Le coryphoena branchiostega, qui n’a que vingt-quatre
ràyons (D. 24; A. 5/10; G. 46; P. 45; V. 4/6), et dont
l’ouverture branchiale se réduirait à une simple fente,
nous est entièrement inconnu. On a cru que le coryphoena
japonica d’Houttuyn avait la meme, circonstance d’organisation;
mais c’est une erreur, qui vient de ce que Gmelin
n’a pas entendu le hollandais de Houttuyn; celui-ci dit
seulement qüe son espèce ressemble à celle de Linnæus
par le nombre des rayons. 1
M. dé Lacépède n’en a pas moins établi sur ces deux
espèces son genre coryphénoïde, auquel il suppose tous
les caractères des coryphènes, sauf cette forme d’ouverture
branchiale.®
Le coryphoena virens, qui n’a que vingt-six rayons
(D. 26; A. 43; G. 46; P. 45'; Y. 6), et dont la dorsale,
l’anale et les Ventrales sè terminent en filameüs ; semble
être un chromis. Nous en avons des eSpèCCS qui réunissent
les conditions’ et tous les nombres indiqués ù un profil
assez vertical pour qu’on ait pu être tenté'd’en faire ides
corÿphènés; -telle est celle qüe nous nommerons chromis
surinamensis.
Le coryphoena clypeata, qui a trente-deux rayons
(D. 32; A. 42; G. 7? P. 44; Y, 5 ), et une lame osseuse
entre les j yeux, nous paraît encore entièrement indéchiffrable.
Le coryphoena sima, qui, avec le même nombre de
rayons (D. 32; A. 46; G. 46; P. 46; Y. 6), a la mâchoire
inférieure plus avancée et la caudale entière, serait assez
, .1. Voyez Houttuyn dans les Mémoires de Harlem, t. XX, p. 3i5 et 3i6. —
tî. Lacép., t. III, p. 2 1 9 et 2 2 0 . 3
chap, x v i i j . coryphènes pr o pr em en t d ît e s . 2 0 3
semblable à la première espèce de notre genre latilus, si
l’on pouvait croire qu’on a écrit -D. 32 pour D. 22.
Enfin, le coryphoena acuta, qui a quarante-cinq rayons
(D 45; A. 9; G. 46; P. 46; Y. 6), et la caudale pointue,
est très-probablement quelque seiène, peut-être le pama.
Dans.-tous les cas, il est impossible, de conserver de
pareilles indications dans un catalogue où Ion, ne doit
admettre que des êtres, certains et assez 'connus pour
pouvoir être classés conformément aux réglés de la méthode
naturelle.
DES CO RY PH lM l PROPRE MEj|T D I T E ^ o ^ P fÆ ^ , nob.}.
Les -caractères que nous venons d’indiquer pour ce
genre f n’est-à-dires sè tète comprimée, tranchant^, dont le
profilé Wcoup é ’presque ■ en qjiart die; rcerde ou en portion
d’ellipse*;'ses* yeux abaissés-et rapproches de langle de la
bouche ; sa .dorsale s’élevant sur le crâne même et' régnant
jusque sur la queue où elle d lbakm beaucoup, lui donnent
une physionomie -toute particulière, qui en rend les
espèces très-ressemblantes ientre elles ®nssi les auteurs
systématiques les font-ils souvent confondues les unes
amendes autres ; et leur erreur sur ce point est d’autant
plus-excusable que w p o is s o n s /f b r t remarquables par
lei,«beauté, leur, grandeur ;et la vivacité de'leurs mou-
^epienSj Ont été plus souvent décrits par de simples navigateur^
.qüe) par devrais naturalistesi^étique leurs caractères
spécifiques-ent-ëté-rarement- ex-posés- avec précision.
Ce qu’ils ont de plus singulier dans leur structure, éest-
à-dïre Ja fondé/ élevée et Yranchante de J^u^ tê te /e s t
produit par l’extrême élévation de la crete mitoyenne de