La ligne latéral« est à peine sensiblement courbée* elle n’a que
dés écailles rondes dans sa moitié antérieure. Sous le commencement
de la, deuxième dorsale elles commencent à grandir un peu.
Sous son quart antérieur, ôir la ligne devient droite, elles se
changent petit à petit, en boucliers. L’endroit où ces boucliers sont
le plus larges est sous le quart postérieur de la deuxième dorsale;
ensuite ils diminaipt^ On peut en compter de trente à trente-six,
suivant qù’én W p rend plus eu avant.
Ce poissoif est très-brillant. D’après M. Plée, qui nous
la envoyé de Saint-Barthélemi,
il a Je ventre argenté,; Je dessus du dos d’un noirbleuâtre, ses
. <5otés de couleur d’or, avec dés reflets qui y forment des espèces
de bandés; mais d’après.un dessin que je dois a" M. l’Herminier,
cette teinte diSrée s’affaiblit beaucoup en certains temps ou dans
certains individus. Nous voyons des'fïgûtes où le dos est simplement
verdâtre et leéorps argenté. Ses nageoires sont jaunâtres ou
grisâtres. S’il a une tâché noire, elle n\>ëcùpe'qSf'ïa partie membraneuse
dans l’échancrure de l’opercule; mais'jë erois plutôt qu’il
n’en a pas. Jç n’en yois pas de tracè dans les dessiné dont je viens
de parler. La longueur de nos*individus est^de huit à nçuf pcùitees.
Le squelette de ce caraiix de PlnrqM- ressemble assé'z, pour la
tête, à celui du saurefd Europe,‘sauf les différexfces de proportion
qui sermontrent à l’extérieur. Il a de même vingt-quatre vertèbres,
dont dix abdominales et dix caudales.
M. Plée dit que la dîàîr dë; ce poison est ferme comme
celle du maquetean, et qu’il est commun au mois 'de
Décembre près de l’ile. de Saint - Barthélemi où ou le
npmmç coulirou. ,On lui donne le même nom à la Guadeloupe.
Selon l’ïïferminier, il y est très-bon ettæès-
abondant, mais sujet à devenir vénéneux , ce dont on
s’aperçoit à-la rougeur que prennent ses o§. Dans -cet état
son venin e^t tel qu’on l’emploie pour faire périr les rats*
en le saupoudrant de farine de manioc.; ^
M. Poéy nous en a. communiqiué un dessinfait à la
Havane,' ©fi* on lui a'filbnné le nom galicien du saurel
d>Èurope, chicharo. C’est un des poissons les plus abon-
dans de ne port; on l’y prend en troupes, et on peut le
manger sans crainte : il ne pgse guère plus d’une demi-
livrfe. ■
.wCette; espèce;.est , à ce: que nous espérons, bien déterminée
maintenant I d’après les cara-ctlres que nous venons
de lui assigner; mais elle a déjà été présentée sous deux
noms différé ns. dans les auteurs systématiques ,/njt per-
sonne, dans.ee qu’il&éfi ont dit, ne pourrait en reconnaître
l’identité, si l’on n’avait la faculté de remonter aux sources.
Il en existe dans les vélins du Muséum une figure faite
par Âubriet d’après les esquisses de Plumier, et qui èst
parfaite pour Fensemble, ainsi que pour'séà couleurs bleue,
jaune, .£t, blanche, mais .où Fesr rayons sont mal ’comptée
comme d’ordinaire à. cette époque, et les. boucliers des
cô^és de la queue mal rendus.
~ Cest sur cette figure que M. de La.cégède (t, III, p. 5g
^K§é) a 4jabfi son espèce* du caranop Dauhenton, : elle est
intitulée sur le vélin : Trachurus argent eo- çcgrnleuSj,
aureis maculis notatus, Plum. ; et l’on voit par cette
phrase que c’est une^cçpie de la même esquisse dont
s’eMservb Bloch pour (établir- sop sçomber Plumieri; sa
figure- ( pl. 344)' e^t d’ail)#urs, conforme à celle d’Àubriet,
mêfne pour quelques, erreurs* cçmme les^eux épines à
la seconde dorsale : mais Bloch y a changé les nombres
de, rayons ; il y, a exprime autrement les boucliers, et
comme gil voyait ".dans la phrase de Plumier ces. mots :