416 LIVRE'IX. «COMi!ÉK0a®E&;
la partie antérieure de; cette ligne ne montre point de
boucliers.
Je ne .crois pas non plus que l’ara des Japonais , représenté
par ‘Klæmpfer, soit notre saurel, comme lé q>ense
Bloch. La figure1, sans être suffisamment caractérisée, ne
ressemble pas assez à notre espèce d’Europe, p o u r .que
l’on puisse en admettre l’identité sans autre preuve.; Nptre
imprimé japonais sur les poissons ne Contenant aucun
caranx, nous ne pouvons rien ajouter aux détails, que
cette figure présente.
Il y a enfin des saurels j usque sur la côte de F Amérique
méridionale sur la mer Pacifique^M. d’Orbigny vient ^de
nous en envoyer; de Aalparaiso au‘Chili deux individus de
seize ; à- dix-huit pouces, très - semblablespour la forine
générale et les détails, à ceux du Cap et de Ja Manche ;
mais dont là ligne latérale se courbe plus en arrière et se
redresse plus rapidement : l’un a quatre -Vingt- quinze,
l’autre quatre-yingt-dix-neuf boucliers. Ils,Jbnt encore
d’autres caractères qui semblent en faire -une espèce plus
distincte : leur tête et leür pectorale sont de prcs clu quart
de leur longueur totale. Les colons espagnols du Chili leür
ont conservé le nom de xurel.
Ml de Lacépède a établi un genre qu’il nomme ca-
r a n x om o r e , d’après une mauvaise peinture 4’Anbriet, qui
est dans les Vélins du Muséum, et'qu’il a fait graver dans
son ouvrage ;(t. III, p l u , fig. jgg On pouvait' déjà juger
par cette figure qüe ce devait être quelque caranx? dont la
première dorsale , Cachée dans le sillon du dos, comme elle
l. Kærnpfer, Jap., t. J, %. 5V
CHAÏ». EXV.. SAUREXS.' 17
l’est le plus; souvent dameespoissons après leur mort*,
avait échappé au dessinateur j mais pour fixer sestidees, il
était nécessaire de retrouver l’original copié.par Aubriet.
IL n’esttpas dans les manuscrits de Plumier conservés; à la
bibliothèque, du Roi} mais nous, l’ayons découvert parmi
ceux de JFeuillée^ dont lè-recueil donné par.lui à Mariette,
est aujourd’hui dans la .bibliothèque de M. Huzard. Il y
est: intitule trachurus. maxir(iusA s quamis minutissimis
( c&liZavarou e k rà \ Le nombre des rayons y. est bien
plus considérable que dans la copie d’Aubriet; il y en a
trente-sept à la do rsale|t trente-quatre à Fanale; et bien
que fauteur jte les ait peut-être pas„,çomptés avec beaucoup
de scrupule, ces nombres ^joints à Fensemble^
figure, doivent nous-porter,à.conclure qu’il no>s’agissait
que du saurel, de^alparaiso. Aubrie t , copié par le graveur
de M;. dp "Lacépède, ne montre que vingt-quatre râÿqns
à la dorsale'.êt 'dix-nëüf à .Lanalé..
Mais ces poissons, qui j sans changer-notablement de
formé,.se réparrdent, comme on voit, jusqu’aux antipodes
et, jusqu’au Chili, ne paraissent pas exister sur l.ês;lçôtes
atlantiques de F Amérique ; au moins npus .u’en avons jamais
reçù dé „ee pays-là ^ e t nous net voyons..pas qu’aucun observateur
y» en ait trouvé.;;'
ï Ce n’est point, comiiie l’a cru Bïôch, lé curVatapiiiima
dé Margrhve ^déqûeLn’a qü,e de petites écailles à la. partie
àntérieurè, d«e sa. ligne latérale, ni lai bonite de Dutertre2,
de Rocfie fort3 et de Labat4, qui a est autre chose qu’une
pqpie du curyp&a pinirpa. .
t. Bras., p. ïnd. ,‘p. 5»i. — 2,. Antilles, t. IIT^ pJ:i fi!''é?3. Antilles*
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