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IL.
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D r u d e distingue les espèces en :
sociales (soc.) ou dominantes,
gregariae (greg.), apparaissant par groupes,
copiosae^, cop.^, c o p . \ espèces mélangées aux dominantes en proportions diverses,
mais qui sont relativement fréquentes.
sparsae (sp.), éparses, sporadiques,
solitariae (sol.), isolées.
B r o c k m a n n (d’après de nombreux relevés de groupement floraux d’une même
association) les distingue en;
constantes (apparaissant au moins dans la moitié des cas) et comprenant
a) les plantes caractéri:tiques (n’apparaissant que dans une association déterminée)
et
b les formes ubiquistes apparaissant d’une façon constante dans plusieurs a s so ciations)
et en accessoires, apparaissant au moins dans Vr des cas.
C l em e n t s emploie les termes de
facies (espèces dominantes),
principal species (espèces principales, ou prévalentes),
secondary species (espèces secondaires).
P. J a c c a r d divise la surface occupée par une association en un nombre déterminé
de localités de 1, 10 ou 100 m^ et exprime le degré de fréquence de chaque espèce
en fonction du nombre de localités sur lesquelles elles apparaissent.
6" Diverses associations, particulièrement celles des forêts et des taillis, sont comme
« stratifiées » (Cayer) et constituées par la couverture basse du sol, lés herbes qui
s’en détachent, puis les buissons e t les arbres.
7o La physionomie d’une association peut changer dans le cours des saisons; il importe
donc de distinguer des « aspects saisonniers (« aspects » de C l em e n t s ) .
8° La diversité de combinaison des facteurs stationnels conduit à établir à l’intérieur de
l’association des divisions; celles-ci peuvent être établies de la façon suivante:
a j d’après la méthode des carrés (C l em e n t s ) ,
d ’après la méthode de Ghiridon (O l i v e r e t T a n s l e y ) ,
c) d’après les coefficients de communauté ( J a c c a r d ) .
Dans la désignation de ces sous-divisions de l’association on devrait éviter d’employer
le terme « Famille » (Proposition 16 de M. H a r s h b e r g e r et résolution A 5 du
comité anglais;.
9° L’association est limitée géographiquement par l’extension des espèces qui la constituent,
notamment, par celle des plantes dominantes (Leitpflanzen) ; aussi l ’association
peut-elle parfaitement servir à caractériser des territoires phytogéographiques.
10° Chaque association peut être considérée comme un stade d’une succession, c’est-à-dire
de la série des végétations qui se succèdent sur une station déterminée. Ces stades
successifs apparaissant sur un même soi forment une « série » terminée par un « stade
final » ( « climatstage » ) C l em e n t s , G a n o n g ) .
La désignation des associations peut s ’effectuer comme suit :
lo au moyen d’une expression de la langue vulgaire,
2° au moyen d’une ou plusieurs espèces dominantes:
A) désignés par leur application usuelle: gazon à laîches naines, ou
B) par l’adjonction du suffixe « etum », celui-ci pouvant ou bien s ’ajouter aux noms
génériques, ceux-ci étant suivis, soit du nom de l’espèce dominante au génitif:
Seslerietum Caeruleae ; soit à ’un adjectif: Betuletuni eqaisetosum, ou bien, s ’ajouter
simplement au nom d’espèce: Curvaletum (Carex curvula).
S"/. Une formation végétale est l ’expression actuelle de conditions de vie déterminées.
Elle se compose d ’associations qui, dans leur composition floristique sont différentes, mais qui
correspondent à des conditions stationnelles semblables et revêtent des formes de végétation
analogues.
(Cette définition est en accord avec c e l l e de H a r s h ’b e r g e r (8) et de J a c c a r d (2),
mais elle est en opposition avec celle du comité anglais).
Remarques: Les définitions en usage jusqu’ici pour «formation» sont les suivantes:
û r i s e b a c h 1838; «Je désigne comme « formation phytogéographique » un groupe
de plantes présentant un caractère physionomique défini comme une prairie, une forêt,
etc. La formation est tantôt constituée par une seule espèce, tantôt par un complexe
d’espèces dominantes de la même famille, tantô t enfin par un agrégat d’espèces diverses
présentant dans leur organisation quelques particularités communes; telles sont les v é g é taux
herbacés vivaces des pelouses alpines. Ces formations se répètent sous l’influence de
conditions locales semblables, mais elles trouvent leur limite climatique avec celle de la
flore naturelle qui les constitue. Tant qu’on rencontrera, par exemple, des forêts de Pinus
silvestris ou des bruyères couvertes de Calluna vulgaris, on est encore sur le territoire
de la flore de l’Europe moyenne. » —
(G r i s e b a c h limite ainsi la formation par ses constituants; sa manière d’envisager
la formation dans son sens étroit cadre avec l’association proprement dite.)
D r u d e 1905 (in Neumayer, 3me édit., pag. 341) définit la formation végé tale: un
groupement spontané et naturellement limité de formes végétales semblables ou liées entre
elles par des relations de dépendance et localisé sur un substratum donné sous l’influence
de conditions d’existense semblables.
Ces conditions d’existence consistent en première ligne dans la distribution saisonnière
des pluies et de la neige ainsi que dans là capacité aqueuse et dans l’irrigation du sol.
(Pour D r u d e , la formation implique l’unité des formes de végétation et des conditions
de vie, mais pas l’unité floristique. Une réunion de plantes désignée floristiquement
est pour lui une « association ».)
S c h im p e r 1898 (Pflanzengeogr.), pag. 175:
«On nomme «formation » un groupement végétal déterminé par les qualités du sol. »
et plus loin:
« d’après ce qui précède il y a lieu de distinguer deux groupes écologiques de formations,
lo les formations climatiques ou formations territoriales, dont les caractères de v é g é tation
sont dominés par la distribution et la quantité des hydrométéores, et, 2o les forma