300 LIVRE XVI* LABROÏDES.
Elle a le museau plus aigu que cèlui de la girelle commune et
de celles qui lui ont été déjà comparées. Le corps est beaucoup
moins rétréci en arrière. La hauteur de -la portion comprise entre
la dorsale et la caudale, surpasse la ‘moitié dé la plus grande hauteur
du corps, laquelle est du quart de la distance prise entre le
bout du museau et le milieu dit croissant ||e la caudale. Les
foùrchéè de cette nageoire sont longues et pointues; les Ventrales
■ sont petites j les pectorales médiocres et triangulaires, les nageoires
dorsale et anale peu élevées.’
D.8/13; I. 3/iOj C. 13; P. V. 1/5/
Les écailles, très-minces, o n t quelques stries a^peine visibles.
La ligne latérale est rameuse.
1 Ce poisson nous paraît convenir en. tous points au
scarus gallus de Forskal.
Il -lui, donne un fond vert obscur, pour la : couleur générale de
la tête et dunorps. Chaque écaille est éclairée papaux- peut irait
? p vertical pèurpïe. La tète a de même .des raies violettes, fainsi distribuées*?
il y en a une ùnpâire sur le yçrlex,; puis , de chaque côté
deri%j||rémité du museau,'Un traita va à l’ceilj du bord-postérieur
de l’olmte oirien voit naître quatre ou cinq autres , dont les deux
supérieurs remontent sur le haut du crâne, et les inférieurs sont
- étendus sûr les opercules sans les dépasser. I)e l’angle dè la mâchoire
inférieure partent deux, nouvelles. bandelettes „ qui traversent l’une
le bas du préopeçciulç, l’autre l’interopercule, se prolongent sur
la poitrine et s’évanouissent vem Fanale. La dorsale-èt Panâle ont le
bord libre Verdâtre, la Irise violette et le milieu bletff Les deux
pointes de la caudale sont bordées de bleu, et violéttes dans le
- milieu : l’intérieur- de la fourche de cette nageoire -est >jâhne. La
.. pectorale a une tache pourpre.oblongue sur ses plus longs rayons :
le reste d e là nageoire-est bleu.. Les ventrales ont les'memes coù-
leurs", avec lë second rayon seul pourpre.
■ Nous "Voyons, par un dessin faitàMassuàh, que nous
devons à M. Ehrenberg, que la description de ces couleurs
CHAP. X. GIR ELLES* 301
est d’une grande exaetîtudè; Ce voyageur a vu des individus
dont laibase. de 1 anale -est verte. Un autre dessin, conservé
dans la belle bibliothèque de la maison.*de la Compagnie
des Indès, et qui m’a été communiqué par M. le docteur
Horsfieldj représente aussi cette espèce de girelle peinte
des-mêmes "couleurs. Il a été fait à Siam, et envoyé de
cerlieu par le docteur Finlaysbn; maïs des auteurs plus
anciens avaient -aussi bbservé ce beau poisson,. :La figure
que Beinbold Foirster a publiée dans la Zoologie indienne ,
quç>iqùe d’uri dessin fort peu correct, est peinte exactement
des mêmes cbuleurs::- ’c’estr son labrus zéylonicus.1
Un autre dessin, .exécuté par Parkinson*, ;et non publié,
mais que i ’on peut encore consulter daçs la bibliothèque
de Banks, prouve que l’espèce Se Prouve a Otaïti elle y
est nommée labrus lorius. Solander, dans ses manuscrits,
changea ce nom en celui de labrus ornafyis.
MM. Kiihl et Yan Hasselt ont peint à Java une variété
de: dette ^espèce. Le fond du corps est bleu et lipn pas
vert j la tête a les lèvres efile front bleus, ainsi que labancle
supérieure, qui va de ; l’angle de la bouche se perdre sur
Là poitrine; l’iutervalle entre les autres raies pourpres.de
la ;.tête;.est la ; seule partie , verte qu’offre ee^dessin.
. Déj& Seba.avait donné uné; représentation de' cette girelle
(t. III , pi. 3i ,-fig. 7). Cette figure, citée, par Pennant,
à lardclé. ! de' son labrus zéylonicus,’a été oubliée par
Gmelin. Celui-ci à «introduit parmi sës! labres l’espècfe :de
Forster ou de Pennant, et sans reconnaître son identité
avec, le gallus de Forskal, il reproduisit une \seconde
fois cette: espèce,; sous le nom de labrus gallus, en la
I. Pennant, Ini. zool,, tabl. XVI, p. 56.