les travailleurs d’une même science, — consiste
à prendre des mesures d’ensemble pour l’organisation du travail. Or de telles mesures,
pour avoir la portée désirable, doivent finir par prendre la forme de règles, de règles
détaillées et coordonnées, c’est-à-dire la forme d’un Code. Le Congrès international de
botanique est entré dans cette voie en arrêtant son Code de règles pour la Nomenclature.
Pourquoi s ’arrêter en si bonne voie et ne pas concentrer toutes les règles et toutes les
ententes relatives à l’organisation du travail dans un code unique divisé en autant de
parties que de branches d'organisation? Les règles de la Nomenclature constitueraient
l’une de ces parties, divisée elle-même à l’avenir, suivant la branche de la botanique à
laquelle elle s ’applique, en terminologie de la systématique, terminologie de la géographie
botanique, terminologies de la physiologie et de l’anatomie, etc. Les règles de la Documentation
formeraient une seconde partie à laquelle viendraient s ’ajouter les règles sur les
Musées, Herbiers et Institutions botaniques en général. Puis viendraient les règles sur
l’unification des méthodes, mesures et instruments d’observation, sur l’enseignement, sur
l’élaboration des cartes botaniques, sur la coopération des sociétés botaniques. Tout ce
qui concerne l’organisation du Congrès serait aussi compris dans le code.
La science qui, la première, établirait un tel code pour ses travailleurs, donnerait
un bel exemple d’organisation.
LES R A P PO R T EUR S ,
PAUL OTLET,
Secrétaire général de VInstitut International de Bibliographie.
É. DE WILDEMAN,
Secrétaire général du Congrès International de Botanique
de Bruxelles, 1910.