2 0 6 f LIVRE XVI. LABROÏDERi
couleurs plus belles et plus variées : le dos, sèlon lui', est ¥ouge , les
flancs d’un rouge nuancé de .blanc, la mâchoire inférieure planche ;
sur la tempe *^tïsér la jouerie voient^e petits* traits obfiquesfMêus;
les longs rayohs épineux de la dorsale sont'très-rouges, et la tache
de l’angle de ’cette nageo&ef tres-noife. • -* î
À l’ouverture, du corps du laehnolème, l’abdomen paraît petit•
on voit les viscères qui servent à la digestion et. à la génération,
renfermés dans une cavité un peu plus longue que. haute, irès-
ifc- étroite, et dont les,parois sont tapissées par un péritoine argenté
brillant, assez mince sur les muscles du ventre, niais qui sèépaissit
beaucoup soùsyfe: dos., e^c^ç^'àt l’endroit o u il ri&ïsseé passèr jj les
vaisseaux qui se rendent-à la vessie aérienne. Celle-ci, par son
volume, fait plus que doubler la capacité de la cavité que l’on a
vue d’abord.' i
Le canal intestinal est un tube alongé, .simple, sans dilatation
sensible, qui fasse l’estomac.- A son entrée près du pharynx l’oesô-
—phagfe est très-plissé3 ces plis ne se portent pas loin en arrière,; ef
la muqüeuJÉ çst couverte dp petites .cellules hexagonales, formées
' Par réunion des papilles élevées sur sa surface. Cette disposition
est la même sur toute la veloutée de l’intestin. Vers le tiers de
sa longueur il y a un étranglement, puis l’intestin fait quelques
ondulations, et ensuite un repli très-court, après lequel ilJse courbe
dè nouveau êt se rend orpv béairco'bjfl de
largeur. Une valvule charnue, épaisse, en forme de bourrelet,
sépare le réctum du jgeste de l’intestin 5 elle répond à la hauteur
du - premier. repli.. J
La rate est petite, ovaje, aplatie, . suspendue au-dessus v de
l’intestin vers le second repli.
Les laitances sont médiocres,, rejetées vers barrière de l'abdomen;
les çaqs sont ovales, alongésfet se prolongent* en un canal |>eu
étroit qui .débouche derrière l’anus.
*Lâ yèssiè natatoîrêTè'st très-grondé : elle s’çtebd depüîs'rfis
branchies jusque dàns les muscles de la queue, ou elle pénètre
assez loin par les deux cornes à"base très-large, qu’elle envoie en
arrière. Sa tunique propre, est membraneuse "et d’une grande ténuité ■
OH A P. VI. LA CHN-OLÊMÊS. 207
celle que lui fournit le péritoine est épaisse, fibreuse, très.-solide,
; et donne de fortes brides qui s’unissent intimement avec les aponé-
„ vroses des muscles latéraux, de manière, que la vessie adhère aux
côtés avec beaucoup de force. Vers le haut, cette tunique de la
, Vj?i|sie àdhèrp aux apDphv,sVsl ttânsvenses des vertèbres, qui âont.
> grosses; èü^larjgtes., jo u r donner de plus grandes attaches ençorç
âTicelté tunjqUe, qui brille d’un bel éclajf ^argen^,,,
- Les reins sont renflés antérieurement entre les branchies et la
vessie aérienne; ils deviennent sous la colonne vertébrale Un simple,,
filet, qui descend enîte1 lésifqqrîdhes'de la Vessie natatoire, fef qui
V&ë.renfle^dè’bbüvfeàtp.en Un bulbe unique, ^ui débouche ihfihé-
diatement dans la jVessïç urinaire; cel]jg,-ci .Isv^fandéj en ovale
alongé, un peu comprimé; .fit étendue dejiuiâ’ l’anus jusqu’au .avant
de* lamfurcàfîôn* duâa'g ffés1 ïaitaûuééV5, '
... 'Kdus né -pouvons1 rien -dire .duj’mpf, qui ;étaîit détruit ; maïs
nops^ avoqs pu juger, que? viscère, doit êtt& très-petit dans* ce
5 poisson. ^
L’individu que nous .décrivons est long de §nze pouces,
et en a quatre de hauteur.
U aigrette de Saint-Domingue, dont je n ai qu’un dessin
peu^cçrrect pour la partie de la quetife, me parait cepen-
daut, <ÿaprèi*tes rayous.de sa dorsale et la forme de.sa tête,
appartenir à la même espèce que celle de Saint^Bàrthéleihy.
La note qui accompagne le dessin dit que l’individu était
long de deux pieds, que l’espèce porte aussi le nom de
vivaneau, sans doute à cause de sa. couleur rouge, semblable
à celle du vrai vfvaneau {mesopHonJ, et que c’est
un excellent pOissôn, dont la chair est blanche comme
du lait j èt d’un |goût dëlicieiix.