même travail Linné, eut déjà inscrit l’espèce dont il s’agit
ic i, sous le nom de labrus ossifagus : car les nombres des
épines dorsales indiquas pour cette espèce , conviennent
à notre poisson. A la vérité, ils sont les mêmes dans l’espèce
suivante, le labrus trimaculatus, dont - Unité n’a pas
parlé. Or,* je crois que ce grand naturaliste a plutôt eu sous
les yeux un poisson de l’espèce dont il s’agit dans ce chapitre,
que de la^seconde , parce que les individus de cette
dernière, quelque décolorés qu’ils soierft par l’action de
l’alcool.j montrent toujours des traces des, trois tachps,
caractère qui certes n’eût pas échappé à Linné.
Si^ comme je le crois, ,iLa introduit son labrus ossifagus
d’après l’examén de la nature, je ne doute presque pas que
déjà dans le tome I I du Musée du prince Adolphe, Linné
n ait encore mentionné notre poisson sous lenom de labrus
onitisj qui se troa’gn, sûr la même page au n.° 27.. .Nous
devons cependant ayouer que les nombres des rayons ne
se rapportent pas aussi bien,
Sfcës conjectures sont vraies, notre poisson aurait donc
reçu de Linné lui-même trois noms , 6uft©ut^ au moins
deux, qui sont reproduits dans la douzième édition sans
aucuns changemens.
A pcii près dans le même temps Penna^t publia la
Zoologie britannique, oà se trouve notre poisson une
première fois, sous la dénomination de striped wràsse
{labrus Jineatus), avec une excellente figure^ et une seconde
, sous celle de caok, empruntée .par Pennant à Rai,
qui l’avait reçue de % Iago, dans, son petit Catalogue des
poissons de Cornouailles, imprimé à la suite dm Synopsis.
Celle-ci dévient, dans Gmeïin et la .pre mière
labrus variegfitus, en même, temps que dans l’Encyclopédie
Bonnaterre conserve le. labrus Uneatus, et quil
ajoute le labrus mixtus de Linné. Mais ce même Bonna-
terre prend encore notre espèce dans Ascanius^ et en fait
un labrus coeruleus.
Cette même figure d’AScànius a été copiée par.Shaw,
d’abord dans le yNaturalists ffiseellany, et donnée comme
sparus formosus, et il place ensuite cette espèce-, dans le
Général Zpologyf «pma le genre des labres; mais en, lui
conservant l’épithète qu’il lui avait donnée, comme une
espèce nouvelle et dîstincÆede spafe.
; Bloch a , eomme no.us ravons dit ,. reconnu l’erreur de
Linné,, relative au labrus pavo$ mais il en commet une de
son .coté, eu reproduisant notre poisson paru e# / figure
inexacte, et dont nous n’eussions jamais reconnu l’identité^
si nous n’Iuséj^pns vu l’originalcpaipest encore conservé
dans 4e Cabinet de l’université de Berlin, et que nous
dévons*encore à la libéralité de M. Lichtenstein % e’êst le
labrus vêtula àc la grande Ichthyologie,pl, 2,84» 1
MideLacépèduvenam oepier^comme ltisO® ordinaire,
t'outesrces erreurs, reproduit ces espèces nominales^â’oùil
résulte que notre poisson ae trouve répété huit fois , sous
autant de noms différens, dans le. genre labre de Lacépède.
Heureux encore qu’il n’ait pas travaillé Jsur l’ouvrage de
Shaw, car il y .aurait pris un neuvième, nom.
Honéyan1 aurait pu cependant» éclairer Shawj car il
avait publié, une année ayant lui, une nouvelle figure
très-bonne de ce labre, sous le nom que Gmelin lui avait
imposé^ et en cela il est suivi par Turton% qui cependant
ne reconnaît pasf l’identité du labrus connus de Rai , et
1» Donovan; tab. 21, — 2. Brit, faun, n.* 65.