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 ^  Nous  doutons  qu’on  puisse  avoir  deux  bases  de  classification  à  la  fois,  à  moins  
 qu  elles  ne  soient  toujours  en  parfaite  concordance,  ce  qui  n’es t  pas  le  cas  ici 
 Le  chap,ire  concernant  les  forêt,  de  Conifères  montre  clairement  les  inconvéments  
 e  application  simultanée  de  deux  principes  de  classification.  Pag.  144,  toutes  les  forêts  
 de  Conifères  sont  rénnies  dans  une  même  formation  (p.  7  et  26)  quMl  faudrait  diviser  en  
 so n ,. to rma t i„ „ s ;p a g .   136 et  chapitre  LXXXVI,  les  forêts  de  Conifères  sont  traitées  au  con-  
 traire  comme  dés  formations  dittcrentes,  réunies  en  une  . c l a s s e   é c o lo g iq u e ,   éviclem-  
 meni  a  cause  des  stations  très  différentes  qu’elles  habitent. 
 Des  inconvénients  analogues  se  manifestent  soit  à  propos  des  forêts  de  feuillus  soit  
 a  propos  du  Haut-marais;  le  «  sphagnetum  »,  quoique  formé  par  une  mousse,  n’est  pas  
 place  parmi  les  formations  des  mousses,  mais  figure  sous  la  rubrique  «  Haut-marais  » 
 De  même  pour  les  arbustes  halophiles  («  saltbushland  ») ;  pag.  232,  l’auteur  dit  que  
 1  association  décrite  par  F l a h a u l t   et  C om b r e s   (1894)  «  diffère  des  formations  européennes  
 analogues  sur  des  côtes  marneuses  en  ce  qu’elle  contient  des  arbustes-  il  faut 
 donc  la  traiter  comme  formation  a p a r t   «Salt-Bushland  ».  Nous  ne  croyons  pas  que 
 M.  F l a h a u l t   consente  a  partager  cette  association  simplement  parce  qu’elle  contient  des 
 arbustes!  Si  nous  suivons  le  principe  de  Wa rmi n g ,   nous  devrions  répartir  la  végétation 
 des  estuaires  de  1  Angleterre  méridionale  et  de  la  France  septentrionale  entre  différentes 
 formations,  savoir  a)  une  formation  à  arbustes  comme  Salicornia  radicans  et  5.  Lignosa, 
 b)  une  seconde  à  espèces  herbacées  de  Salicornia,  et  c)  une  troisième  à  végétation  mixte! 
 Quelle  meilleure  preuve  veut-on  du  caractère  artificiel  d’une  classification  basée  sur  les  
 «  types  de  croissance  ». 
 Les  exemples  cités  montrent  clairement  l’impossibilité  de  se  servir  du  type  de  croissance  
 comme  base  de  la  classification,  si  nous  voulons  obtenir  une  notion  scientifique  et  
 nMurelle  de  la  formation.  Si  le  mode  de  croissance  était  dans  tous  les  cas  directement  
 determine  par  les  conditions  extérieures,  ce  serait  autre  chose.  Mais  il  n’y  a  pas  de  doute  
 a  notre  avis,  que  ce  n’est  pas  le  cas.  Pourvu  que  la  station  soit  regardée  comme  base’  
 ondamentale  de  la  formation,  la  composition  floristique  totale  nous  offre  un  moyen  bien  
 meilleur  que  le  mode  de  croissance  de  déterminer  les  limites  des  formations  individuelles  
 La  formation  une  fois  déterminée,  l’étude  et  la  description  des  types  de  croissance  qui  
 peuvent  exister  en  préciseront  mieux  le  caractère. 
 Pour  ces  diverses  raisons,  nous  espérons  que  vous  reviendrez  sur  votre  intention  
 e  recommander  au  Congrès  de  Bruxelles  le  point  de  vue  de  M.  Wa rm i n g   au  sujet  des  
 formations. 
 Pour  le  «  British  Committee  » : 
 A.  G.  TANSLEY. 
 Cambridge,  18  janvier  1910.  c .   E. MOSS. 
 ^ '  Remarques  concernant  la  circulaire  
 de  M.  le  Prof.  DIELS  (Marburg) . 
 Ad  2  (usage  des  noms  vulgaires). 
 Cette  proposition  réunira  sans  doute  la  majorité.  Néanmoins  je  la  crois  bien  dangereuse  
 pour  les  raisons  suivantes  ; 
 1°  Ces  termes  sont  en  partie  ambigus  même  dans  leur  propre  langue.  En  Allemagne  
 p.  ex.  chacun  comprend  quelque  chose  de  différent  sous  des  expressions  comme  «  Hain  »,  
 «  Flur  »,  «  Trift  »,  «  Heide  »,  etc.  Pour  les  pays  parlant  l’anglais,  c’es t   le  même  cas  avec  
 «  scrub  ». 
 2o  Pour  les  étrangers,  ces  termes  populaires  sont  ou  incompréhensibles  ou  soumis  
 à  des  erreurs  interminables.  Sous  l’expression  anglaise  de  «  Djungle  »  p.  ex.  les  Allemands  
 se  représentent  une  savane  avec  de  hautes  graminées;  en  vérité,  c’es t   une  forêt  tropicale. 
   Ces  choses  sont  trop  enracinées  pour  pouvoir  être  changées. 
 30  Quand  ces  termes  seront  fixés  (comme  le  demande  la  proposition  5  de  la  circulaire), 
   ils  seropt  pourtant  toujours  ambigus  dans  la  langue  scientifique,  à  cause  de  leur  
 instabilité  dans  la  langue  populaire. 
 40  11  y  aura  toujours  confusion  des  termes  scientifiques  avec  les  termes  populaires.  
 Si  p.  ex.  un  voyageur  parle  de  «  steppe  »,  nous  ne  savons  pas  si  c’est  la  «  Steppe  »  de  la'  
 nomenclature  de  1910  ou  de  la  langue  vulgaire. 
 5°  11  y  a  des  termes  pour  ainsi  dire  «  pseudo-populaires  »  ayant  l’air  d’être  populaires, 
   mais  qui  ne  le  sont  pas.  P.  ex.  «  Regenwald  »,  «  Sommerwald  »  «  Hângewald  », 
 «  Hochmoor  »  sont  des  termes  qu’un  profane  ne  comprend  pas  du  tout  ou  interprète  
 faussement. 
 6°  Si  chaque  nation  continue  à  se  servir  de  ses  expressions  propres  ou  même  vulgaires, 
   nous  perdrons  aussi  à  tout  jamais  la  possibilité  d’exprimer  les  grandes  analogies,  
 qui  intéressent  pourtant  la  science  universelle  en  première  ligne. 
 Je  propose  de  se  servir  de  noms  gréco-latins,  pour  lesquels  «  nomen  est  nomen  »;  
 De   C a n d o l l e   et  S c h imp e r   sont  entrés  dans  cette  voie  avec  succès.  Nous  devrions  les  
 suivre  sans  nous  perdre  dans  les  extrêmes  comme  C l em e n t s   qui  croit  devoir  tout  embrasser  
 dans  sa  nomenclature. A  mon  avis,  il  ne  peut  s ’agir  que  de  donner  aux  types  de  v ég é ta tion  
 une  désignation  universellement  comprise. 
 Par  exemple : 
 Hydatophytia,  formations  submergées ;  
 Thalasslum  (formations  marines)  
 Limnium  (formations  lacustres)  
 Potamium  (formations  fluviales) 
 Hygrophytia,  formations  hygrophyles  :  
 Halodrymium  (Mangrove) 
 Hygrodrymium  (forêt  tropicale) 
 Hygropoium  (pré) 
 Hygrophorbium  (Bais-Marais) 
 Hygrosphagnium  (Haut-Marais) 
 Xerophytia,  formations  xérophiles :  
 Xerodrymium  (forêt  de  xérophytes) 
 (arbustes  épineux)  
 (Steppe) 
 («  Garide  ») 
 Xerothamnium 
 Xeropoium 
 Xerophorbium 
 Mesophytia,  formations  mésohygrophiles  : 
 Tropodrymium  (forêt  de  savane) 
 Therodrymium  (forêt  de  feuillus) 
 Conodrymium  (forêt  de  Conifères) 
 Mesothamnium  (arbustes  sclérophylles)  (Maquis) 
 Mesopoium  (savane) 
 Mesophorbiuim  (pré  alpin) 
 Ces  types  suffiront  à  peu  près. 
 Ad  5  (Définition  précise).  Je  ne  crois  pas  qu’il  soit  possible  de  fixer  et  de  définir  
 clairement  tous  les  termes ;  ce  n’est  d’ailleurs  pas  non  plus  nécessaire.  Si  la  taxonomie  n’a 
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