
 
        
         
		III.  —  Enseiginement  supérieur. 
 L’Lcole  supér ieure  d’Économie  rurale  de  Berlin  a  fêté,  en  1905,  le  
 anniversaire  de  sa  fondation.  Dans  le  rappor t ,   rédigé  à  cette   occasion  
 par   le Collège  des  Profes seurs   de  cet  établissement,   se  t rouve  une  description  
 détaillée  de  ITnsti tut  botanique  placé  sous  la  direction  de M.  le  Prof. Dr Kny.  
 Les  débuts  de  cet  Ins t i tut   furent   des  plus  modestes,   mais  ses  progrè s   ont  été  
 t rè s   rapides,  grâce  à  la  haute  valeur   de  son  enseignement .   Le  nombre   des  
 élèves,  qui  était  de  39  en  1880,  fut  de  126  en  1905.  Le  cours   de  miscrocopie,  
 pr imi t ivement   f réquenté  par   27  étudiants   seulement,   est  actuel lement   suivi  
 par   une  centaine  de  jeunes  gens  et  de  jeunes  personnes. 
 Les  assis tants,  qui  ont  été  successivement  at tachés   aux  laboratoi res   
 d’Anatomie  et  de  Physiologie  végétales  de  l’Lcole  supér ieure  d’Lconomie  
 rurale ,  se  sont  fait  connaî t re  par   d’impor tante s   recherches   exécutées  sous  la  
 direction  des  Profes seurs   Kny  et  Lranck. 
 La  notice  que  nous  analysons  cont ient  la  descr ipt ion  des  locaux,  de  
 1  outi llage  des  laboratoires,   de  la  Bibliothèque, des   collections,  des  ser res   et  
 du  jardin. 
 M.  le  Dr  G.  Beauvisage,  profes seur   à  la  Laculté  de  Médecine  et  de  
 Pharmacie  de  Lyon,  vient  de  publier   la  cinquième  édition  d’un  Guide  destiné  
 aux  étudiants  de  cette   Laculté  (1). 
 Out re   l’énoncé  des  caractères  gén é ra u x   des familles  végétales,  ce  petit   
 livre  cont ient  des  conseils  excellents  dont   on  ne  saurai t   t rop  péné t re r   la  
 jeunesse. 
 «  C’est, dit  l’auteur , une  mé thode  déplorable,  et  ma lheureus ement   t rop  
 »  habituelle,  que  celle  qui  consiste  à  pré tendre   acquér i r   d ’abord  tout   un  
 »  ensemble  de  connaissances  théor iques,  pour   les  appl iquer  ensuite  à  l’obser -   
 »  vat ion  des  êt res  et  des  phénomènes .   Vouloir   apprendre   la  Botanique  
 »  d’abord,   pour   étudier   les  plantes  ensuite, constitue un p ro g r amme  de travai l   
 »  to u t   à  fait  ir rationnel,  déraisonnable,   absurde,   aussi  cont rai re  au  bon  sens  
 »  et  aux  règle s  de  la  physio logie  normale  que  celui  qui  consisterait  à  faire  
 »  ingérer   en  quelques  mois  à  un  jeune  homme  toute   la  provision  d’aliments  
 »  capables  d’a s surer   sa  nour r i ture   pendant   son  existence  ent ière  jusqu’à  une  
 »  vieillesse  avancée. 
 (1 )   Guide  des  É tu d ia n ts  au  Jardin  botanique  de  la  F a cu lté   de  Méd ec in e   et  de  Pharmacie  de  Lvon  
 A.  M a lo i n e .   L y o n ,   1909.   (2 3 4   p a g e s ) . 
 »  Les  connaissances  théor iques   sont des synthèses   ext rai tes,   des  résu-  
 »  més  systémat iques,   qui  résul tent   du  classement méthodique  d’une  foule  de  
 »  notions  particulières,  préalablement   acquises  par   le  t ravai l   analytique  de  
 »  nombreuses   généra t ions   de  savants. 
 »  Llles  ne  peuvent   êt re  comprises  et  assimilées  pa r   les  débutant s   qu’à  
 »  la  condition  d’êt re  appuyées   cont inuellement  sur   ce  même  t ravai l   analy-  
 »  tique  d’observat ion  comparat ive  accompli  par   l’étudiant   lui-même.  » 
 Malheureusement ,   «  les  étudiants   sont  t rop  souvent   por tés   à  se  préoc-  
 »  cuper  to u t   d’abord  de  savoir   le  nom  d’une  plante  qu’ils  voient  pour   la  
 »  première  fois.  Cet te  préoccupat ion  leur  est  funeste,  car  le  nom  d’une  plante,  
 »  ainsi  t ro p   rapidement   acquis,  ne  res te  pas  gravé   dans  la  mémoire,   où  il  
 »  n’évoque  que  de  vagues  souvenirs  d’un  aspect  d’ensemble  t rop  br ièvement   
 »  ent revu,   ou  d’un  t rop  pet it  nombre   de  caractè res,  souvent   d’impor tance  
 » t r è s   secondaire,  signalés  par   une  F l o r e .   » 
 »  Un  nom  est  comparable  à  un  clou,  qui  n’a  d ’aut re  valeur  que  celle  
 »  des  choses  que  l’on  y  accroche. 
 »  Etudiants,  jeunes  ou  vieux,  efforcez-vous  donc de  ne  pas  céder  à cette  
 »  sor te  de  hant ise  du  nom  propre   à  a t t r ibue r   à  chaque plante  que vous voyez  
 »  pour   la  première  fois  et  que  vous  ne  connaissez  pas  encore  ! 
 »  En  herbor isat ion,   par   exemple,  ne  commencez  jamais ,  en  mont rant   
 »  une  plante  à  vos  ma î t re s   ou  à  vos  camarades   plus  avancés,  par   demander   
 »  à  ceux-ci  :  «  Qu ’est-ce  que  c’est  que  cette   plante  ?  Comment   s’appelle-  
 »  t-elle ?  »  Ce  sont   là  des  questions  de  pares seux,   t ro p   pressés  d’en  finir  et  
 »  peu  soucieux  de  s’in strui re. 
 »  Commencez  pa r   observer   la  plante  et  vous  poser   à  vous -même  un  
 »  cer tain  nombre   de  questions  sur   les  caractères  les  plus  impor tant s   q u ’elle  
 »  présente ;  vous  pour re z   alors  assez  rapidement   en  exquisser   un  p o r t ra i t   
 »  suffisant  pour   poser   à  d’aut res   personnes   une  question  intelligente,  de  la  
 »  forme  suivante  :  «  Voici  une  plante  qui  présente  tels  et  tels  caractères,   
 »  comment   l’appelle -t-on ?  » 
 M.  Francisco  Ghersi   nous  a  adres sé  pour   le  Congrès   de  Botanique  une  
 notice  manuscr i te  sur   l’impor tance  de  l’étude  et  de  l’enseignement   de  la  
 Botanique  prat ique.   Il  y  a  joint  un  catalogue,  manuscr i t   également,   des  
 plantes  de  la  province  de  Cadix.