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 d ’appliquer  deux  principes  impor tant s   de  pédagogie :  apprendre  à  voir  et  à  
 raisonner  sur  ce  qu’on  a  vu;  apprendre  à  exprimer  ce  qu’on  a  constaté  par  soi-  
 même. 
 Ainsi  compris,  l’Enseignement   de  la  Botanique  est  vér i tablement   
 l’initiation  à  une  mé th o d e ;   il  revêt   le  caractère  d’une  mission  éducatrice. 
 Pour   réaliser  le  but  secondai re,   qui  est  de  faire  connaî t re  ce  que  
 l’élève  ne  peut  t rouve r   par   lui-même,  il  faut  des  leçons  théor iques   sur   des  
 sujets  convenablement   choisis,  exposés  avec  simplicité;  des  démons t rat ions   
 et  des  expériences.  A  l’Organographie ,   à  la  Sys témat ique  et  à  l’Etholoigie  
 viendront   se  joindre  des  notions  élémentai res  d ’Anatomie,   de  Physiologie  et  
 de  Géographie  végét ales. 
 Ici  se  pré sente ront   des  difficultés  sérieuses,  résul tant   de  ce  que  les  
 choses  dont  on  par le ra   ne  sont   pas  susceptibles d ’une  démons t ra t ion  directe,  
 de  na ture   à  convaincre  les  débutants.   Les  fait s  rela ti fs  à  la  s t ructure  intime  
 et  aux  phénomènes   de  la  vie  ne  peuvent   ordinai rement   êt re  perçus  q u ’au  
 moyen  d ’ins t ruments   délicats  que  l’élève  ne  sait  pas  manie r,  de  réacti fs  et  de  
 procédés  techniques  dont   il  n’apprécie   pas  bien  la  valeur.  En  outre,  pour   comprendre  
 la  physiologie,  il  faut  posséder   en  Physique  et  en  Chimie  des  notions  
 qui  n’ont  pas  encore  été  enseignées  aux  jeunes  gens  à  l’époque  où  ils  é tu dient  
 la  Botanique  ! 
 Le  profes seur   devra  donc  se  borne r   aux  choses  fondamentales  ;  les  
 expér iences  qu’il  réal isera  seront   aussi  peu  compliquées  que  possible.  La  
 difficulté,  dans  ces  conditions,  sera  de  donner   des  idées  justes. 
 A  première  vue,  il  semble  que  ces  mat ières   difficiles  pour ra ient   êt re  
 rayées  du  p ro g r amme   de  l’Enseignement  moyen  et  réservées   à  celui  des Uni versités. 
   Mais  parmi   les  élèves  des  Athénées  et  des  Collèges,  il  en  est  un  
 g r an d   nombre  qui  n’abo rd e ro n t   pas  l’Enseignement   universi taire,   ou  qui  
 f réquente ront   les  Laculté s  de  Philosophie,  de  Droit ,  les  Ecoles  t e c h niques, 
   etc.  Or,  il  n’est  guère  admissible   que  ces  jeunes  gens  ne  reçoivent  
 aucune  notion  sur  des  suje ts  dont   l’impor tance,   au  point  de  vue  économique, 
   au  point  de  vue  de  l’hygiène  ou  de  l’industr ie,  doit  aujourd’hui  
 at t i re r   l’at tent ion  de  tout   le  monde.  Telles  sont  les  questions  relatives  aux  
 fermentat ions ,   aux  bactéries,  à  la  symbiose,  aux  diverses  mani fes tat ions   de  
 la  vie  végétale . 
 Quel  est  le  Pro g r amme   qui  pe rme t   le  mieux  d’at teindre  le  but   que  
 nous  venons  de  définir ?  A  not re  avis,  il  ne  faut  pas  le  compliquer,  ni  t ro p 
 le  préciser.  Il  convient  de  laisser  beaucoup  de  liber té  aux  profes seurs,  afin  
 qu  ,1s  puissent  tenir   compte  de  la  composition  de  leur  auditoire,  des  moyens  
 de  demons t rat ion  dont   ils  disposent,  de  la  faculté  qu’ils  peuvent  avoir  à  se  
 procurer   certains  ma té r iaux  abondant s   dans  d’aut res   par ties  du  pays,  etc. 
 Il  suffit  de  spécifier  dans  le  P ro g r amme   que  l’enseignement   comprendra 
   Organographie ,   la  Botanique  systémat ique  (Classification),  des  
 notions  d ’Anatomie,   de  Physiologie,  d’Lthologie  et  de  Géographie  végétale. 
 Il  faut,  en  out re,   qu’il  insiste  sur   la  nécessit é  des  exercices  d’o b s e r vation, 
   de  comparaison  et  de  synthèse,   que  les  élèves  devront   exécuter   au  
 moyen  de  types  convenablement   choisis. 
 Cet  Enseignement   théor ique  et  prat ique  sera  répar t i   en  deux  s eme s t 
 re s   d ’été,  durant   deux  années  consécutives;  le  point  de  vue  morphologique 
 sera  dominant   pendant   le  premier  ;  le  point  de  vue  biologique,  pendant   le  
 second. 
 On  a  dit  que  les  Congrès   sont   «  des  institu tions  consultatives  plutôt   
 que  dél ibérantes   ».  Je  serais  heureux,   Messieurs,  si  vous  vouliez  bien  ad o p ter, 
   sous  forme  de  voeu,  les  quelques  considérations  que je  viens  de  formuler   
 en  conformi té  avec  les  idées  émises  pa r   un  g r an d   nombre   de  botanis tes   et  de  
 profes seurs   de  l’Enseignement   moyen  de  not re  pays  et  de  l’ét ranger . 
 M.  le   P r e s i d e n t   prie  M.  le  Rappor teur   général   et  M.  le  Secrétai 
 re  H.  Lonay  de  s’in spirer  de  la  discussion  qui  vient  d ’avoir   lien  pour   
 rediger   les  voeux  à  soume t t re   au  vote   de  la  Section. 
 La  séance  est  suspendue. 
 Après  une  inter rupt ion  de  vingt  minutes,  la  séance  est  reprise. 
 M.  H.  L o n a y ,   secrétaire,   donne  le cture  des  voeux  suivant s: 
 U  Le  rôle  de  l’Enseignement   de  la  Botanique  au  degré  moyen  est  
 essent iel lement   un  rôle  éducatif ; 
 2°  To u t   ce  qui  vient  à  l’encont re  de  ce  but   doit  êt re  écarté .  Donc  pas  
 de  connaissances  de  pure  mémoire,   pas  de  général i tés  ni  d ’abs t ract ion  imposées  
 a  l’espr it  par   la  parole   du  ma î t re   ou  l’autor i té  du  livre; 
 ^  30  Les  leçons  consisteront   sur tout   en  exercices  d’analyse  exécutés  par   
 les  eleves  sous  la  direction  du  professeur .   Ces  exercices  p o r te ro n t   sur  un  
 cer tain  nombre   de  types  bien  choisis  qu’on  envisagera  aux  points  de  vue  de  
 l’o r g a n o g r a p h i e   et  de  l’Ethologie ;