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 floristique.  L’adjectif  ^  alpin  »,  par  ex.,  ne  devrait  pas  être  employé,  d ’une  part,  pour  désigner  
 un  étage  de  végétation  et,  d’autre  part,  une  catégorie  d'éléments  floraux. 
 I.  Biologie  et  Écologie.  
 2.  —  Expressions  se  rapportant  à  la  Synécologie. 
 3.  —  Désignations  concernant  la pihytogéographie  floristique. 
 Il  n’y  a  pas  encore  possibilité  d’adme t t r e   des  définitions:  il  est  plus  
 sage  d’appeler   les  t r av a u x   et  d’e n g a g e r   les  auteur s   à  réfléchir,  tout   en  leur  
 rappelant   qu’ils  doivent  expliquer  clai rement   le  sens  des  mots   qu ’ils  emploient. 
   En  tout   cas,  un  point   est  à  s ignaler :   quand,  en  1900,  la  question  a  
 été  posée  pour   la  première  fois,  elle  por ta i t   sur tout   sur   les  te rmes   d ’as sociation  
 et  de  format ion,   q u ’il  semblai t   impossible  de  délimiter.  Depuis,  ces  
 notions  se  sont  précisées  et  on p a ra î t   toucher   à  la  possibilité  d ’une  entente.   
 Un mot   peut   êt re  défini  dès à prés ent  :  le  t e rme   d ’écologie.  La  phytogéographie  
 écologique  étudie   la  plante   et  les  associat ions  dans  leurs  relat ions   avec  le  
 milieu.  Pour   ce  pa ragraphe ,   il  n’y  a  pas  lieu  à  vote. 
 M.   J a c c a r d   re g r e t te   de  voir  renoncer   à  définir  les  te rme s   fo rm a tion  
 et  association.  Il  lui  semble  que  le  Congrès   pour ra i t   expr imer   le  voeu  que  
 le  mot   association  soit  envisagé  au  sens  floristique  et  formation  au  sens  
 physionomique.  Il  ne  peut  y  avoir  sur   ce  poin t  divergence  de  vues. 
 M.  K a r s t e n   demande  la  t raduc t ion  de  la  définition  de  \’écologie,  qui  
 lui  est  donnée  par   M.  E n g l e r . 
 M.   F l a h a u l t   dit  que  la  Commission  a  admis   le  sens  donné  par   
 M.  J a c c a r d   au  mot   association.  V association  doit  êt re  définie  par   l’ens emble  
 de  ses  éléments  const i tuants  :  on  peut   la  désigner   par   le  nom  d ’une  seule  
 espèce,  mais  il  ne  faut  pas  se  mé prendre   sur   la  valeur   de  cette   expres s ion:   
 des  espèces  négligées  peuvent   avoir  une  impor tance  aussi  g r ande   que  l’espèce  
 dominante.   On  peut   d’ailleurs  cons idérer   une  associa tion  à  divers  points  de 
 vue,  par   exemple  au  poin t  de  vue  de  son  origine,   ou  au  poin t  de  vue  
 écologique. 
 M.  J a c c a r d   se  déclare  en  accord  complet  avec  M.  F l a h a u l t . 
 M.   F l a h a u l t   ajoute  que,  pour   le  moment ,   on  doit  comprendre  la  
 formaüon  comme  un  te rme   plus  général ,   où  la  forme  bio logique  joue  le  
 principal  rôle :  une  définition  plus  précise  est  impossible. 
 M. W a r m i n g  prend  la  parole  pour   répondre   aux  critiques  formulées 
 par  les  botanis tes   anglais   à  sa  propos i t ion  (page  17).  Il  fait  rema rq u e r   que  
 certaines  espèces  n’appar t iennent   pas  nécessai rement   toujour s   au même  type  
 de  croissance,  la même  espèce pouvant   affecter  t a n tô t   le  p or t   d’un  arbre,   t a n tôt 
   celui  d’un  arbus te.   D’aut re   par t ,   si  les  conditions  de  stat ion  doivent  êt re  
 prises  comme  base  de  la  classification,  M.  M o s s   va  t ro p   loin  en  tenant   
 compte   de  différences  t rè s   faibles  dans  le  sol  pour   fonder   des  divisions  :  
 c’est  là  que  doivent  interveni r   les  forme s   de  végétation.   En  ce  qui  concerne  
 les  tourbiè re s   à  Sphagnum,   les  mous ses   peuvent   cons t i tuer   des  associations  
 dans  des  format ions   diverses, et, dans  le  livre de  l’auteur ,   il  n’est pas question  
 d’une  format ion  de mousses. M. M o s s  a d’ailleurs  faus sement   inte rpré té   c e r tains  
 fait s  énoncés  dans  le  livre,  n o tammen t   au  sujet  des  format ions   de  
 steppes  à  plantes  charnues.   Pour   les  format ions   de  Salsolacées,  si  l’on  fait  
 intervenir   la  question  du  por t,   c’est  qu’elle  est  liée  à  celle  du  climat :  dans  
 les  climats  froid s  il  ne  peut   exister   que  des  espèces  annuelles,  que  la  gelée  
 n’endommage   pas.  A  des  stat ions   dif férentes,  au  point  de  vue  climatique,  
 cor respondent   des  format ions   dif férentes. 
 M.  T a n s l e y   fait  r ema rq u e r   q u ’il  faut  teni r   compte  de  ce  que,  dans  
 un  bref   résumé,   on  ne  peut   expr imer   exac tement   tout   ce  que  l’on  veut   dire :  
 il  y  a  peut -ê t re  des  omissions  dans  le  mémoi re pré s enté  par  M. M o s s et lui.  
 Ils  ont   voulu  seulement   dire  que,  sur  certains  points, ils ne  sont  pas  d ’accord  
 avec  M.  W a r m i n g .   Ces  points   sont   du  res te  t rès   délicats,  et  il  est  compréhensib 
 le  que  des  divergences  se  produisent .   Les  auteur s   espèrent  pouvoir  
 bientôt  publ ier   une  étude  plus  complète  sur ce sujet  :  la  question es t   en somme  
 purement   théor ique.   Il  n’ent ra i t   point   dans  leurs  intentions  de  formuler   des  
 critiques  ble ssantes  pour   M. W a r m i n g ,   car  personne  n’a  une  admi rat ion  
 plus  sincère  pour   lui. 
 M.  S c h rô t e r  n’est  pas  de  l’avis  de  M.  J a c c a r d   sur   la  quest ion  de  
 la  différence  ent re  association  et   formation :  ce  sont  des  unités  écologiques.  
 Dans  les  deux  notions,   [’écologie  joue  un  rôle. On  peut   les  subordonne r   l’une  
 à  l’aut re,   mais  non  les  me t t r e   n e t teme n t   en  opposit ion. 
 M. C h o d a t   dit  que  les  not ions  dif fèrent  suivant  le  point  de  vue  de  
 chaque  auteur .   Quoique  la  subordina t ion  de  la  format ion  et  de  l’associa tion  
 soit  souvent   admise,   il  n ’adme t   pas  cet te  opinion.  II  est  nécessaire  de  se  
 rallier  à  la  proposi t ion  de  ne  pas  définir  ces  deux  te rmes ,   formulée  par   les  
 rappor teurs.  Une  discussion  plus  longue  serait  inutile,  et  le  vote  d’une mot ion  
 dilatoire  s’impose  afin  que  chacun  puisse  réfléchir. 
 M.  J a c c a r d   se  rallie  à  la  propos i t ion  de  M.  C h o d a t   et  ret i re  ses  
 conclusions. 
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