t e n s e n ont été vulgarisés dans divers ouvrages spéciaux, et même dans
des écrits de por tée générale, publiés en Suisse, en Autriche, en Angleter re,
sans par ler des Etats-Unis, a estimé q u ’il était t ro p ta rd pour bouleverser
encore une fois la nomenclature des Pté r idophytes . Sur un poin t seulement,
l’accord a été presque complet : il est absolument nécessaire de conserver le
nom de S e 1 a g i n e 11 a.
M. le prof. S c h i n z : Il re s sor t de l’exposé qui vient de nous êt re fait
que le vote devra p or te r sépa rément sur la liste des Fougères que la major i té
du Bureau propose de rejeter , et sur l’unique nom de S e l a g i n e l l a que le
Bureau, presque unanime, recommande de prendre en considération.
M. B a r n h a r t est en principe opposé à toute espèce de liste consacrant
des exceptions. Mais si l’on devai t faire une exception, et si cette exception
devait êt re unique, il e s t imerai t devoir approuver celle proposée en
faveur du genre S e l a g i n e l l a ! (Appl . )
M. le p r é s i d e n t : Si personne ne s’y oppose, je me t t ra i donc aux
voix, ainsi que vient de l’indiquer M. S c h i n z , la proposi t ion de faire
f igurer le genre Se l a g i n e l l a dans la liste des noms génér iques à conserver.
La proposi t ion est adoptée à main s levées à l’unanimi té moins 2 voix.
M. le p r é s i d e n t ouvre la discussion sur le res te de la liste proposée
par M. H a r m s ( Re c u e i l , p. 50).
M. le prof. S c h i n z pa r ta g e l’opinion de la ma jor i té du Bureau p e rma nent
qui propose de repous ser la liste de noms élaborée par M. le prof.
H a r m s . A son avis, aucune liste ne devrai t êt re admise pour les Fougères,
car il n’est pas non plus par t i san de l’adopt ion aveugle de la nomenclature
de C h r i s t e n s e n .
M. le prof. H a r m s défend la liste qu’il a présentée. Po u r mont re r que
C h r i s t e n s e n n ’a pas suivi exac tement p a r to u t les Règles de 1905, il me n t
ionne le fait que C h r i s t e n s e n remplace le nom d e S t r u t h i o p t e r i s
Willd. par celui de M a t t e u c c i a Tod. (1866). Il est évident que, dans ce
cas, l’auteur a appliqué la règle « once a synonym » qui est cont rai re à
l’art. 50 des Règles de 1905. II n ’y a aucune raison, en se plaçant au poin t
de vue de nos Règles, pour reje ter le nom d e S t r u t h i o p t e r i s , lequel date
de 1809. L’o r a t e u r fait valoir que, en é laborant sa liste, il a su r to u t eu en
vue la conservat ion de la nomenclature des Fougères telle qu’elle est admise
dans les grands manuels de H o o k e r - B a k e r et dans l’exposé synthét ique
de M. D i e l s (in E n g 1 e r -P r a nt l N a t . P f 1 a n z e n f a m i I i e n). Il insiste
sur le fait que dans qua t re cas s eulement ( N e p h r o d i u m, S c o l o p e n-
dr i um, D i c r a n o g l o s s u m et Ni p h o b o l u s ) , sa liste ent re en conflit avec
l’I n d e X de C h r i s t e n s e n. L’opposition des ptéridologues, telle qu’elle es t
consignée dans le R e c u e i l (p. 51), provient sur tout de la conservat ion p r o posée
du nom génér ique N e p h r o d i u m : selon M. H a r m s, ce nom doit
être préféré à celui de D r y o p t e r i s parce qu’il est employé dans les grands
manuels précités et n’a été expulsé que dans l’I n d e x de C h r i s t e ns e n.
S c o l o p e n d r i u m est aussi un nom bien plus connu que P h y l l i t i s :
l’adoption de ce dernier obl igerai t d’ailleurs à débapt iser le genre bien connu
d’AIgues que Kü t z i n g a, en 143, appelé Ph y l l i t i s . Ni p h o b o l u s est un
nom génér ique qui devrai t êt re conservé, parce qu’il a été appliqué dans la
consciencieuse monographie de M. C i e s e n h a g e n . Le cas du genre
D i c r a n o g l o s s u m est moins impor tant , mais le fait que ce nom figure
dans les grands manuels milite en faveur de sa conservation.
M. le prof. K l e b a h n re g r e t te de voir disparaî t re dans la synonymie
un nom génér ique aussi connu que celui de S c o l o p e n d r i u m . Il insiste pour
l’adoption de la l i s t eH a r m s qui économisera d’inutiles efforts de mémoire.
M. le prof. H a r m s ajoute que sa liste a sur tout été dirigée cont re les
nombreux changement s dus àUn d e rwo o d , lequel, pour des raison de p r iorité,
a cherché à remplacer des noms génér iques universel lement connus
par de vieux vocables depuis longtemps tombé s dans l’oubli (A 1 c i c o r n i u m
Caud. pour P l a t y c e r i u m Desv. ; F i l i x Adans, pour C y s t o p t e r i s
Bernh. ; L o p h i d i u m L. C. Rich. pour S c h i z a e a Sm.). C’est pour
éviter ces changements, ainsi que ceux proposés p a r O. K u n t z e ( O e t o s i s
Neck. pour D r y m o g l o s s u m Pres l ) — changement s qui, il est vrai, n’ont
pas été sanctionnés par Chr is tensen — que M. Ha rms a élaboré sa liste. C’est
là encore un a rg ume n t en faveur de l’adopt ion de cette derniè re.
M. le prof. S c h i n z ne croit pas que les a rgument s du préopinant
puissent prévaloir cont re la déclarat ion d’un nombre imposant de pté r idologues,
qui disent suivre l’I n d e x de C h r i s t e n s e n . Des noms te ls que
P h y l l i t i s et D r y o p t e r i s ont déjà été la rgement acceptés, même dans
diverses flores. Le genre d’AIgues appelé P h y l l i t i s n’est pas si connu que
sa conservat ion doive const i tuer un a rg ume n t sans réplique contre l’emploi
du nom de P h y l l i t i s parmi les Fougères.
M. le lieut.-col. P r a i n r e g r e t t e que le r ap p o r te u r ait déclaré qu’il
était t ro p t a rd pour reveni r en ar r ière : il n ’est jamais t ro p t a rd pour bien
faire. C h r i s t e n s e n a t ro p souvent suivi la l e t t r e des Règles de 1905,
alors que, en l’absence d ’une liste de n o m i n a c o n s e r v a n d a , il aurai t
mieux fait de se péné t re r de leur e s p r i t et d’agir en conséquence. Il se
déclare par t i san de la liste H a r m s . !. ' •' 'ï ' I
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