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les Dorîerfs:7lèS‘Fefrhèbës., leè Béotiens7 les ^Magnetes , les
Achde^s, 'les Phthiotes^ les Mëliens, lés Dolopes, les Emanes,1
les Delphiens ôt les Phocéens.' | |g |l r ;
Lorfqüe les Dqrienÿ eurent conquis lé Péloponèfé, leur droit
d’Amphiétyons fut partagé entre ces Conquérans 6c ceux qui
dtdient reftés dans le continentmais qui fe trouvèrent réduits
àux quatre Communautés de la Doride Tétrapole dans les vallées
du Pîndë^ jj - ■ | > a"
Ce Tribunal, avoit deux fortes de fan&îons.td’un coté, il: verlr
Imt à la confervation du Temple de Delphes.Sc de fés privilèges,
comme chef-lieu de la confédération ; 8c de l ’autre , il s’oçcupoit
'a rriâîntenir la paix 8c la concorde entre les Hellenes , en s’oppo-
fant à leurs injuftiçes mutuelles , 8c en prenant les mefures qécef-
faires pour le maintien de leur confédération : ils s affembloient
d’ailleurs au Printems 8c en Automne.
Le nom 8c la dignité de ce Tribunal étoïentaffez remarquables
pour qu’on ën ait cherché lotigméVhiâis Ici les Grecs ne font ni
plus habiles m plus ^aCcdrd quë for tout ce qui concerne leurs
origines : 8c les Savans feTonVpàrtagés aWc eux en'M& partis. “
Anâximene dans fon premier Livre des Antiquités Grecques |
cité par Har'pdèra'tibn *, Androtlbn cité pkr Paüfamas dans fes Phoq
u e s , & Strabon, affurent que les Amphiâyons forent appeliés
%xot\ » parce ^ i^ 'h^ ^ é îeh t:auxén#f6îîs'âè la ville de Delphes :
ce qui donne'affez a entendre, dit M. dë Valois (%| , que, félon'
eux, il ne faudroit pas écrire ce nom comme on l’écrit pat Uriy }
mais avëcuH'finlpie’i , çbmrnëquidifoit vbi/î/zs', du verbe
demeurer, pafeé’qu’ils demeüroient dans lë voifinagé du Temple
de Delphes. Etymologie qui ne vaut rien, nî f our la-forme , ni
Mém. de l’Acad. de* Iftfcr. & Belles-Lettres, T . III. pag. ij»f.
VJ pour
P R E L 1 M I N A I R E. cbçtvij
pour lë fôrid ', puilqu’il® iffîpbllprlflëque le'ikotCiiy^Mfiî. puiffe
appartenir au verbe Gnzd, 8c que les Amphiëtyons ne pouvoient
être appeliés les voifins'du Temple de Delphes.
D’autres prétehdent'qü’iis durent leür kottï- à Amphi&yon;
Roi d’Athènes, fils de Deûcalion 8c frer.e d’Hfellen qui en fut
l’inftituteur : tels, Théopodipé* cité pat le inênlë Harpocrationj;
Paufanias dans fes Phociques , 8c Denys d’HaliCarhafîe dans le
IVe Liviiê des Antiquités Romaines ; 'ce'derqier à la vérité rers
garde Amphiétyon commerjfïïsv'd’Helleri7’®c «omcommb'fon ’fret
re : en quoi, dit M. de Valois, if déroge à la vérité de îlKKftoire,
puifqu’il eft cbnilanc, ajoute-t-il /Iqu’il-éfbk fils aîné dé Deuca-
Mon , tandis: qu’Hellën h’étort que le cadet'mais^lê’favant Académicien
a oublié qu’Apollodore qui raflfemble avec tant: de foin
les généalogies des G r e c s iïïu ièjjque, fëlérivptedëuïs yjjAmphic-
tyon n’étbifpbint fils de Deucalidrï.' ï;
Il eft viar que M. de Valois $ appuie aûfli du témoignage'de la*
Ghroniquetîe Paros j mais nousferoris voir dans un moment corn-
Bieirelie mérite peu dè créance pour tôüfos les époques antérieures
à la guérre de Troie.
Strabon eft d’un troifîemë fentimeht ; dans fon'IX? Livre , il
rapporte la fondation de ce Tribunal à Acrifiùîsv, Roi d’Argos.
M. de Valois fort embarraffé de cette nouvelle opinion, cherche
à la concilier avec la pFécedfehtëven fupp’ofant qu’Aerijfîùs foule
reftàùrateur des Amphiàÿons, ou qu’il en augmenta le: lùftrepar
de nouveaux privilèges.1 ■
Il eft! bien étonnant qu’il ait été réduit à cette réponfe , tandis-
qu’il pouvoit l’appliquer à un Tribunal femb labié » établi ; %hs
l’Afgolide fous lë mème;riofr7y 8c qu’on a;pU par cqriféquent at-
tr,ihuer à Ac.rifms . ..Roi .de cette contrée. Comment
a * t- il pû échapper à une pexfonne comme lui qui raflembloit
Qrig. Grecq. ^