nombre de ces petits poissons étiquetés par M. Risso soit à
M. Savigny, soit à M. Laurillard; nous avons comparé ces
prétendues espèces, et nous nous sommes assurés qu’il à
souvent donné la même espèce a ces deux collecteurs sous
deux noms différons. *
Ainsi on trouve «dans sa première édition1 * un lutjanus
.ocellatus, sous lequel il ne cite que Foirskal, qui est de
notre espèce, car%ous avons vu des individus ainsi dénommés
par lui*; mais il a un labre maillé* qu’il tient de
Brünnich. Or, il ajoute dans cette description un caractère
pris cfüneautre espèce, et dont Brünnich, effectivement',
ne fait pas mention, c’est la couleur bleue de l’anus. Ainsi
son labrus venosus est déjà une espèce factice ; et il la rend
encore? plus imaginaire dans sa seconde édition (p. JsS );
car il ajouta une large tache de chaque côté de la partie
supérieure dé la queue; caractère qu’il emprunte au cré-
nilabre méditerranéen. Le nôtre a quelquefois une petite
tache, souvent effacée; mais sur le milieu de la base dè la
eaudale.
Selon M. Risso, les péchêurs 4è Nice le nommentrouquié
ou vaclfetto.
ft L’examen d’un très-graûd nombre d’individus dç. cette
espèce me fait Croire qu’il fau^ encore rapporter à notre
poisson le labrus ocellaris de Linné3: Les nombres des
rayons et la petite tache noire se rapportent assez bien
pour que l’on puisse admettre ce rapprochement, qui restera
toujours douteux, à» caisse de la brièveté de la description
linnéenne. Ce labroïde est resté parmi les labres
'de Laeépède;
1. Risso., Ichth. de Niee, pi 278. — 2. Ibid., p'» 26g. — S. Mus. Ad. Fr.
Prod., t. II, p. 78, n.° 19.
Pallas a aussi ce poisson sous le nom de labrus perspicil-
latusl, tout en reconnaissant son identité avec le labrus
ocellatus de Forskal, il en changeait cependant le nom.
Il est très-abondant au printemps dans la mer Noire,
et les pêcheurs de Théodosie le rejettent à la mer, parce
qu’ils le regardent comme d’une nourriture malsaine.
Le CàÉNfLABRE DE RlSâO.
ÿÇrenilabruS ffissoi, nob.; Lutjanus oliyaceus, Risso, mais non
Laeépède.)
Nous avons reçu, étiqueté par, M. Risso lui-même, sous
le nom de lutjanus olivaceus, un petit crénilabre si .yoïsîn
dù précédent, que M. Savigny Ijâb-inême, à qui nous le
devons ,1e regardait comme une simple variété: !
Cependant nous.lui trouvons Je corps plus-ppujrt, l’ovale plus
régulier., le. profil moins concave ; lescréncluresduhord horizontal
du. préopercule se portent moins en, ç^vant, et les nopahres ypnt
jusqu’à seize dans quelques individus.
D: r15"à t l6/10 ; A *3/9 ,
Lêcorps est olivâtre5 la tache deT.pperçule peu marquée , moins
que celle de l’extrémité du museaù. Je ne vois pas de taches ni de
points sur les nageoires : celle de la queüe èSt réduite à un pointnoir.
Ces observations me font croire que M, Risso a eu,, râikon
de regarder ce poisson comme étant d’une espèce distincte.
Nos individus ^viennent de,Naples, par.M. Savigny, ou de
Palérme. Ceux-ci sont dus aux recherches, éclairée^ de
M. Constant Prévost. Leur longueur varie de deux à trois
pouces. ;
1. Pallas, Faun. Ross., t. III, p. 267.