M. le r a p p o r t e u r g é n é r a l : M. le prof. Q r e e n e voudrai t qu’il
fût interdi t de faire ent re r plus d ’une fois un nom de personne dans la
composi tion des noms génér iques. Ainsi, ou ne pour rai t dire Br i t t o n a s t r um
à cause de l’existence antér ieure du genus B r i t t o ni a, les expres sions de
P r i n g l e a et N e o p r i n g l e a , E n g l e r e l l a e t E n g l e r a s t r u m , etc.,
etc., ne pour raient subsister les unes à côté des aut res. Ce t te proposi t ion est
cont rai re à l’esprit des Règles de 1905: un nom génér ique peut êt re a rb i t
ra i re (Règles nom. art. 24). Le Bureau p e rmanent unanime propose
d’écar ter la propos i t ion contenue à l’article B 54,3 bis.
Per sonne ne demande la parole. La mot ion est rejetée à main s levées
à l’unanimité.
Nomenclature cryptogamique. — Motions relatives aux Protistes.
M. le r a p p o r t e u r g é n é r a l : Je dois p or te r à vot re connaissance
que M. le prof. L a u t e r b o r n , empêché d ’assister au Congrès , m’a écrit
une let t re pour me dire que, s’il était présent , il appuierai t les propositions
de M. S t o c k m a y e r relatives à la nomenclature des Prot is tes. L’avis
d ’un spécialiste tel que M. L a u t e r b o r n doit êt re sans doute d ’un grand
poids dans la décision à prendre. Cependant , dans mon opinion, il serai t
dangereux de suivre dès ma intenant M. S t o c k m a y e r . En effet, l’ar t . 7
des Règles de la nomenclature votées à Vienne dit que « la nomenclature
botanique est ent ièrement indépendante de la nomenclature zoologique ». Or
les Cytomorphes , envisagés à la manière de M. S t o c k m a y e r, cons t i tuent
un groupe à cheval sur les règnes animal et végétal. Il me p a ra î t dès lors
impossible que nous prenions ici des décisions sans que les zoologistes
aient pu expr imer d’avis sur les proposi t ions de M. S t o c k m a y e r . Je
crois même prudent de ne pa,s ent re r en discussion actuellement sur ces
propositions, la question n ’é tant pas mûre.
Per sonne ne pré s entant d’aut re observat ion, M. le p r é s i d e n t
propose d ’ajourner la décision sur les proposi t ions S t o c k m a y e r jusqu’au
moment où, les zoologistes ayant émis une opinion motivée sur celles-ci,
elles pour raient êt re repr ises d ’un commun accord, c’est-à-dire dans un
prochain congrès.
Cet te proposi t ion est adoptée.
Points de départ pour la noimienclature des Cryptogames non vasculaires.
M. le p r é s i d e n t : Nous nous t rouvons en face de deux p ro p o sitions
: ou bien, avec les mot ions A 3 et B 3, nous déciderons l’adopt ion
— 5 7 —
d’un point de dépa r t unique (1753) pour tous les groupes de Cryptogame s
non vasculaires ; ou bien, avec l’art. C 3, nous aurons à examiner les points
de dépar t par ticuliers à adopter successivement pour chacun des groupes
principaux. Si la première solution prévaut , la question serai t singulièrement
simplifiée. Mais il convient de r ema rq u e r que la deuxième solution a
obtenu, dans les t r a v a u x prépa ra toi re s , un nombre respectable de voix.
M. l e r a p p o r t e u r g é n é r a l dit que le dépoui llement des vote s
émis par la Commission c ryptogamique a présenté de grosses difficultés à
cause de l’éparpi l lement des voix sur une foule de mot ions différentes. Il
croit donc prudent d’examiner successivement les différents groupes et en
fait la proposi t ion formelle. Ce mode de procéder aura l’avantage de
perme t t re aux par t i sans des points de dépa r t multiples de développer en
détail leurs arguments . D’aut re par t , si la date de 1753 est adoptée successivement
pour chaque groupe, cela reviendra à l’adopt ion des mot ions A 3
ou B 3.
M. le prof. Q i e s e n h a g e n et M. Qr o v e s sont du même avis, tandis
que M. D i x o n estime que le principe général du poin t de dépa r t unique
(1753) devrai t d’abord êt re discuté. 7
Au vote, la proposition du r a p p o r t e u r est adoptée à l’unanimité
moins deux voix. Le scrutin n’est pas demandé.
Myxomycètes.
M. 1 e r a p p o r t e u r g é n é r a 1 fait rema rq u e r que, en l’absence de
proposit ions formel les relatives aux Myxomycèdes, il a lieu de teni r
compte du renseignement renfermé à la page 43 du R e c u e i 1, d’après lequel
une nouvelle édition du classique M o n o g r a p h of M y c e t o z o a de
Lister doit p a ra î t re inc es samment ; cette édition prend la date de 1753
comme point de dépar t pour la nomenclature des Myxomycètes.
M. le Dr R e n d l e fait l’éloge du livre a t tendu de Miss L i s t e r et
pense qu’il y a to u t e sor te d’avantage s à consacrer 1753 comme point de
dépar t pour la nomenclature des Myxomycètes.
M. le prof. Q i e s e n h a g e n estime qu’il n’est pas possible de prendre
une décision de ce genre du moment que l’on n’a pas voulu examiner la
motion S t o c k m a y e r rela tive aux Cytomorphes , puisque les Myxomycètes
constituent un groupe situé à la limite des règnes animal et végétal et que les
zoologistes pour raient avoir leur mot à dire.