Ce nom vient très - certainement de celui' de turdusï
que nous trouvons souvent caté.pour lé poisson de la
Mediterranée, eonnu des anciens, qui était probablement
de nos espèces de labres; mais dont la détermination spécifique
est aujourd’hui impossible. Ncpisyoyons d’ailleurs
que c’est par ce mot ou par celui de merula, qu’ont été
traduits les noms des poissons que les Grecs désignaient par
K/fcÀjj-j KuTrvtyoSi ou fceom>'<p.cff • et qu Aristote cite comme des
poissons sàxatiles, se tenant sur les rochers et changeant
de couleur selon le» saisons : étant, noirs en .hiver et blancs
en été. Ælien reproduit cette même assertion en nommant
le KQfTîrvipeç e t le isteA*. Onri’etrouve encore la confirmation
de cette assertion dans Nùménius’, cité par Athénée., qui
donne au jwcnyutposlepithèlie de f*shoey%^ooç , (Je -couleur noire ;
ët-au jtneAn celle de æhistiïsats i c’est-à-dire de tacheté’ou varié
en couleur.
Nos labres abondent dans la Méditerranée- et dans
l’Océanjhnais peu d’espèces se trouvent parmi les poissons
intertropicaux, région où les girellgs sont répandue avec
profusion. . tf . : . SI H “ %!l§P|Pp P tt
Mous allons commencer l’énumération de nos espèces
par celle de l’Océan. Quoiqu’il ne paraisse pas quelle ait été
connue de Linné, elle y est commune, et elle vient assez
fréquemment sur nos marchés, pour qÙil soitfa£ÏIerdese
la procurer et de bien létudier.’Après Tâyoir décrite j nùus
parlerons des espèces communes aux deux mers;' nous
donnerons ensuite lese&pèces méditerranéennes > et enfin
nous traiterons des exotiques. .
:, I^a ^ eille commçjse ou Perroquet de mer. •
(Lcibrus B e rg y k q , Asq. et mieux Friers et Edbtr. )
Nos .pécheurs des côtes de Normandie on de Bretagne
connaissent plusieurs, variétés de couleur de cette espèce,
et les désîgnent-t'sous det nom de vieille rouge, quand sur
le. fond vert le rouge est'dominant; ils appellent vieille
v e r t e , celle® d’une teinte plus unifonue ;- vieille Jéiine ,•
celles qui ont-peu de vert et beaucoup de jaune. Ils en ont
d’autrestônt-à-fait olive, auxquelles ils donnent le nom
de vieille^ sans épîthèter, et ils réservent Te nom de perro-
de rfter k la variété "qui a sur le fond vert un réseau
dérouleur rouge, ou^de brique, étendu sur tout le corps.
Tels sont l.es rensjçignemens que nous ont fournis sur çes
poissons M. Garnot,médecinde la marine à Brest, et, plus
récemment, Madame ljucresi dé Wilien euve, qui a bien
syùulu, sur ma demande, en faire rechercher sur les côtes
de Lorient. Ayant èxaminé un grand nombre de ces différentes'variétés
de poissons, nous hé pouvons les regarder
comme des espèces'distinctes-, tant leurs gâraçtëres essentiels
sont con&tanS»et semblabléstyet nous choisisS*ons, pour
faire noire description, la variété verte-ou bleue d’aigue-
marine,- a^réseau rouge,, parcé que c'est une. de. celles où
tes couleurs sè reproduisent le plus constamment, et que
l'excellente figure, que M. Friers en a publiée dans son
Histoire des: poissons de la Norwége, va maintenant fixer
lés caractères de cette espèce.
Le corps de là vieille, comme celui des labres en général, a une
4orme régulière, en.ovale: alongé,rétréciducôté delà tête. Le milieu
dès Côtés est plus épais que Le^dos ou le ventre. La plus grande