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des faits multiples et variés. 11 serai t désirable que l’on adoptâ t un système
aussi uniforme que possible pour la confection de ces cartes. Pour les régions
tropicale s et subtropicales, le système proposé par E n g l e r a paru recom-
mandable à la Commission. Mais on pour rai t dés i rer plus; un système
mondial de représ entat ion car tographique, des teintes conventionnelles constantes.
La question est compliquée : la total i té des faits phytogéographique s
ne peut s’expr imer au moyen d ’un jeu de signes uni forme dans le monde
entier. II faut, de plus, laisser une assez g r ande latitude aux auteur s ; suivant
l’échelle, le but poursuivi, les possibil ités diffèrent. On ne peut uniformiser
que dans la mesure du possible, en re comman d an t des modèles ; à cela doit
se borne r le rôle de la Commission.
Les deux pa ragraphe s 6 et 7 sont adoptés.
M. F l a h a u l t aborde le p a r a g r a p h e 8, qu’il considère comme capital.
Sur ce point la discussion est loin d’êt re te rminé e : les rap p o r te u r s ont
résumé comme suit la question et la Commis sion a approuvé leur exposé.
8" La signification d ’un certain nombre d ’expressions utilisées en géographie botanique
devrait ét c 'récisée et leur signification fixée une fois pour toutes.
(Voir l’opinion contraire de M. D i e l s ) .
Il s ’agit spécialement des termes suivants:
1. Biologie et Écologie.
8° a. Par Biologie on entend tout ce qui concerne les manifestations des êtres vivants,
tant animaux que végétaux ; biologique étant utilisé comme contraire d’inorganique.
Remarques: Il paraît légitime de r enon c e ra la restriction apportée jusqu’ici au terme
« Biologie » en Allemagne où la plupart des auteurs l’emploient pour désigner « l ’étude des
adaptations » et de lui substituer, dans ce sens, le terme « Écologie ». Ceci pour deux
raisons:
a) parce qu’une expression générale est nécessaire pour qualifier les sciences qui
s’occupent de la vie, et,
b) parce que c’est bien dans son acception générale que le terme «Biologie » est
habituellement utilisé dans les langues anglaise et latines.
S" b. Le terme * Écologie » comprend l’ensemble des relations existantes entre les individus
végétaux ou les associations végétales d’une part et la station d'autre part (oùoç =
demeure = station = milieu). L ’Écologie comprend l’étude des conditions de milieu et des
adaptations des espèces végétales, soit prises isolément (Autécologie), soit réunies en associations
{Synécologie, ou étude des formations).
(Voir les propositions de J a c c a r d qui désire conserver le terme « Écologie » pour
désigner l’étude des conditions stationnelles.)
2. — Expressions se rapportant à la Synécologie.
8" c. Il est désirable d ’avoir dans chaque langue une expression générale pour désigner
les unités synécologiques de tous les rangs. Nous proposons d’employer, en français, le terme
usuel de groupement * correspondant à * Pflanzengesellschaft
Les trois unités fondamentales de la Synécologie peuvent être définies comme suit :
8” d. La station {Standort) comprend l ’ensemble des facteurs agissant sur une localité
déterminée dans la mesure où ils influent sur sa végétation.
Remarques : Les facteurs en question peuvent être groupés de la façon suivante;
zlj Facteurs physiques:
a) climatiques,
b) édaphiques, i '
physico-chimiques (liumidité, sels minéraux solubles et alibiles, température
du sol) ;
physiographiques (C l ém e n t s ) Altitude, Exposition, déclivité, topographie).
B) Facteurs biotiques. (Influence fjxercée par les plantes les unes sur les autres
[Bactéries du sol, parasites, plantes support ou ombrageantes]; ou par les
animaux (Faune du sol. Insectes pollinisateurs, animaux assurant la dispersion
des espèces, ou contribuant à leur destruction).
8f e. Une association (Bestandestypus) est un groupement végétal de composition floristique
déterminée, présentant une physionomie uniforme et croissant dans des conditions stationnelles
également uniformes.
L’association est l ’unité fondamentale de la Synécologie.
En opposition avec les résolutions A 1 et 4 du comité anglais.)
Remarques : Les caractères d’une association végétale sont les suivantes:
lo Elle n’est pas une unité topographique : sur la même localité peuvent se combiner plusieurs
associations (par ex. les blocs de rochers dans une forêt, ou sur une prairie,
sont le substratum d’associations particulières).
2o Elle est déterminée par sa station comme une unité écologique.
3o Elle est caractérisée floristiqiiement par la liste des espèces qui la composent.
4o Elle revêt, par suite des formes de végétation qui la constituent, un caractère écologique
déterminé.
Les espèces des mêmes associations appartiennent;
A. ou bien toutes à la même forme de végétation,
B. ou bien à une série déterminée de formes de végétation,
C. ou bien encore sont dépendantes les unes des autres.
5° La physionomie de l’association se trouve déterminée par la fréquence relative des
diverses formes de végétations qui la constituent.
Les divers degrés de fréquence sont désignés d’une façon différente suivant les
auteurs : M