«aient; aussi sa synonymie ë^st-elle < très-cônfusefeet très-
longue.
On a lien?de|^étonner qu’un poissôh-aussi* commun, et
paré de-couleurs aussi brillantéS; ait échappé à Rondélet él
à ses'contèmporain's: Réion, Salviani n’en font pas mention ;
il èst de même impossible de le reconnaître dans les diffé-
rvens tourds décrits par Aldrovande.
Willughby1 en a décrit d'eux variétés quiLavait observées^
Livourne; cafe on 'ne peut douterijue Sonr-turdus
perbelle Rictus ne soit le^poisson dotit nous pârfensîd^Ès
notre article,' mai^'pkré "des bêllës^fbnlseurs'quïl"prênd
pendant le temps 'du frai. ?I1 crut, mais avBfe'dbute^'y
reconnaîtrede pavo dé Salviani; cette erreur, qu’il aurait
pu éviter,puisqu’il ayait décrit le pavo au commencettiéht
de son chapitre2, a été cause des errettfs-’dWrtedi, qui oift
été eopiées^et augmentéesspgÉf «es succtsse6rfï.^
En êffet>feelui-ei tire^de Willughby., dans ses\ gênera,
son troisième labrusy errc^lçopistè fidèle^il‘Crté^cnçdï'e
avec « p o in t d’interrogation le pavo de-'Salvianif^ais"; îà
Seconde variété de Willughby. devient le quatrièmé^êbfë
d’Artedi. Mais dans sa. synonymie, tout cri tïM’servant lê
texte de Willughby pour son caractère spécifique $&î'gjpute
et sans conserver d e doute, le pavo dë Salviani, q^uLiiiuh
crénRalpe, et la copie qu Ald;ro vande^èn avâit *fai>te 3^cèlte
donnée par„>Gesner 4 du «econd tôurd^de Rondelet ,^a’ns
cependant citer Rondelet lui - même. Il ne change rien!
d'ailleurs à la phrase, et à la synonymie delà-VâriétJi ;
Linné, 4 |s sa dixième édition, est venu embrouiller
IchtK., 'pfSïiTf.' â f*$'% ^ ICâ I a.
~ Z.Lib., c. 4r P* lj$È — '4. Gcsner, p. 1016, n,° 1.1.
encore plus ce qu’Artedi avait déjà niai commencé; car il
prend son labrus pavo dans Hasselquist, qui a décrit sous
çe nom une fort beHe^girelle de h ^ éd ite rian é è , et point
du tout le crénilabre de Salviani ; puis il ajoute comme
synonyme la phrase dii troisième labre d’Artedi. -
V dette confusion explique somment Linné a placé son
labrus pavo dans la division-fié ceux à çrueue fourchue,
eara'ct^?e qhi cOnvieut en effet à la girelle, mais point au
poisson! dé WilIüghby.^d’Artedi. Le labrus pavo àe Linné
est;donc un être complexe,, to u t-à -fa it imaginaire, qu’il
faut rayer de nos catalogues systématiques. Eh bien, qu’on
lise maintenant la description poétique que Laeçpède a
faite de sou labre paon, .amplification faite sur le texte
d’Hàsselqui«®? où il a entassé s ans aucune critique toutes
ees citations si,éloignées l’unedkl’autre, d’Artedi, de Linné
èt d’Hasselquist; ne sera-t-on pas étoppé de nouveau de la
légèreté avec laquelle;l’histoire naturelle a; été jusqu a présent
écrite ?
« Bloch avait bien reconnu cette.erreur de Linné, mais
il n’est pas venu en aide pour la rectifier; il siesi contenté
d’inscrire le poisson d’Hasselquist sous le nom de labrus
syriaçusH
Quant à la seconde variété que Willughby avait vue et
décrite à Livourne, nous venons de dire que, sur l’indication
de cet auteur, l’espèce a été nommée?par Artedi1,
et quelle a pris rang dans la dixième édition du Systema
naturoe, sous le nom de labrus mixtus; où Linné l’a placée
parmi celles dont les nombres des rayons épineux de la
dorsale lui sont inconnus. Mais il est possible que dans ce
1. Gen. 34, n.’ 45 6 1 , p. 67, n.? 10.
4 3.