50 Pour Fétude spéciale des conditions et des lois d ’association utiliser le terme de
Sociologie qui s’explique de lui-même..
On aurait ainsi les grandes subdivisions suivantes;
Phytogéographie
Écologie
Facteurs
Biologie
Facteurs Facteurs Facteurs
édaphiques physio- climatiques
graphiques
Morphogénie Chorologie Sociologie
(Adaptations) Migrations et (Facteurs biotiques)
aires de Associations
distribution Lois de distribution florales
C’est surtout dans l’analyse détaillée des conditions qui influent sur l’association des
espèces, autrement dit sur leur vie sociale, que s ’impose la nécessité de distinguer les
facteurs écologiques des modifications qu’ils déterminent dans le groupement des espèces
associées. Comme je l’ai établi dans diverses publications, les faits d’ordre biologique qui
sont synthétisés dans une association végé tale étant extrêmement variés, il importe que
la méthode d’analyse qu’on applique à leur étude soit précise. Une association n’est déterminée
que si l’on envisage indépendamment de son caractère systématico-physionomique
(noms des espèces et types de végétation auxquels elles appartiennent), sa richesse florale
(nombre des espèces), son coefficient générique et la fréquence relative des espèces associées.
Or ces divers caractères de l’association sont inégalement influencés par les divers facteurs
écologiques, et dans l’interprétation des faits biologiques qu’ils représentent, il est
nécessaire de pouvoir les mettre en parallèle avec les causes qui les déterminent.
6° J’abonde dans le sens des rapporteurs (MM. F l a h a u l t et S c h r ö t e r ) en ce qui
concerne l’emploi des termes de la langue usuelle et même de la langue vulgaire pour
désigner les divers types de formations et d’une façon générale pour tout ce qui s ’applique
à des aspects déterminés de la végé tation ou du paysage, et cela, sans chercher à
les traduire dans la langue des pays où ces aspects particuliers n’existent pas et n’ont pas
d’équivalents dans le langage; par contre, il me paraît de toute nécessité de recourir
autant que possible à des expressions gréco-latines, ayant un caractère international pour
tous les termes désignant des catégories de faits , et qui peuvent s ’appliquer à un
ensemble de phénomènes biologiques et écologiques.
VII. — Propositions des rapporteurs.
p Le Congrès ne se propose pas d’établir un Code « ne varietur » pas plus que des
« règles » de nomenclature phytogéographique, mais s ’efforce plutôt de préciser les méthodes et
les expressions utilisées en géographie botanique. Afin de créer, à cet égard, entre les savants
des divers pays, une certaine unité de vues, le Congrès formule les « recommandations » suivantes
:
23 Les expressions de la langue vulgaire désignant des associations végétales et de
types de station doivent être conservées.
(Voir l’opinion contraire de M. Di e l s , dans ses remarques touchant Nr. 2 de la
circulaire.)
— l 5 l —
3^ Toutefois, pour les principaux types de végétation, des désignations gréco-lait nés
purement scientifiques peuvent être employées.
Concorde avec les propositions D i el s , J a c c a r d et Qa d e c e a u . )
40 II ne saurait être question en phytogéographie d’appliquer la loi de priorité.
(En opposition avec la proposition H a r s h b e r g e r . )
5” Il est désirable de rédiger, sous la direction d'une commission ad hoc, un vocabulaire
international polyglotte donnant la Synonymie des expressions phytogéographiques accompagnée
d’une courte explication.
(Voir aussi la proposition 15 de H a r s h b e r g e r . )
6" Pour la représentation cartographique des formations végétales, tropicales et subtropicales,
le système proposé par E n g l e r en 1908 est recommandé.
7° Pour les formations des pays froids et tempérés, la commission de rédaction ci-dessus
mentionnée devrait être chargée d ’établir un système analogue..
(Voir les propositions 9, 10 et 11 de H a r s h b e r g e r . )
8" La signification d ’un certain nombre d'expressions utilisées en géographie botanique
devrait être précisée et leur signification fixée une fois pour toutes.
(Voir l’opinion contraire de M. D i el s , dans sa dernière remarque.)
11 s ’agit spécialement des termes suivants :
1. — Biologie et Écologie.
8° a. Par Biologie on entend tout ce qui concerne les manifestations des êtres vivants,
tant animaux que végétaux ; biologique étant utilisé comme contraire d ’inorganique.
Remarques: Il paraît légitime de renoncer à la restriction apportée jusqu’ici au terme
« Biologie » en Allemagne où la plupart des auteurs l’emploient pour désigner « l’étude
des adaptations » et de lui substituer, dans ce sens, le terme « Écologie ». Ceci pour deux
raisons :
a) parce qu’une expression générale est nécessaire pour qualifier les sciences qui s’occupent
de la vie, et,
b) parce que c’est bien dans son acception générale que le terme « Biologie » est habituellement
utilisé dans les langues anglaise et latines.
8 ‘ b. Le terme ^Écologie» comprend l ’ensemble des relations existant entre les individus
végétaux ou les associations végétales, d’une part et la station, d ’autre part oùoç = demeure
= station = milieu). L’Écologie comprend l ’étude des conditions de milieu et des adaptations
des espèces végétales, soit prises isolément {Autoécologie), soit réunies en associations (Synécologie,
ou étude des formations).
(Voir les propositions de J a c c a r d qui désire conserver le terme « Ecologie » pour
désigner l’étude des conditions stationnelles.)
2. Expressions se rapportant à la Synécologie.
8“ c. Il est désirable d’avoir dans chaque langue une expression générale pour désigner
les unités synécologiques de tous les rangs. Nous proposons d’emoloyer en français le terme
usuel de •^groupement» correspondant à * Pflanzengesellschaft».