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 de  to urbe   (fig.  10)  et  récol tèrent   de  nombreux  échantillons  d’espèces  
 subfossiles. 
 L’excursion  sur  l’Escaut,  ent re  Tamise  et  Anvers,  fut  faite  par   une  
 cinquantaine  de  botanistes.   Une  p a r t ie   for t   intéressante  fut  le  t ra j e t   en  
 ba te au  (fig.  13).  Une  promenade   sur  la  digue  du  Gro o t   Schoor   (fig.  11),  
 le  long  des  fossés  dn  polder   (fig.  12)  et  sur  les  alluvions  déposées  ent re  la  
 digue  et  le  fleuve  (fig.  14),  permi t   l’é tude  de  la  plupa r t   des  espèces  de  la  
 région.  ♦ 
 Une  herbor isat ion  de  quelques  heures   dans  la  vallée  de  la  Dendre  
 (fig.  21)  fit  faire  aux  botanis tes   la  connaissance  de  Latliraea  clandestina  
 (fig.  22)  qui  abonde  sur   lies  racines  de  divers  a rbre s   dans  les  pet i ts   bois  
 humides  établis   sur   les  alluvions  des   vallées. 
 La  belle  forêt,   qui  s ’avance  jusqu’aux  p o r te s   de  Bruxelles,  reçut   aussi  
 la  visite  du  Congrès,   ce  qui  donna  l’occasion  d’admi re r   bétonnante  var iété  
 des  sols  et  des  flores  de  la  forêt   de  Soignes  :  hautes  futa ies  à  toutes   les  
 phases  de  la  régéné ra t ion  et  de  la  croissance  ;  hêt ra ies   avec  taillis  de  
 charmes  (fig.  24) ;  futaies  de  Lrênes  dans  les  fonds ;  pineraies  et  bois  de  
 Bouleaux  (fig.  23)  sur  les  sables  ol igocènes;   bruyères   tout   à  fait  typiques  
 lorsque  le  sable  est  encore  plus  stérile. 
 Après  la  visite  de  l’Inst i tut   agr icole  de  Gembloux,   on  fit  une  h e r b o r 
 isat ion  dans  la  vallée  de  l’Orneau,   sous  la  direction  de  MM.  Marchai ,   
 père  et  fils.  Tour   à  tour ,   on  y  vit  des  coteaux  couver ts  de  Lathraea  
 Squamaria  (fig.  26),  des  bois  t ranqui l les   et  sombres   ent re  les  rocher s   dolo-  
 mitiques,   les  belles  prai r ies   et  les  ferme s   caractér ist iques   du  pays  calcaire  
 (fig.  25)  et  des  rochers  nus  avec  leur   flore  de  lichens  et  de  Bryophytes. 
 Une  seconde  promenade   eut  lieu  dans  le  distr ict  calcaire,  cet te  fois  
 dans  la  vallée  de  la  Meuse  ent re  Tai l fer   et  Lustin  (fig.  27).  Ici  ce  qui  
 f rappa  le  plus  les  botanistes,   ce  fut  l ’opposi t ion  si  net te  ent re  la  flore  des  
 rochers  calcaires  (fig.  28)  et  celle  des  massifs  schisteux  ou  gréseux,   et  sur  
 le  calcaire  même,  la  différence  ent re  la  végétat ion  qui  ga rni t   la  face  
 exposée  au  Midi  et  celle  qui  est  abr i tée  cont re  le  soleil. 
 Une  excursion  de  t rois  jours  fut   consacrée,  après  le  Congrès ,   à  la  
 visite  de  la  Campine,   de  l’Ardenne  et  des  te r ra ins   calaminaires. 
 Pendant   le  t r a j e t   en  chemin   de  fer  de  Bruxelles  à  Genck,  le  centre  
 de  l’excursion  en  Campine,   on  put   observer   les  t rans i t ions   du  paysage  
 hesbayen,   doucement   vallonné,  un  pays age   flandrien,  plat  et  sablonneux 
 (fig.  15);  puis  celui-ci  fait  place  aux  collines  die stiennes,  surmonté es   de  
 pineraies  (fig.  16)  qui  annoncent   l’approche  de  la  Campine  pro p reme n t   dite. 
 A  Genck,  les  botanis tes   furent   guidés  par   M.  l’abbé  Berghs   qui  leur  
 fit  admi re r   les  immenses   bruyè re s   (fig.  18),  les  dunes  à  la  végétat ion  si  
 diverse  (fig.  17),  les  marécages   avec  leurs  buissons  (fig.  19),  les  mares  
 (fig.  20)  où  vivent  Siibularia  aqiiatica,  Isoëtes  echinospora,  Elatine  liexan-  
 dra,  etc. 
 C’est  sous  la  direction  de  M.  le  Prof.  L.  Lredericq  que  se  fit  l’excursion  
 sur   le  plateau  des  Haute s -Lagne s   de  la  Baraque  Michel,  le  point  
 le  plus  élevé  de  la  Belgique. 
 L’herbor i s a t ion  commença  à  Sar t ,   dans  la  vallée  de  la  Hoëgne,   où  
 M.  Co rn e t   fit  faire  aux  bryologues   de  l’expédi tion  une  abondante   récolte   
 de  Mousses  et  d ’Hépat iques   subalpines.  L’après-midi,   après  une  visite  aux  
 pâ turage s   de  Hockai   (fig.  29),  on  qui t ta   la  Hoëgne  (fig.  30)  pour   monter   
 Vers  le  plateau  désolé  (fig.  31),  p a r s emé   de  quelques  touffes  d’arbus tes   
 (fig.  32).  Le  re tour   se  fit  à  t rave r s   le  Her togenwald. 
 Enfin,  la  dernière  journée  fut  dir igée  par   M''^  Bodar t ,   vers  les  t e r rain 
 s  où  croî t   la  curieuse  associa tion  de  plantes  calaminai res ;   toute s   les  
 q ua t re   étaient   en  fleurs  au  moment   de  l’excursion.