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Le collège des Jésuites de Louvain avai t également prê té un volume
de gr an d intérêt , les dessins de la f lore de l’île de Luçon, par le Père
Camelli, p o r tan t sur les premières feuilles l’identi fication de tous les
spécimens par le fameux botanis te Jussieu.
Parmi les manuscr i ts du fonds de la Bib l iothèque royale, citons
d’abord le n° 5874, un t r a i té des simples en vieux français , avec de nom|-
breuses miniatures coloriées rep r é s en t an t des plantes. Pour schémat iques
qu’elles soient, ces reproduct ions donnent une bonne idée de l’avancement
de la science à cet te époque (1).
A signaler un curieux herbier du XVP siècle (n° 5031) et plusieurs
du XVIP. Pa rmi les derniers, il y a le Cruyt Boeck de Wissinck en deux
tomes n°s 5882 et 5883, datés de 1669-70, VHortus Hiconche ou Herbarius
vivus, de Nicolas Havermans , en deux volumes (nos 5873 et 5867) et celui
en deux tomes (nos 5865-5874) de Claude Lion, médecin du régiment de
Bourgogne, recueilli en 1680 et 1681 et un aut re anonyme aussi en deux
volumes (nos 5871 et 5872). Les Jésuites de Bruxelles (5862) nous ont laissé
un herbier da tant de 1681. Ceux de Gand (nos 5819-5870) un aut re en
deux volumes, qui por te la curieuse note Ad Usum Apotecariae Societatis
Jùsa Gandavensis et de ceux de Louvain, la bibl iothèque royale possède
l’herbier (no 5863), récolté en 1673.
De cette époque, il y a un manuscr i t to u t à fait rema rquable , c’est
le t ra i té De Fungis , de François van Ste rbe ek (no 15675). Cet ouvrage est
inédit et est accompagné de superbes planches exécutées à la main par
l’auteur François van Ste rbe ek (1631-1693) (2).
Nous ar r ivons au XVI IP siècle. De cet te époque, voici un cur ieux
Theatrum stirpes varias hexibiens, (no 5868), l’he rbie r du pr ieuré de Sept-
Fontaines, dans la Forê t de Soignes (no 5866), qui doit cer tainement offrir
un intérêt spécial pour l’étude des plantes forestières, car il donne p r o b a blement
les résul tats des herbor i s a t ions dans la forêt , il y a plus d ’un siècle
et demi.
Enfin, les membre s du Congrès ont pu admi re r les deux, beaux
volumes de la Flore des Ltats-Unis (no 2, 203). Ces volumes sont ornés de
ravis santes fleurs peintes, dues au pinceau de Flore Van Bruyssel,
femme du Consul général de Belgique à la Nouvelle-Orléans. De 1835 jà
1875, date de sa mor t , Mme Van Bruyssel s’occupa, avec une infat igable
persévérance, à réunir les ma té r iaux d’un t ra i té approfondi concernant les
(1) Voir la note publiée su r ce m. inusc r i t d a n s les An n a le s de la Société s cientif ique de Bruxelles.
(2) Cf. Bibl iothe c a Hu l th emia n a , t. VI, p. 31-32.
r ichesses botaniques du te r r i to i re de l’Union. Ce vaste t ravai l fut in t e r rompu
par une mo r t préma turée. La Bib l iothèque Royale de Belgique en
ga rde pieusement les reliques.
On pour ra i t dans les ouvrages mentionnés ci-dessus relever bien des
détails sur la façon de confectionner un herbier , mais ce n’en est pas ici
le moment . Qu ’il nous suffise pour ceux à qui la chose impor te d’avoir
rappelé que la Bib l iothèque Royale de Belgique possède pour l’histoi re
rét rospect ive de la botanique et de la flore des documents non dép o u r vus
d’une cer taine valeur scientifique.
Quant à l ’intérêt ar t ist ique, il y aurai t , dans les riches t r é so r s de la
célèbre Librair ie de Bourgogne, les éléments d’une suggest ive étude sur
l’emploi de la flore dans la décorat ion des manuscr its . Ca r l’Ar t Flamand
à l’ins tar de la Bergère de Boileau, « cueille en nos champs voisins ses
plus beaux ornement s ».
Démonstrations au Stand Zeiss, d’iena
à l’Exposition (Section allemande), Solbosch
Le 18 mai, de 1 à 2 heures, M. le D' 'Ga idukov de la firme Car i Zeiss,
de léna, fit avec M. R. Drosten, repré s entant de cet te f irme à Bruxelles, la
démons t ra t ion d’un cer tain nombre d ’appareils utiles dans les études b o t a niques.
Il insista en par ticulier sur l’Lpidiascope, qui pe rme t la pro jection de
graines ou d ’objets en nature, fleurs ou animaux, avec leurs couleurs et leurs
reliefs. Les membre s du Congrès furent t rè s intéressés par cet te démonstrat
ion.
Visite de l’Exposition de l’Enseignement au Pavillon allemand.
Sous la condui te de M. le Dr Fedde, les congressistes qui s ’intéres saient
à l’enseignement , et ils étaient nombreux, purent visiter le 18 mai,
à 4 heures, dans les détails, la t rè s vivante exposit ion didactique organisée
sous les auspices du Gouve rnement al lemand, dans le Pavillon al lemand au
Solbosch (Exposition de Bruxelles).
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