
 
        
         
		Notes  de  M.  le  Professeur  L.  Nicotra,  de  Messines. 
 1 .  —  Dans  mon  cours  de  Botanique  à  l’Université  de  Messine,  je  me  suis  proposé  
 de  réduire  l’enseignement. 
 2.  —  Le  but  principal  et  la  science,  selon  la  logique  de  Linné,  est,  je  pense,  
 d’organiser  l’enseignement  de  la  Botanique  de  manière  qu’il  soit  l’histoire  de  ce  que  
 l’on  peut  faire  pour  développer  le  système. 
 3.  —  Nous  avons  eu,  pendant  très  longtemps,  une  Botanique  générale  et  une  Botanique  
 spéciale,  mais  l’une  a  été  jadis  organisée  tout  à  fait  illogiquement,  car  elle  absorbait  
 la  Morphologie  et  la  Biologie  des  Phanérogames.  On  a  voulu,  en  outre,  la  considérer  
 comme  opposée  à  l ’autre,  et  on  a  souvent  considéré  l’effort  de  l’évolutionisme  
 Darvvinen  comme  opposé  aux  études  empiriques  des  botanistes  systématiciens,  c’était  là  
 une  erreur  fort  dangereuse. 
 4.  —  Je  suis  donc  tout  d’abord  le développement  du  végétal  et  je  démontre  que 
 l’objet  principal  de  la  Science  Botanique  est celui  de  contempler  son développement. 
 Après  avoir  exposé  les  principes  de  Biologie  végétale,  je  commence  l’étude  de  la  
 vie  cellulaire  en  y  intercalant  l’histoire  des  protophytes.  J’étudie  ensuite  la  vie  de  l’org a nisme  
 en  le  considérant  dans  les  différentes  directions  de  son  développement;  j’expose  ainsi  
 l ’histoire  des  groupes  supérieurs  «  plantes  à  tissus  cellulaires  et  plantes  vasculaires  »,  
 c’est-à-dire  des  hystophytes. 
 Je  pense  qu’en  Botanique,  comme  dans  le  règne  animal,  il  faut  commencer  par  établir  
 la  différence  entre  les  organismes  uni-cellulaires  et  ceux  à  tissus  plus  compliqués. 
 5.  —  Cela  est  cependant  un  travail  abstrait;  on  néglige  pendant  ce  temps  de  considérer  
 la  plante  dans  son  milieu  naturel,  dans  sa  vie;  il  faut  donc  gagner  la  Phytogcogra-  
 phie  qui  se  montre  de  la  sorte,  non  comme  un  appendice,  mais  comme  une  partie  es sentielle. 
   La  phase  empirique  fournie  par  les  botanistes  systématiciens  vient  donc  aboutir  à  
 la  phase  rationnelle  représentée  par  les  botanistes  qui  cherchent  à  résoudre  les  problèmes  
 phylogénitiques.  Cela  devient  de  jour  en  jour  mieux  possible,  parce  que  le  développement  
 de  l ’His tologie,  de  la  Morphologie  et  de  la  Phys iologie  ont  marché  à  grands  pas. 
 Les  idées  sommairement  rappelées  ici ont  été  développées  dans  mon:  Systema fondamentale  
 de  la  Botanicà.  —  Messina,  1908. 
 Séance  plénière  du  Mercredi  18  Mai  1910 
 La  séance  est  ouver te  à  2  h.  15  sous  la  présidence  de  M.  le  Prof.  
 Mangin. 
 M.  le  prés ident   annonce  q u ’un  seul  t rac tandium  figure  à  l’ordre   du  
 jour   de  la  séance :  la  désignat ion  du  siège  du  prochain  Congrès   in t e rn a tional  
 de  botanique.   II  rappel le  que  le  Congrès   de  Par is  en  1900  (1)  a  
 décidé  la  périodicité  des  Congrès   internat ionaux  de  Botanique,  avec  un  
 intervalle  de  cinq  années  ent re  chaque  Congrès.   Conformément   à  cette  
 décision,  le  Congrès   de  Par is   avait,  à  la  suite  d ’une  invi tat ion  officielle,  
 désigné  Vienne  comme  siège  du  Congrès   de  1905.  Dans  les  mêmes   condi tions, 
   le  Congrès   de  Vienne  avait  fixé  à  Bruxelles  les  assises  de  1910.  Nous  
 avons  ma intenant   à  prendre   une  décision  analogue  pour   le  futur   Congrès   
 de  1915. 
 M.  le  prés ident   ouvre  la  discussion  à  ce  sujet. 
 M.  R.  Kidston  annonce  qu’il  est  p o r teu r   d ’une  invitation de  la Société 
 Royal e  de  Londres,   adressée  au  Congrès   internationail  de  Botanique  de  
 Bruxelles,  à  teni r   le  Congrès   de  1915  à  Londres.  (Ap p l.) 
 M.  le  lieut.-col.  Prain  appuie  la  propos i t ion  faite  par  M. Kidston  au 
 nom  de  la  Société  Royale.  Il  se  dit  autor i sé  à  ajouter   que  le  Gouvernement   
 prendra i t   avec  plaisir  l’acceptat ion  de  la  propos i t ion;   les  Gouvernements   
 é t range r s   seraient   invités  à  se  fai re  repré sente r   au  prochain  Congrès   
 (Ap p l.) 
 M.  le  Président .   —  Je  ne  doute  pas,  Messieurs,  d ’êt re  vot re  in t e r prète  
 en  reme rciant   M.  Kid ston  po u r   le  message  qu’il  vient  de  nous  
 communiquer ,   et  en  le  pr iant   de  t r a n sme t t r e   à  la  Société  Royale  de  
 Londres,  tous  les  reme rciement s   du  Congrès   pour   l’invita tion  qui  vient  
 de  lui  êt re  faite.  Nous  expr imons   aussi  à  M.  Prain  not re  gra t i tude   pour   
 la  p a r t   que  le  Gouve rnement   anglais  prend  à  cette   cordia le  invitation.  
 Nous  serons  tous  ext rêmement   h eu r eu x   de  nous  r e t rouve r   dans  cinq  ans  
 à  Londres,   sous  les  auspices  de  la  Société  Royale  de  Londres.  (Appl.)  Je  
 mets   aux  voix  la  propos i t ion  de  f ixer   à  Londres,   en  1915,  le  quat r ième  
 Congrès   Internat ional   de  Botanique. 
 La  propos i t ion  est  adoptée  par   acclamations. 
 Séance  levée  à  2  h.  45. 
 (1)  Actes   du  I®'  Congrè s   in te rn a t io n a l   de  b o ta n iq u e ,   te n u   à  P a r i s ,   p.  451. 
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