En te rminant , M. le R a p p o r t e u r g é n é r a l insiste sur l’impor
tance qu’of f rent les questions relatives à l’enseignement moyen, parce
que c’est lui qui doit prép a r e r les jeunes gens à af f ronter les études supé rieures.
A cet égard, il pense que le rap p o r t de M. J. Qof far t donne les
indications les plus précieuses.
Per sonne ne demandant la parole sur le fond de la question, le Pr é s i dent
prie les membre s de l’Enseignement de pré s ente r des observat ions et
de formuler des voeux.
Mme S c h o u t e d e n insiste sur la nécessité de faire des expér iences
simples dans les écoles moyennes. Seulement, l’organisat ion de ces expé riences
est bien difficile. Celles-ci se bornent aux expér iences- types indi quées
par Er r e r a et Laurent. Il serai t intéres sant de savoir ce que l’on
fait dans les aut res pays.
M. le P r é s i d e n t . Peu de chose à cause des budget s et des locaux
restreints.
M. K 1 e i n abonde dans ce sens et dit qu’il s’en tient aux mêmes expé riences
que celles indiquées pa r Mme Schouteden. Ce sont su r to u t des expé riences
de germinat ion et des observat ions d’organographie auxquelles on
tâche d’intéresser les élèves.
M. B e r t r a n d fait r ema rq u e r que les nécessités inhérentes aux
horai res des cours sont un obstacle à la bonne ma rche des expériences.
Mme S c h o u t e d e n fait observer qu’il faut connaî t re de la p h y siologie
avant d’apprendre l’éthologie des plantes.
M. Q u e v a dit que les enfants de la sixième sont plus at tent i fs et
s’intéres sent davantage à l’histoi re naturelle que les élèves de rhétor ique. Il
serai t désirable d ’ent re teni r le g o û t pour ces études en révi sant les
p rogramme s des études dans les lycées, de façon que l’étude des sciences
naturelles ne subisse plus de temps d ’a r r ê t pendant deux ou même trois ans,
comme c’est le cas actuellement.
M. le P r é s i d e n t donne des indications au sujet de l’époque qu’il
serai t proLtable de choisir pour donner cet enseignement pendant les six
semaines à deux mois qu’on lui consacrerai t chaque année. L’été lui semble
to u t désigné.
M. Q u e v a précise encore cet te dernière idée.
M. K l e i n demande quelle est l’organisat ion de l’enseignement des
sciences naturel les en France.
U n m e m b r e lui répond qu’il est inte r rompu pendant plusieurs
années.
M. K l e i n fait savoir que, dans le Grand-Duché, on est ar r ivé à faire
inscrire l’histoi re naturel le dans le p ro g r amme de chaque année d ’études.
Mme S c h o u t e d e n préconise, faute de mieux, le système de Schmeil
qui est plus ou moins conforme à ce que M. Klein disait de l’organisat ion
int rodui te dans le Grand-Duché : organographie, éthologie , expériences simples
sur la germinat ion, etc.
M. le P r é s i d e n t demande à Mme Schouteden d’éme t t re un voeu
dans ce sens.
M. Kl e i n fait observer que, dans le Grand-Duché, on a géné ra le ment
adopté les idées nouvelles. On y insiste précisément dans l’étude
des sciences naturel les pour ceux qui n’en feront pas plus tard. Il t rouve
que la méthode Schmeil est cependant un peu t rop uni latérale : les élèves
courent après les finalités en suivant cette méthode. On est ma intenant
por té à donner la préférence au livre de Kraepelin. Il est regre t table , dit-il,
que, en France, on inte r rompe encore l’étude des sciences naturel les dans
les lycées. On a renoncé à cette mauvaise mé thode dans le Grand-Duché
et, quant à ce qu’a dit M. Be r t rand au suje t de l’inter rupt ion des expé riences
à cause des horai re s des cours, on peut obvier plus ou moins à cet
inconvénient au moyen de vitrines d’exposition qui sont placées dans les
couloirs où les élèves peuvent se g roupe r en dehors des heures de cours
pour les observer .
Mme S c h o u t e d e n fait r ema rq u e r que cer tains phénomènes ne se
passent qu’en automne et même en hiver.
MM. Kl e i n , S c h o u t e d e n , Mme S c h o u t e d e n , MM. le R a p p
o r t e u r g é n é r a l et le P r é s i d e n t se livrent à un échange de vues à
la suite duquel on convient qu’il serai t dés i rable de laisser au profes seur une
l iber té aussi g r ande que possible. Puisque le même profes seur donne la
Zoologie et la Botanique, il lui serai t facile de faire, pendant la même leçon,
de la Botanique et de la Zoologie , si c’est nécessaire.
M. B e r t r a n d a donné aut refois un enseignement analogue; ma lheureusement
, il a été peu encouragé dans cette voie ; il se rallie néanmoins à
l’opinion des préopinants, sur tout au point de vue de la continuité de l’enseignement
.