ordre alphabétique, l’espèce. Veut-il toutes les espèces asiatiques de ce genre, il n’a qu’à
consulter les échantillons porteurs d’étiquettes jaunes, sans regarder celles d’une autre
couleur. Il a ainsi ce qui lui faut sans perdre de temps.
Pour rester au courant des progrès incessants de la Science, chacun des genres nouveaux
décrits depuis la publication de l’Index de Durand es t inscrit au fur et à mesure,
dès sa publication, en face du genre de l’Index qui lui est le plus voisin; il figure dans
la collection avec le numéro de ce dernier genre suivi de la mention : bis, ter, etc.
L e nouveau P arc d’Anvers
par Ch. De Bo ssch e r e .
1. — Coup d’oeil rétrospectif.
Il nous paraît intéressant, avant d’aborder l’étude du nouveau Parc, de jeter un
coup d’oeil rapide sur les plantations publiques d’Anvers dans le courant du siècle passé
et du présent, afin de mieux se rendre compte de l’importance de la décision prise récemment
par l’administration communale.
Avant 1859, à l ’époque où la démolition de l’enceinte espagnole fut décidée, Anvers,
avec une population d’environ 111,000 habitants, ne possédait intra-muros que la
Place Verte plantée d’ormes et le Jardin botanique établi en contre-bas de la rue Léo-
pold. Une partie des remparts, comprise entre la porte Saint-Georges et celle du Kipdorp,
était arrangée en promenade publique sous le nom de « promenade du glacis ». Une allée
plantée d’une double rangée d’ormes contournait le fortin d’Hérenthals ; elle existe
encore de nos jours et longe les avenues Quinten Massys et Van Eyck.
Des sociétés privées avaient leur jardin: la Société de Zoologie créa, en 1843, son
célèbre jardin qui, depuis cette date, n’a cessé de s ’agrandir et de s ’embellir; la Société
Royale d’Harmonie, en 1846, construisit, dans un grand jardin de la chaussée de Malines,
son local d’été qui fut inauguré le 7 juin de la même année par le roi Léopold Rr. Ces
deux jardins, à cette époque, étaient situés extra-muros. Seul, le Cercle Artistique, Littéraire
et Scientifique avait, à l’intérieur de la ville, un jardin planté d’arbres comme une
place publique.
Le 30 avril 1859, une loi décréta la démolition de l’enceinte espagnole correspondant
au septième agrandissement de la cité. Ce fut sous l’administration du bourgmestre
Lrançois Loos. Les travaux de construction de la nouvelle enceinte furent entamés sous
l’administration de son successeur, M. J. C. Van Put. L’ingénieur en chef, M. Th. Van
Bever, ancien officier du génie, soumit en 1862 un projet d ’agrandissement de la ville
qui fut adopté. On créa le grand boulevard de ceinture de 60 mètres de largeur, après
qu’en 1861 le boulevard Léopold eut été livré à la circulation.
La lunette d’Hérenthals est transformée en un parc par l’architecte Keilig, de
Bruxelles. Dès 1865, le conseil communal approuva le projet de l’ingénieur en chef, relatif
à des travaux d’embellissement et d’appropriation de terrains, telles la création d’une
belle avenue reliant le boulevard Léopold à la porte de Wilryck (avenue qui n’a pas été
ouverte), la transformation de la Pépinière, etc. Ce fut seulement en 1874, sous le bourgmestre
Léopold De Wael, que ce dernier projet fut exécuté d’après les plans de l’architecte
Bruno.