CHAPITRE PREMIER.
Des Labres.
Les poissons que nous réunissons dans le genre des labres
se reconnaissent à la, forme avale , élégante et.^égulièreiyà
leurs lèvrés:,épaisses et charnues.. Elles sont comme doubles
à la mâchpire supérieure, parce que la peauidessousrorbi-
taires et des os du nez dépassé les bords de- ces* pièces
osseuses, etseprolonge en unlamheau cutané, qui recouvre
souvent la lèvre ,:et va au-delà du bout du museau quand
la bouche ^esfôlermée, é
L’opercule, le préopercule, le sous-opercule-, pont.éeaii?
leux; le limbe du préopercule et l’interopercule-sont généralement
.nus dans les espèces, de- nos cotes,.ainsi que des
sous-orbitaireS et le devant du;front.; Il,n?y nraucune épine
ni dentelqre aux bords, des pièces.operculaires; les dents
sont fortes, coniques, plus alongéesnuprès de la symphyse:
dans quelques espècès etrangères, on-èii voit saillir une plus
grande de l’angle de là mâchoire s u p é r i e u r e d o n t la
p ointe est dirigée en avant.
Les rayons: épineux de la, dorsale sont généralement plus
nombreux que les mous ; les épines anales ;sont courtes et
grosses; un lanibeah charnu dépésse le plus sôuvént la
pointe de chaque fayon , et7e est-ce caractère que Linné
exprimait par ces mots : pinna dorsalis ramentacea; mais
lu i, et surtout ses élèves, avaient donné beaucoup trop
d’extension et d’importance à «ce' caractère.
Les notes de la Méditerranée en nourrissent un assez; bon
nombre d’espèces,»dont quelques-unes sont propres à cette
mer, et dont un petit nombre lui sont communes avec
l’Qcéan. Cne seule;*^pèiçe»pisqu’à présent,Qâvété vue que
sur nos cotésîseptentrionaïes déd’Europê^ elle y est abondante;.
etf.y.présente beaucoup de„‘tariétés',-dont»plusieurs
brillent d es. couleurs les .plus vives- : nous la voyons remonter
verslèKord^ju§qüe sur lk cItesÿé^oPivégej mais elleiite
püâatrait do l’Islande f eg#^ j e ; ne
trouve pas^que-Mohr y nhFabec,- auteur plus moderne, en
fasâént inentiôh/
? Tops.ces poissons sem^urrissent despetits coquillages,
d’o ursins ;• de; crustaeésr; dont il§;peuvant facilement briser
len5Vel’Oppe,ldüre;etSolid,ej«par l’àctiohideleurs pharyngiens
^rtemeût. dentés«-Ilâ vivent réunis:, sans formerd,es;tiioup es
nombreusesfuries' cdtes rocheuses|gp l’abri des mouve-
mens violens^des vagues. Ils fraient.au printemps parmi les
fucus et les, aptresalgues marin.es; au .milieu desquels leurs
petits trouvent un abri pendant le premier; temps de leur
développ em eut. * p
, TNôus ne v o y o n s jamais,ces animaux.atteindre,à.de grandes
dimensions y-leur , chair, blanèhéfèt ferme ^estvpartout estimée
comme ■ unenourriture. aussi saine qû’agréable.
Xous. ces. poissons^brillent des^couleurs les? plus-vives^
oh les. voit ainsi* parés; de cés belles robes -jusque dans nos
contréês^qptentiionales, p tieu r fond vert,.varié, de rouge
ou de jaune, leur à fait donner le nom àeépefrQquet de
mèr. Sur noSyoôtps on:les<connaitaussisous celui de vieille
de mer. Tous, fés pêcheurs du littoral, deda Méditerranée
les. désignent spùs W nom de rpuquié, ce qui doit avoir
rapport à leur séjour sur Tpsiplag^ rocheuses; ,et aussi- sous
celui de tourd; âe tordou ou tordu, nom qui est générique
dans le langage des pécheurs, car ils ajoutent à cette dénomination'différentes
épithètes : cêst ainsi qu’ils disentfordw
sera, tordou blu, etc,