CHAPITRE X.
Des Girelles.
Nous voici arrives Ifu n des genres lés plus nombreux
en espèces .4® U famille d |^ labres* qui contient les
poissons parés des- couleurs les plus-variées et les plus
brillantes , fe «crois, entre tous'les habitaàs dqsnanx* Celles
de nos mers ne le cèdent nullement par leur éclat aux
esbècés des .réglons iatfrtropicales. Toutefois ces animaux
sont car actéristiques des pays .chauds : c'est tout au plus
Si une seule s’avance1 vers lejNord, jusque sur les côtes
d’Angleterre ou de France; déjà dans la Méditerranée
nous en comptons-trois- Ou quatre, et nous lés voyons
méÉE, sortir dc'.^ i bassin dé’ l’Europe méridlonalé, et
sJà\4ncer dâhs l’Atlantique jusqu’aux Canaries,, où elles
vivent avec d’autres qui commencent j^étte nombreuse
série-de girolles des mers chaudes du globe.
Te réunis avec M. Cuvier, sous le nom’.de grreZ/e, tous
les labroïdes à ligne latérale non interrompue; à dorsale
munie de rayons épineux rôides et piquans; ,d°ut la tète
entière, c’est-à-dire, le sôüs-orbitaire, le préopercule e f
les autres pièces operculairés, le. dessus dê la tête et les
mâchoires, sont dépourvus d’écailles. Leurs dents: sont
coniques, plus , fortes en avant; et derrière cette rangée
externe il ÿ^;ën a de tuberculeuses ou de grenues en
nombre variable, qui dans quelques espèces se succèdent
avec augmcptéht la largeur de là surface émaillée des
deux mâchoires, et nous conduisent lentement ^ ce que
nous observerons dans les scares, ët dont nous* avons déjà
eu un premier vestige dans les cherlions.
.Les pbarÿmgiçus de toutes les girelks sont conformés
comme1 ceux des labres ip®o|i|ejBaeB!;t dits.
Certaines iegpèces ont dans Vangle de la bouche une
dent dirigé©Mn avan.t| usais ce èâÜààtère spécifique e |t
tout aussi variable »dans ce . genre que dans tous; ceux des
autres, labroïdes dont nous; avons déjà parlé. Cette obser-
,vation nous a .conduits halichorç^,
que M.Ruppel a rfâcjemïnent publié dans, ses! Nouvelles
recherches sur fes animaux vertébrésdeJaj Faune africaine,
et .que nous; avons déjù sigmalé, dan® notre article; du
tautoga seotfasciata, qu’il confondait avec ces gfséllès .à
défenses.
Ceux d e nos lecteurs habitués.! aux recherches idithÿo-*
logiques,,, savent déjà que Mi Cuvier a démontré, dès sa
première édition du Règne animal , que le genre holo-
établi par Lairépèale,. •doit. rentrer dans celui
dont nous nous occupons; car il n’est qu’un double em-
^ploPdu labre.cerclé , iégaltement décrit sur les dessins ou
les^ïnanüscritS de .CommersQn,;leqtiieljMsson est une de
nos girellesr II faut aussi y réunir 5»coaanne l’a déjà* fait
M. Cuvier, le genre coris dé1 Lacépède, fondé de même*
sur les matériaux de Coanmerspn r quoique la crête élevée
de cej poisson lui donne uni aspect ün peu différent des
autres girelles, et. qu’il semble nous conduire vers lès
xÿrichthys.
Ces» poissons sont littoraux, vivent parmi les roches
madréporiques, on ils trouvent en abondance des mollusques,
des oursins et autres animaux à test dur, qu’ils
brisent facilement avec les dents fortes et coniques, soit
des mâchoires, soit des pharyngiens.
Le nom de julis, sous lequel M> Cuvier décrit ce genre,