ture); caféiers, caoutchoutiers (culture tropicale)]. Dossiers subdivisés suivant une classification
telle que: histoire, espèce, culture, exploitation, etc.;
Produits [ex.; café; caoutchouc; fraises; cerises; bois; chêne, etc.]. Dossiers subdivises
suivant: histoire, plantes productrices, préparation, commerce, etc.
Pour ces dossiers, tels ceux relatifs aux plantes utiles et aux produits, il faudrait
non seulement insérer les documents imprimés et manuscrits plus ou moins étendus obtenus
sur les questions, mais encore des fiches relatives à la bibliographie en renvoyant à des
repertoires bibliographiques, de façon que chacun de ces dossiers présente la question sous
son aspect complet. C’est là un travail considérable, mais il se fera peu à peu; le point
capital, c’est de le commencer sans tarder.
Il es t naturel que tous les postes et subdivisions de la classification bibliographico-
botanique peuvent et doivent faire l’objet des dossiers.
Mais il s ’agit, comme ie disait très justement M. Boubier, pour constituer des dos siers
utiles, de dépouiller avec soin les travaux, il faut en extraire les diverses matières
qu’il renferme; un travail peut s ’occuper de que^stions souvent très différentes qui, tout en
ayant des points de contact, doivent cependant pouvoir être placées dans une classification
en diverses places, de façon à permettre pour tous une documentation complète.
La grande difficulté réside donc indiscutablement dans le dépouillement des travaux.
Ce dépouillement ne pourrait être bien fait que par des spécialistes, et les auteurs pour-
ramnt avoir naturellement, comme le dit M. Boubier, certains avantages à dépouiller eux-
mêmes leurs travaux, mais cela sera-t-il toujours possible?
Cette difficulté ne serait pas une raison de reculer, une documentation partielle vaut
naturellement mieux que l ’absence de toute documentation!
Nous nous permettons cependant d’insister ici, et très fortement, sur la proposition
emise par M. Boubier, car nous la considérons comme essentielle pour l’obtention d’une
bonne documentation botanique :
« Le dépouillement des travaux scientifiques se fait en analysant chaque travail, non
dans son ensemble, mais par matières et en répartissant sous des titres adéquats les divers
points traités. »
Le Jardin Botanique de l’État à Bruxelles entre dans la voie de cette documentation
en réunissant pour le moment toutes les données relatives à la Flore du Congo, sur
laquelle ont spécialement porté, depuis quelques années, les travaux de certains des membres
de son personnel scientifique.
Ce même établissement possède légalement, sur fiches classées par ordre alphabétique,
toutes les données relatives à la distribution géographique des végé taux indigènes du
pays, tant pour la phanérogamie que pour la cryptogamie. Cette documentation est conservée
a jour et est basée sur Te Prodrome de la Flore belge, dont le dernier des trois
volumes à paru en 1907.
Le Jardin Botanique possède aussi une documentation iconographique considérable
qui augmente tous les jours et pourra probablement être transformée en dossiers, rangés
par ordre alphabétique des plantes, figures constituant la base d’une sorte d’Office de
renseignements, que le personnel scientifique du Jardin Botanique de l’État cherchera à
développer dans la plus large mesure.
C’est d’ailleurs, pensons-nous, vers ce but que doivent tendre tous les efforts des
bureaux de documentation, devenir de véritables centres de renseignements, mis le plus
largement possible à la portée du public.
Le Comité de Documentation du IID Congrès de Botanique compte lui aussi prendre
une certaine part dans l’organisation de la Documentation et, par voie d’enquête, il
espère obtenir de nombreux documents sur l’organisation et les travaux des Jardins botaniques,
des musées botaniques, et même sur un grand nombre d’instituts botaniques du
monde. Ces éléments constitueraient ainsi une forte base aux dossiers auxquels nous faisions
allusion plus haut.
La « Section de documentation » du IID Congrès international de Botanique montrera
ainsi ce que l’on peut obtenir dans le domaine botanique par la coopération de
toutes les compétences.
La question; Comment classer les dossiers? se pose naturellement ici. Nous ne pouvons
la résoudre! 11 est à souhaiter qu’ici aussi des propositions fermes soient faites en
1910 au Congrès de Botanique et qu’elles puissent trouver l’approbation de la majorité des
congressistes.
Cependant, pour les dossiers relatifs à la flore d’un continent et à ses subdivisions,
il semble rationnel d’adopter l’ordre alphabétique de même pour ceux qui se rapportent
aux plantes utiles, aux produits, aux classifications botaniques, aux familles, genres
et espèces.
Quant aux dossiers que l’on peut ranger sous la rubrique : botanique générale
(anatomie, etc.), leur classification est plus difficile.
C’es t elle qui demande surtout des recherches, c’est elle qui devra être sanctionnée
par un Congrès international, comme le sera probablement d’ailleurs la nomenclature g é o botanique,
qui servira de base à la classification de cette partie spéciale.
Mais la classification est-elle la chose la plus importante? Nous ne le pensons pas.
Toute classification peut, à notre sens, être employée, pourvu qu’elle soit employée par
le plus grand nombre et qu’il soit aisé d’y retrouver la chose que l’on désire.
C’es t vers un but pratique que doivent tendre les efforts: mettre à la portée des
scientistes la plus ample documentation possible et permettre d’en faire usage avec la
moins grande perte de temps.
' ’ ! ' : É. DE WILDEMAN.
La publication de ce document fut suivi d ’une réponse t rè s intéressante
de M. le Boubie r, notice dans laquelle les Rappor teur s géné raux puisèrent
des indications nombreuses . Ce t ravail et ces annexes sont republiées
ici.