M. le prof. S c h i n z croit au cont rai re qu’une décision peut et doit
êt re prise. Il préférera i t que l’on n’ad o p t â t pas comme poin t de dép a r t la date
de 1753, mais bien la date de publication du livre de Miss L i s t e r , soit 1910.
M. le prof, d e W e t t s t e i n pa r ta g e l’opinion de M. S c h i n z . Mais où
en est l’impression du livre de Miss L i s t e r ? Quând pa ra î t ra - t - i l?
M. le Dr R e n d l e annonce ;que cet ouvrage pa r a î t r a t rès p ro b a b l e ment
dans le courant du mois de juillet prochain.
M. le prof. Q i e s e n h a g e n déclare ne pouvoir me t t re à la base de
la nomenclature des Myxomycètes un ouvrage qui n’a pas encore été publié,
dont nous ne connaissons pas le contenu. Un semblable procédé expose
à toute s les surprises.
M. le prof. M a g n u s défend le poin t de dépa r t de 1753. Il se pour ra i t
que le livre de Miss L i s t e r , malgré la compétence de l’auteur , renferme des
e r reur s auxquelles nous ne pouvons p r ê te r l’appui de not re autori té. Mais
puisque le livre de L i s t e r se base sur la date de 1753, plaçons-nous sur le
même te r ra in que le monographe , et adoptons aussi cette date de 1753.
M. le prof. V u i l l e m i n estime qu’il ne saurai t y avoir deux nome n clatures
distinctes pour les Myxomycètes, l’une à l’usage des zoologis tes,
l’aut re à l’usage des botanistes. Les zoologistes ayant l’antér ior i té sur nous,
nous ne sommes plus libres et devons renvoyer à une date ul tér ieure la f ixa tion
du point de dépar t de la nomenclature des Myxomycètes, après nous êt re
mis d ’accord avec les zoologistes.
M. le prof. M a g n u s insiste de nouveau sur la critique de M. Q i e s e n-
h a g e n : nous ne pouvons re commande r un ouvrage que nous ne connaissons
pas.
M. Q r o v e s fait r ema rq u e r que le livre de L i s t e r est un ouvrage
classique, dont les principes de nomenclature sont en accord avec ceux des
zoologistes.
M. le prof. E n g l e r ver rai t avec r e g r e t que l’on renvoyât une décision
à un aut re congrès. Si l’on procède ainsi pour toute s les questions que
soulèvera la nomenclature cryptogamique, il n’y a pas de raison pour que
cela finisse. Personnel lement , il appuie la propos i t ion de prendre 1753 comme
poin t de dépar t , date qui est adoptée dans le livre de L i s t e r .
MM. les prof. M a g n u s et ,R. M a i r e proposent formel lement la
date de 1753. 1
M. l e p r é s i d e n t met d ’ab o rd aux voix la mot ion d ’ajournement
(Qiesenhagen-Vuil lemin). Cet te mot ion est rejetée par 78 voix cont re 68.
La proposi t ion de MM. M a g n u s et M a i r e fixant à l’année 1753 le
point de dépa r t pour la nomenclature des Myxomycètes est ensuite adoptée
par 89 oui cont re 63 non. ■
M. le prof, d e W e t t s t e i n demande la parole pour une mot ion
d’ordre. L’appel nominal prend t ro p de temps : il faut appliquer le système
des bulletins de vote signés déposés dans l’urne autant de fois que le votant
dispose de voix (voy. ci-dessus). Cet te propos ition est adoptée à l’unanimité.
Schizomycètes.
M. le p r é s i d e n t met en discussion le point de dépar t de la nomenclature
des Schizomycètes.
M. le prof. V u i l l e m i n propose d ’adopter 1753 comme point de
dépar t de la nomenclature des Bactéries.
M. le prof. D e - T o n i estime la date 1753 t rop reculée pour êt re un
point de dépa r t utile.
M. le Dr L u t z déclare que la bactériologie n’existe comme science
que depuis les t r a v a u x de P a s t e u r ( réclamat ions sur divers bancs)... Nous
sommes actuellement dans une pér iode d’évolution t rè s active des connaissances
: chaque jour, on voit des organismes sor t i r d ’un groupe pour êt re
t ransférés dans un aut re. Il est impossib le dans ces conditions de fixer
uti lement un point de dépa r t pour la nomenclature. L’o ra teur propose
l’ajournement de toute décision relative aux Bactéries.
M. le prof. K l e b a h n propose d ’adopter comme poin t de dépar t pour
les Bactéries l’oeuvre fondamentale de F. C o h n ( U n t e r s u c h u n g e n
ü b e r B a k t e r i e n , 1870-76). II lui pa ra î t impossible de remonte r à 1753
pour la nomenclature de ces organismes.
M. le prof. E n g l e r appuie la proposition K l e b a h n . C’est à C o h n
que l’on doit les fondements essentiels de la systémat ique des Bactéries.
M. le prof. M a g n u s est !d’un avis opposé. Il y a eu avant C o h n des
bactér iologistes éminents dont les oeuvre s et la nomenclature ne peuvent
être négligées, ainsi, par exemple E h r e n b e r g , qui a donné déjà en 1786 la
caracté r istique de genres et d’espèces impor tant s de Bactéries.
M. le prof. Q i e s e n h a g e n critique la date de 1753. Selon lui, il n ’y
aurait que le principe de l’uni formi té qui pour rai t êt re invoqué en faveur
d’une date aussi reculée, et ce principe n’est pas suffisant en pareille matière.
Pour M. le prof. Ma g n u s , to u t e s les publications pos tér ieures à
L i n n é doivent êt re prises en considérat ion : les t r avaux d ’E h r e n b e r g
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