
Mais il y en a d’autres qui offrent de nouvelles variations,
car elles ne se bornent plus à des différences dans les
nombres de la dorsale, mais l’anale a un rayon de moins.
Elles présentent des nuances dé couleur tout aussi distinctes
que les variations numériques des rayons de la dorsale ;
ainsi M. Bâillon vient de nous envoyer d’Abbeville un très-
grand labre, long de seize pouces et demi, varié de rouge,
de jaune et de verdâtre, ayant
D. 20/11; A. 3/8, etc.
Le même naturaliste a pris dans le même endroit une
autre variété, verte, à D. 20/1 0 ; A. 5/8, etc., et nous avons
observé Les mêmes nombres sur des variétés brunes, achetées
chez nos marchands de Paris.
La vieille a, .comme tous les labres, un canal intestinal très-
simple; il-commençe*par un large pharynx à plis longitudinaux,
qui permettent la dilatation nécessaire pour la déglutition. Le canal
se continue pour former un sâc oblong, qui descend dans là, cavité
abdominale jusque vers là moitié de sa longueur. Cè Itféj formé de
la réunion de l’oesophage et- de l’estomac, se’ contourne pour remontât
vers le.,diaphragme, et sé rétrécit beaucoup en cet endroit.
Une valvule masque le pylore. Le duodénum, qui le suit, longé la
faee inférieure de 1’estomac,-et, arrivé entre les deux lobes du foie,
se plie de nouveau, pont se rendrer droit à l’anus. Aux deux tiers
de sa longueur, une seconde- valvule, ferte et épaisse ,-montre la
terminaison de l’intestin grêle etle commencement du rectum, dont
le diamètre est plus du double de eeîui de l'intestin qui précède.
De grosses rides longitudinales sillonnent sa membrane muqueuse.
Sa tunique musculaire est très-épâisse. LeS fibres charnues ont une
direction longitudinale. Le velouté du reste de l’intestin est couÿert
de mailles hexagonales,, et vers l’origine <du canal les papilles sont
tellement grandes qu’elles flottent sur là surface' interne de l ’intestin,
ou qu’elles semblent s’imbriquer les unes sur les autres, quand elles
sont couchées dans le sens 'de la parche des alimens- dans le canal
alimentaire dix ptûastpn»
Le foie est assez grosf et composé: de trois lobes assez distincts,
de sorte qu’on commence à voir ici la disposition que ce viscère a
dans lés cyprins, d’être très-divïsé, ert en quelque sorte traversé par
le canal intestinal, qui y adhère fortement.
Le lobe gauche est subdivisé en deux-lobules plus gros chacun
que. le lobe droit. De ces deux lobules l’un est adhérent à la face
gauche de l’estomac par un tissu cellulaire assez dense, et dépasse
de beaucoup là cfosse de ce viseère.- L’autre lobule, plus court,
mais plus épais,-, est trièdre et repórté sur. la face supérieure de
l’estopac, entre lui et la vessie aérienne. Le lobedroit, mince et
pointu, a à peu près la même apparence que lelohule gauche et
inférieur", mais il »’atteint pas même la pointe de l’estomac.
La vésicule du fiel est petite, obïohgue ; elle dorme un canal assez
long, qui reçoit un très-grand nombre de vaisseaux hépato - Cysti-
ques, versant eux-mêmes la bile dans un très-long canal cystique.
Le canal cholédoque est récurrent, et porte la bile dans l’intestin,
peu .en arrière du pylore. La rate est très-grosse, trièdre; située sur
la région supérieure de l’intestin.
Les ovaires de cette femelle sont gros, remplis d’oeufs d’une
petitesse excessive, réunis en très-jolies houppes formant dès
arbusculés dans les sacs qui contiennent ces innombrableslgrappes.
Les deux*sacs sont réunis à. teur partie inférieure;, de manière(à ce
qu’il n’y a qu’une seule ouverture pour là sortie des oeufs ^ fi n’y a
aucune papille externe.
Les laitances,-sauf leur mature, ressemblent par leur forme aux
ovaires. Le péritoine, qui envelpppe ces. organes, est fin et argenté.
Le repli qu’il fait pour former la première enveloppe de la vessie
v aérienne, devient une membrane fibreuse très-épaisse, très-adhérente
aux parois abdominales, et contient une vessie aérienne très-grande,
ovale, convexe en dessous, pointue en arrière, et profondément
écbancrée en avant, sans avoir aucune espèce de cornes ni de
prolongemens tubuliformes. Sa membrane propre est très-mince.
Au-dessus d’elle sont les reins, constitués en deux rubans grêles,