Enseignement supérieur :
1° Rappor t du Collège des professeurs de l’École supér ieure rurale de
Berlin (1);
2° Rappor t de M. le Dr Beauvisage, de Lyon (2) ;
3° Rappor t de M. Ghersi, de Cadix. (Manuscrit .)
M. le Prof. Gravis donne ensuite le cture de sou rap p o r t sur les
documents envoyés à la Section:
Messieurs ,
Le Comi té d ’organisat ion du I IP Congrès internat ional de Botanique
a décidé de p o r te r à l’ordre du jour de ce Congrès des questions intéres sant
1 enseignement de la Botanique. Il m ’a chargé de vous faire un rap p o r t
contenant l’exposé somma i re des diverses notices qui lui ont été adressées
en vue d’une discussion au sein de not re Section. Ces notices sont au
nombre de sept et peuvent ai sément se gro u p e r en t roi s séries qui co r re s pondent
aux t rois degrés de l’Enseignement (3).
I. — Enseignement primaire.
Le seul t ravai l relatif à cet obje t est un P ro g r amme de l’enseignement
de la Botanique dans les écoles rurales mixtes de la ville de Castello
(Ombrie). Il ne s’agit point d’un cours de Botanique, mais de l’étude p r a tique
des faits essentiels qui concernent les plantes. Tous les enfants, et
spécialement ceux de la campagne, devraient êt re mis à même d ’apprendre
ces faits par l’observat ion et l’expérience. Dans ce but, des exercices sont
fait s d urant chacune des cinq années que compor te la durée des études
dans les écoles rurales.
Dès la classe inférieure, on at t i re l’at tent ion des élèves sur les chan-
gement s que les plantes mani fes tent selon les saisons : épanoui s sement des
bourgeons des arbres , germinat ion des graines, floraison, ma tura t ion des
fruits, chute des feuilles.
(1 ) Das botanische Institut. E x t r a i t d e : Fes tschr ift zur Feier des 25 Jährigen Bes tehens der Kgl.
Landwirtschaft. Hochschale. Be r l in , 1906.
(2 ) Guide des Étudiants au Jardin botanique de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de
Lyon, p a r le D r . G . B e a u v i s a g e . C i n q u i èm e é d i t i o n s u iv ie d ’u n q u e s t i o n n a i r e a n a l y t i q u e é l ém e n t a i r e et
d ’u n v o c a b u l a i r e . L y o n , 1909.
(3 ) M. ie P r o f . A. G r a v i s a p u b l i é , e n 1907, d a n s le v o l um e IV d e s Archives de Vlns ti lui botanique
de l ’Université de Liège, u n e é t u d e s u r le m êm e s u j e t . Il l ’a i n t i t u l é e : L’E nse ignement de la Bota-
Aique. C e t t e b r o c h u r e c o n t i e n t , e n t r e a u t r e s , le s om m a i r e d u c o u r s d e B o t a n i q u e p r o f e s s é à la C a n d i d a t
u r e e n s c ie n c e s d e l ’U n i v e r s i t é d e L i è g e (E . D. W . ) .
Durant les années suivantes, on s’occupe de diverses plantes prises
individuellement. Au pr intemps, les enfants reçoivent des graines qu’ils
doivent semer et dont ils doivent surveiller le développement, en notant et
en des s inant tout ce qu’ils peuvent constater . Chaque mois, on choisit, en
out re, un sujet d’étude, tel que : le Châtaignier , le Chêne, la Vigne, le Tilleul,
le Sapin, le Crocus, le Navet, la Pomme de ter re, etc.
On ne néglige pas le point de vue général, qui est celui des conditions
de la vie des plantes. Quelques expér iences t rè s simples de physiologie
végétale sont exécutées dans les classes supér ieures.
Enfin des t r a v a u x supplémentai res sont effectués dans les jardins de
l’École : cultu re de légumes et de plantes ornementales , bouturage , expé riences
sur la cultu re des céréales, rota t ion des récol tes dans les fermes du
district.
Des excursions aussi sont organisées pour observer l’habi ta t naturel
des plantes et leur écologie.
On p o u r ra cons tater les ré sul ta t s de cet enseignement essentiellement
objectif dans la Section italienne de l’Exposition.
II. — Enseignement moyen,
*
Grâce au bienveillant concours de M. le Prof. D*“ v. Wet ts tein, nous
sommes en possession d’un document de la plus haute valeur. C’est un
r ap p o r t sur les discussions qui ont eu lieu, au sein de la Société Impér iale
de Zoologie et de Botanique de Vienne, sur les réforme s à appor te r à
l’enseignement des Sciences naturel les dans les écoles du degré moyen en
Autriche (I). Je me bornerai à citer ici les pas sages les plus saillants qui
concernent la Botanique.
Les progrè s réalisés par les Sciences naturelles et l’impor tance de
ces sciences au point de vue éducatif réclament , pour elles, une place plus
g r ande dans les écoles moyennes, pr incipalement dans les gymnases.
La mé thode biologique, par t icul ièrement l’écologie, est d’une grande
efficacité en Botanique. Au lieu de se borne r à une simple description, elle
explique les faits ; elle éveille la réflexion des élèves et les conduit à l’o b s e r vat
ion ; elle excite l’intérêt et le ra isonnement ; elle donne à la mémoi re un
réel appui. Les résul tats ainsi obtenus sont bien supér ieurs à ceux acquis
« if li
( 1 ) Der naturwissenschaftliche Unterricht an den österreichischen Mittelschulen. W i e n 1908
(1 0 3 p a g e s ) .