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vivantes, rédigent en latin. Des diagnoses d’espèces nouvelles provenant , par
exemple, de l’empire russe, ne doivent pas êt re publiées dans une aut re langue
que le latin, car le nombre des natural is tes é t range r s à la Russie et qui
connaissent le rus se est infiniment res t reint . Il est tout aussi difficile pour
un botanis te Scandinave de lire le por tugais, ou pour un botanis te espagnol
de lire le suédois. L’état des choses devient encore bien pire lorsqu’il s’agit
de langues telles que le japonais , quand bien même le Japon possède une
l i t térature scientifique de valeur. Les paléontologistes ont cet avantage de
n’avoir à décrire en général qu’un pet i t nombre d ’espèces, tandis que ceux
qui s’occupent de plantes vivantes, en particulier de plantes tropicale s, ont
souvent à rédiger les diagnoses la tines d ’innombrables espèces. La tâche est
bien plus facile pour les paléobotani stes que pour les auteur s qui
s’occupent de plantes vivantes ; les premier s auraient donc mauvaise grâce à
exiger en leur faveur une exception qui n’est pas suf f isamment motivée.
M. le Dr B a r n h a r t reprend les a rgument s de ses conf rères amé r i cains.
Pour lui, l’obligation de rédige r une diagnose latine est un fardeau
insuppor table. Aucun article des Règles ne peut suppr ime r la liberté p r imo r diale
que possède to u t auteur de s’expr imer exclusivement dans sa langue
maternel le, pourvu que cette langue soit écrite, et cela même au r isque de
n’êt re pas compris par la presque total i té des naturalistes.
M. le Lieut.-Col. P r a i n croit que l’art. 36 cr itiqué avec t a n t de vigueur
expr ime cependant le bon sens. On s’exagère les difficultés du latin bien
élémentai re qui donne à nos diagnoses leur caractère international. Depuis
1905, les botanis tes de Kew publ ient régul ièrement leurs diagnoses de
plantes nouvelles en latin et tout le monde, bien loin de t ro u v e r le fardeau
in suppor table, s’y est mis t rès facilement. Il ne fera pas aux paléobotani s tes
d’Angleter re l’injure de croire qu’ils se me t t ro n t plus difficilement au latin
que ceux de leurs compat r iotes qui étudient les plantes vivantes.
M. le r a p p o r t e u r g é n é r a l ajoute encore, en ce qui concerne le
vocabulaire spécial à créer, qu’en paléobotanique comme dans les aut fes
branches de not re science, les te rme s techniques sont ti rés du latin et du grec,
de sor te qu’il sera tout aussi facile de donner une diagnose paléobotanique
latine, qu’il a été facile de rédiger des descrip tions histologiques de plantes
vivantes en latin.
M. B a r n h a r t voit jus tement dans la coïncidence des te rme s te ch niques
en latin et dans les langues modernes , au moins en ce qui concerne
les racines, un a rgument en faveur des langues modernes.
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La discussion est close. M. le p r é s i d e n t estime qu’il est tout
d’abord nécessai re de voter sur la première par t ie de l’art. 12, dans la forme
qui est préconisée par le r a p p o r t e u r, et qui cadre avec les décisions
prises à Vienne en 1905. Si l’assemblée rejet te la rédact ion proposée, il soume
t t ra à son approba t ion l’admission pour les diagnoses paléobotaniques des
trois langues modernes admises par les paléobotanistes. Il met donc aux voix
la prescrip tion suivante : « En paléobotanique, un nom de nouveau groupe
n’est valablement publié que s’il est accompagné d’une diagnose latine ».
Cet te proposition est adoptée pa r 125 oui cont re 45 non.
M. le r a p p o r t e u r g é n é r a l : Nous ar r ivons ma intenant à la
seconde par tie de l’art. 12, qui exige — out re une diagnose latine — une
figure ou une illu stration pour qu’un groupe fossile soit valablement publié.
Les paléobotanistes af f i rmant que c’est là une nécessité en rap p o r t avec la
nature par ticulière des fossiles, la général i té des botanis tes n’a, nous semble-
t-il, qu’à s’incliner, et à adme t t re la prescr ipt ion qu’ils proposent.
M. le prof. Z e i l l e r commente en quelques mots cette prescription.
Les individus sur lesquels sont basées les espèces vivantes existent en n ombreux
exempla ires, les or iginaux sont souvent représentés par une série
d’échantillons dis tr ibués. En tous cas, on peut aller en rechercher dans les
localités où ils ont été signalés. Au b out d’un temps plus ou moins long ils
sont à la disposit ion des chercheurs dans beaucoup d ’herbiers. En pa léobotanique,
les cas t rès favorables de ce genre sont rares. For t souvent, on étudie
en détail une pièce unique : les f igures const i tuent alors le seul moyen que l’on
possède de donner une idée exacte du fossile décrit et de juger de la valeur
de l’interpréta t ion que l’auteur en a fait.
La deuxième par t ie de l’article 12 est adoptée à mains levées à
l’unanimité.
M. le Lieut.-Col. P r a i n : Les décisions qui viennent d’êt re prises me
paraissent utiles et bonnes. Maintenant qu’elles sont acquises, il me semble
indiqué d ’ent re r dans les vues de ceux de nos collègues qui ont été mis en
minorité dans la question de l’emploi obl igatoi re du latin, par l’adopt ion d ’une
recommandat ion. La teneur de cette re commanda t ion serait celle-ci : «Etant
donné les difficultés par ticulières que rencont re l’auteur faisant une descr iption
de plantes fossiles, il est par t icul ièrement recommandé, out re la diagnose
latine, de donner une descrip tion détaillée en français, anglais, al lemand ou
italien. »
Cet te propos i t ion est adoptée.
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