gination, verront dans les phénomènes physiques ce que
l’observation seule doit faire découvrir.
M. Cuvier n’avait pas encore écrit les dernières pages de
ce livre impérissable, que l’ardeur de son génie lui fait
entreprendre tin nouvel ouvrage, plus, considérable encore,
l’Histoire naturelle des poissons. Nous retrouvons toujours
le meme caractère dans l’exécution du plan créé par le,génie
de M. Cuvier.
11 commence par étudier l’une après l’autre toutes les
especes qu’il a pu réunir, et le nombre Relevait alors à plus,
de quatre mille. Ce travail préliminaire terminé, M. Guvier
écrit ensuite ces descriptions remarquables par leur exactitude
sans sécheresse, et que les naturalistes, jaloux vdè
produire des ouvrages durables, chercheront -Sgns aucun
doute à. imiter.
M. Cuvier eut le bonheur de jouir déjà pendant; sg^iié
de là durée et. de là solidité de ses travaux. Ayant -considéré
sous tous les points de* vue les objets qu’il a étudiés,; il a
établi des lois conçues par sa vaste intelligence, qui. sont
restées immuables,' comme l’ordre de la nature sur lequel
elles sont basées.
Mais ; je sens ma voix trop faible pour faire entendre
l’éloge du grand maître! Élève reconnaissant, je;ne dois
proîerér que des paroles de gratitude^ et ne me souvenir
que de sesbderriières volutes.: 11 m’a chargé de terminer
1 ouvrage auquel il avait bien voulu m’associer; lés nombreux
matériaux que nous avions réunis ensemble .sont
maintenant a ma disposition. J’éxécuterai religieùsement lés
derniers ordres de mon illustre ami; et, si je puis hasarder
cette' expression, j ’aurai la gloire d’avoir complété ses
®èuvres> autant du moins, que mes forces le permettront.
Bvbus continuons dans ce. volume l’histoire des Scombé-
roïdles.; et isoles familles que nous y avons traitées né se
composent pas d’espèces aussi grandes,; et d’une .utilité aussi
générale pour les besoins de Fbomme leur étude n’en est
pas moins nécessaire, par leur liaison avec celles qui ont
été mentionnées dans'le volume précédent.
. ;., ,13n,genre seul esf^presque aussi'généralement connu que
celui des maquereaux ou des, thons ; vin©iîs t voulons parler
dès coryphènes,, ou,; comme les navigateurs des appellent,
des doradf%| dont l’éclat si;.brillant, est l’objet de leur admiration,
et dont le changement si variéî des couleurs, dans
les derniers momens de la vie, fait lè sujet continuel de leur
étonnement.
Ce genre est un exemple bien < frappant de la richesse
actuelle de nos collections et de l’accroissement considérable
du nombre des„espèces connues depuis nos travaux sur la
classe.des poissons. Linnæus réunissait lés, corypliènes sous
les deux Hjdénominations dfe tmtyphoenaj bippxtrus g et ;d%
corypjioena equisetis.^<pus en comptons aujourd’hui treize,
paçmi lesquelles! dix<sont établi^sur la.nature, et d’après
la comparaison la plus minutieuse des nombreux individus
qui ont ,été soumis à notre examen.?^ous trouverions encore
plus de> richesses zodkjgiques £»> au lieu djfcïéltén dm poissons
dbnt le nom est pour lainsi dire vulgaire , nous avions
çhoisiin,QS; exemples!)parmi les caranx, les stromatées, et les
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